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Le beurre et l’argent du beurre

La gauche humaniste dans toute sa splendeur : Le Monde s’en est fait l’écho cette fin de semaine « la mairie de Paris a écrit (le 17 mai)  aux Tunisiens de Lampedusa installés dans le gymnase de la rue de la Fontaine-au-Roi (10e arrondissement) pour les sommer de quitter les lieux ». Les clandestins en question   se sont installés dans les lieux  après avoir été évacués le 5 mai d’un immeuble insalubre   de l’avenue Simon-Bolivar à la demande de l’Hôtel de ville.

La mairie rapporte le quotidien  « dit avoir constaté une grave détérioration des conditions d’occupation du gymnase. Elle rappelle que l’utilisation du gymnase – qui dure depuis dix jours – ne pouvait qu’être temporaire » et  « déplore aussi des dégradations dans le gymnase et aux alentours ainsi que des bagarres et actes de violence. Elle demandait dans sa lettre aux migrants de quitter les lieux au plus tard le 19 mai à midi. »

« Cent dix places d’hébergement leur avaient été proposées en début de semaine, en contrepartie d’un départ immédiat du gymnase, leur rappelle la mairie. Ces places ont été entre temps attribuées à d’autres migrants tunisiens « en errance dans le nord-est parisien »Les contribuables parisiens ont été mis à contribution la municipalité rose ayant débloqué la semaine dernière  une aide de 345 000 euros aux associations Emmaüs, France Terre d’Asile et Aurore pour qu’elles mettent à disposition 300 places d’hébergement d’urgence, dont 110 pour les occupants du gymnase.

A l’instar des habituelles associations immigrationnistes qui instrumentalisent  ces pauvres bougres, le site Streetpress.com s’est singularisé en remportant haut la main  la palme du commentaire le plus affligeant. Un article explique ainsi   que  dans  le  Gymnase de la Fontaine-au-Roi « pour oublier la faim », « on se saoule et on fume (des joints) ». Avec l’argent reçu pour s’acheter à manger ?

Le quotidien L’Humanité  précise de son  côté  que la ville de Paris et le Collectif des Tunisiens de Lampedusa de Paris  « demandent à l’Etat d’appliquer l’accord de coopération signé en avril 2008 entre la France et la Tunisie qui prévoit l’embauche de 9000 tunisiens par an, afin de permettre à tous ceux qui le peuvent de bénéficier d’un titre de séjour par le travail et la formation. »

Manière de signifier que la limitation de l’immigration promise et hurlée sur tous les tons par ce gouvernement est une vaste fumisterie. Dans ce registre pourtant, Claude Guéant en fait des tonnes. Invité de l’antenne  d’Europe 1 hier par Jean-Pierre Elkabbach, le  ministre de l’Intérieur a  expliqué qu’ «il  y aurait un grand tort des familles républicaines à laisser au Front National l’exclusivité des souffrances des Français. Et on devrait être ravi qu’un parti politique s’empare d’un problème pour le régler de façon républicaine ».

M. Guéant n’a pas manqué pourtant de réciter son credo crypto-frontiste : «  Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences [en provenance de l’étranger, NDLR]. Il y a de l’ordre de 2 000 personnes qui viennent à ce titre. Mais on n’a pas besoin de maçons, de serveurs de restaurants. Il y a en France de la ressource parmi les Français.»

Et le medium du candidat Sarkozy   de poursuivre  en pointant les problèmes posés par l’immigration massive : «Contrairement à ce qu’on dit, l’intégration ne va pas si bien que ça. Le quart des étrangers qui ne sont pas d’origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés.»  Mais les cris d’orfraie de la gauche qui ont accompagné cette nouvelle déclaration, participent de la politique d’enfumage de l’opinion, de la répartition des rôles distribués depuis belle lurette au sein du Système.

En effet la seule solution préconisée par M Guéant prêterait à rire si la situation n’était pas aussi dramatique : il entend faire passer de 200 000 à 180 000 le nombre d’immigrés légaux.  Il acte  ainsi une nouvelle le refus de l’UMP de toute inversion réelle des flux migratoires. Rappelons en effet que ce nombre  de 180 000  immigrés légaux acceptés chaque année en France, reste supérieur aux   chiffres officiels de l’immigration « choisie » (par le gouvernement et le Medef) en 2009

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