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De la peine de mort

En septembre 2010, à l’occasion de la présence du ministre de la justice aux obsèques de Natacha Mougel, assassinée  par un récidiviste condamné à 10 ans de prison, et qui avait  bénéficié d’une libération conditionnelle au bout de cinq, Bruno Gollnisch avait manifesté sa vive émotion et surtout sa colère.  Il avait rappelé un certain nombre de vérités.

A savoir que les assassinats commis par les auteurs récidivistes de crimes sexuels pourraient être évités en ce qu’ils sont les   fruits de fautes successives du législateur, des magistrats et des psychiatres. Il rappelait que le ministère de la Justice «  multiplie les circulaires incitant les juges d’application des peines à  aménager les peines de prison, c’est-à-dire à remettre en liberté des délinquants et criminels avant la fin de leur peine, faute de place dans les prisons.

C’est pourquoi le dirigeant frontiste demandait  que  les magistrats appliquent véritablement  les lois successives votées contre les récidivistes ;  que «  l’évaluation du risque de récidive repose non sur des critères flous et peu prédictifs (comportement en détention, expression de regrets), mais sur des critères objectifs et fiables comme le nombre de crimes et délits commis dans le passé » ;  que «  la condamnation à perpétuité soit réelle et sans remise de peine possible pour les crimes sexuels suivis d’assassinat. » L’exécution de la peine doit être la règle et la libération anticipée l’exception. »

A défaut, notait il encore,  « la peine de mort, tant critiquée, est alors le seul moyen de protéger des victimes
innocentes. Entre la vie des assassins et celle de leurs victimes, il faut savoir choisir. »

Intervenant au Parlement européen  le 6 octobre dernier, à l’occasion de la huitième édition de la « Journée mondiale contre la peine de mort »,  Bruno Gollnisch avait déclaré avoir  « une pensée émue pour tous ceux à qui elle n’a pas été épargnées ».

« Pour les 200 000 enfants à naître  innocents que l’on fait disparaître chaque année en France », «  Pour les 6 à 700 innocents assassinés chaque année en France et combien de milliers d’autres en Europe et dans le monde ». « Pour Natacha  Mougel, Marie-Christine Hodeau, Nelly Crémel, Anne-Lorraine Schmitt, et tant de leurs semblables dont le seul tort a été de croiser un jour la route d’un criminel que souvent la loi avait permis de libérer après un premier crime odieux. »

« Pour les victimes de tous les Dutroux, les Evrard et les Fourniret dont la vie, si elles ne l’ont pas perdue, a été saccagée .Pour les morts de Londres, de Madrid et d’ailleurs victimes du terrorisme aveugle. »

« Je pense à eux   parce que pour les victimes, on n’organise pas de journée mondiale. Mais souvent les bourreaux, eux, méritent la peine de mort. « Dans un Etat de droit, et là seulement, la peine de mort n’est pas un crime d’Etat. Elle permet de protéger définitivement la société et la population contre ces criminels dont c’est aussi, parfois, la seule voie de rédemption. »

Soumettons enfin à nos législateurs cette réflexion de Maître Jacques Vergès qui conduit à nous interroger une nouvelle fois sur le climat dans lequel baignent nos « sociétés avancées ».

« Ceux qui s’opposent à la peine de mort relevait-il, tout en étant favorable à des peines de trente années de prison incompressibles, ne sont pas guidés par le respect de la dignité humaine, mais par la peur du Sacré. La mort appartient au domaine du Sacré, pas la prison. Or, nous sommes dans une société qui s’emploie à tout désacraliser. Il est donc logique que, plutôt de répondre à la question fondamentale que lui adresse le Sacré, elle cherche à supprimer la mort ».

 

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