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De l’affaire Tapie au FMI : Christine Lagarde candidate par défaut…

Un consensus quasi général règne au sein de la classe politique française autour du nom de Christine Lagarde pour succéder à DSK  au poste de Directeur général du Fond Monétaire International. Défenseur efficace du capitalisme financier (au détriment de nos entreprises), notre ministre des Finances à toutes les qualités à l’évidence  pour plaire au PS et aux « bruxellois ». Comme l’a rappelé hier Marine Le Pen sur France Info,  le Front National remet radicalement  en cause  l’existence  du  FMI, moyen de coercition et de domination du Nouvel ordre mondial,  obsolète et terriblement  nuisible.

Mais  le Mouvement national est  aussi bien seul à prévenir du danger d’une candidature Lagarde,  à l’exception d’un  Nicolas Dupont-Aignan. En cause bien  sûr l’affaire Tapie,  balayée d’un revers de la main hier encore par  le rapporteur général du Budget, le député UMP Gilles Carrez :  « il ne faudrait pas que, pour des histoires accessoires et qui de surcroît n’ont aucun fondement, on se retrouve privé de sa candidature (de Mme Lagarde, NDLR) » a-t-il déclaré.

En fait « d’histoires accessoires »,  le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, a demandé le 10 mai à la Cour de justice de la République (CJR) d’ouvrir une enquête visant Mme Lagarde pour abus d’autorité dans l’arbitrage favorable à Bernard Tapie. Fin 2007, cette dernière  avait ordonné la désignation de trois juges-arbitres pour trancher  le litige entre  Bernard Tapie et le Crédit lyonnais dans le cadre de la vente d’Adidas.

En juillet 2008, le tribunal arbitral avait condamné le Consortium de réalisation (CDR, gérant le passif de la banque) à verser 240 millions d’euros de réparation à M. Tapie, plus une centaine de millions d’euros d’intérêts et 45 millions d’euros pour préjudice moral.

Nous l’évoquions le 24 mars dernier L’Etat UMP, via le  Trésor public,   avait donc   permis à l’ homme « d’affaires » néo sarkozyste  d’empocher    des centaines de  millions d’euros, notamment les 165 millions d’euros, après impôt, versés à la société GBT dont il est actionnaire à plus de 90% et  45 millions d’euros au titre du « préjudice moral », une somme non imposable

La Cour des comptes s’en était émue et avait transmis  à la Cour de discipline budgétaire et financière un rapport qui mettait  en cause Jean-François Rocchi,  président du Consortium de réalisation chargé de liquider le passif du Crédit Lyonnais.

M Rocchi aurait  notamment « convaincu le conseil d’administration du CDR, d’abandonner les procédures judiciaires opposant l’ancien Crédit Lyonnais et Bernard Tapie sur la vente d’Adidas, pour recourir à un tribunal arbitral privé », affirmait alors le Nouvel Obs, tribunal qui a accordé à Tapie  les indemnités faramineuses que l’on sait.


Quant à Christine Lagarde, c’est elle qui aurait donné l’ordre à M. Rocchi   de recourir à un tribunal arbitral,
affirmant  à l’époque  que Bernard Tapie toucherait « seulement »  un maximum de 50 millions d’euros.

Au final, pour  que le nom de la France ne  soit pas encore traînée dans la boue comme avec Strauss-Kahn,  la décence voudrait que les partis de l’Etablissement –la gauche fut d’ailleurs à l’époque à l’assemblée très en pointe dans les attaques contre Mme Lagarde- soient  certains de la non implication de Mme Lagarde dans cette affaire  avant d’appuyer cette  candidature.

Décence que l’on doit aussi  aux Français détroussés  dans cette affaire  de 385 millions d’euros, tombés dans l’escarcelle de l’ancien ministre de François Mitterrand. D’un pillage l’autre.

 

 

 

 

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