Interrogé sur les preuves dont il disposait sur cette affaire, Luc Ferry a répondu « qu’évidemment », il n’en disposait pas. Mais, « j’ai des témoignages des membres de cabinet au plus haut niveau, et des autorités de l’Etat au plus haut niveau. Si je sors le nom maintenant, que je lâche le nom dans la nature, premièrement c’est moi qui serais mis en examen et je serais à coup sûr condamné même si je sais que l’histoire est vraie. Là, il y a un principe de transgression du respect à la vie privée et de la diffamation, qui, là quand même, pèse sur les journalistes, à juste titre… », a-t-il conclu.
Le courage consisterait peut être en l’occurrence à prendre le risque de perdre ce procès ne serait-ce pour que le gouvernement français ne puisse être accusé de couvrir les turpitudes d’un ministre de la République. Vouloir étouffer cette affaire, a fortiori maintenant qu’elle s’étale dans la presse, est une attitude particulièrement déshonorante pour notre pays. Enfin, il existe aussi des conventions internationales au terme desquelles un pédophile français se livrant à ses saloperies à l’étranger peut être condamné dans son pays d’origine. M. Ferry en a-t-il trop dit ? Pas assez ? Le débat est ouvert…