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Au nom du progrès…

Refuser l’idée du mariage homosexuel, et partant,  l’adoption pour les couples de même sexe qui en est la conséquence inéluctable, c’est passer au mieux pour un ringard coincé, au pire comme un homophobe haineux. La preuve par Paris-Match qui la semaine dernière  indiquait que « la liste des personnalités américaines militant pour le mariage homosexuel compte une nouvelle étoile: Nathalie Portman », laquelle a  signé la lettre ouverte adressée par l’organisation Freedom to Marry au président Obama »  qui « exhorte le chef d’Etat à dire I do (je le veux) à la légalisation de l’union gay ». Si (une partie d’) Hollywood et du show bizness l’exige, comment le refuser ?

C’esten tout cas le discours dominant du lobby homosexualiste depuis des années. Il nous été resservi ces jours derniers alors que sera soumis au vote des députés  (et rejeté) aujourd’hui  un texte présenté par le PS et visant à légaliser le mariage homosexuel. Seule une minorité de pays européens (Suède,  Norvège, Pays-Bas,  Belgique, Espagne,  Portugal et Islande), et dans le reste du monde  l’Afrique du Sud, cinq Etats et la ville de Washington  aux Etats-Unis, le  Canada, l’Argentine  et la ville de Mexico autorisent le mariage entre personnes du même sexe.

Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault l’indiquait la semaine dernière, « même si notre proposition n’aboutit pas, le débat aura au moins eu lieu pour la première fois dans l’hémicycle de l’Assemblée ». Il s’agit donc d’ouvrir un précédent, sachant que la légalisation dudit mariage sera défendue   par le candidat du PS à la présidentielle… et que Sarkozy en 2007 avait promis de légiférer en ce sens…

Si l’UMP n’entend pas se mettre à dos sa « clientèle conservatrice » en cette période de grandes manœuvres électorales, certains élus du parti sarkozyste (Frank Riester, député de Seine-et-Marne, et Henriette Martinez, députée des Hautes-Alpes,  l’ex-ministre Yves Jégo) ont manifesté leur soutien au texte du PS, le ministre Chantal Jouanno s’est dite favorable à une évolution législative tout comme le député-maire  de Nice Christian Estrosi qui célèbre déjà des Pacs dans sa mairie mais  qui a prudemment décidé de s’abstenir lors du vote d’aujourd’hui.

Le site de France info réagissant à ce débat indiquait il y a quelques jours que «  le lobby gay et lesbien, comme tout autre lobby d’ailleurs qui réussit à franchir les grilles du Palais Bourbon, est puissant. Sur le plan culturel, sur le plan politique, sur le plan financier. Un lobby qui a des réseaux dans toutes les couches sociales de la population. Aux Etats-Unis, les voix de la communauté homosexuelle ont pesé lors de l’élection d’Obama. Bref, la gauche, qui espère reconquérir l’Elysée l’an prochain, a tout intérêt à prendre en compte et à prendre des initiatives sur un tel sujet de société. »

Reste que l’homme politique digne de ce nom estime que la loi doit disposer dans l’intérêt général de la société, et non pas au profit de lobbies prétendant institutionnaliser un comportement qui relève uniquement de la vie privée des intéressés. C’est pourquoi Bruno Gollnisch qui, comme la présidente du FN,   ne confond pas les homosexuels avec  les minorités militantes de  l’homosexualisme, juge nécessaire  de réaffirmer le principe selon lequel la famille, cellule de base de notre société, est fondée sur l’union d’un homme et d’une femme.

Marine Le Pen  précisait d’ailleurs «  que si nous sortons du mariage hétérosexuel,  nous pouvons  ouvrir la porte à un bouleversement absolu des bases de notre société ». « Si on donne droit à cette revendication, qu’est-ce qui pourrait interdire par exemple  demain « la polygamie ». « Les homosexuels  du Front National  ne sont pas favorable au mariage homosexuel », ils plaident  « pour le droit à l’indifférence et non à la différence. »

S’il y a parfaite  identité de vue entre Bruno Gollnisch et Marine Le Pen sur ce point fondamental,  la différence d’approche se trouve sur le terrain connexe du Pacte civil de solidarité (PACS) ; un substitut au  mariage, créé en 1999, première étape pour imposer dans les esprits l’inéluctabilité du   mariage homosexuel. Une récente  étude de l’INSEE dont nous faisons l’écho sur ce blog  relevait ainsi que si 42% des 22 500 couples pacsés en 2000 étaient  du même sexe,  la stabilité de ce type d’union ne paraît pas très « assurée ».

Quatre ans plus tard,  au 1er janvier 2004, seulement 5000 personnes étaient pacsées avec une personne du même sexe. Et Aujourd’hui, si « le nombre des couples pacsés de même sexe atteignait 60 000 au 1er janvier 2010 (…), les personnes pacsées de même sexe ne représentent plus que 6% de l’ensemble » note l’INSEE.

Dans ces conditions, il est à se demander  si les campagnes intensives en faveur du mariage homo, répondent vraiment à une « nécessité » comme ne cessent de le seriner les « progressistes »…

Dans un courriel adressé aux élus et  à la direction de l’UMP, réclamant l’abrogation du PACS,  le député européen du FN  faisait valoir   des arguments parfaitement recevables.

« La loi est faite pour organiser la chose publique, dans l’intérêt général, et non pour répondre aux exigences catégorielles de tel ou tel groupe d’intérêt spécifique. Elle n’a donc à reconnaître comme institution que le mariage, seule forme d’union naturelle et stable entre un homme et une femme pour transmettre la vie et assurer l’éducation des enfants.  Toutes les autres formes d’union, et je ne porte ici aucun jugement personnel sur ceux qui les choisissent, relèvent d’un domaine privé que les autorités publiques n’ont pas à réglementer. relevait-il .

« Par ailleurs, le code civil comportait et comporte encore de nombreuses possibilités de régler des situations matérielles spécifiques entre individus et il n’était pas nécessaire, sauf volonté idéologique et buts inavoués, de créer ce nouveau contrat. »

« Superflu et idéologique, on s’aperçoit enfin que sous couleurs de progrès, le PACS est l’instauration de la répudiation unilatérale telle qu’elle est en vigueur, pour les femmes, dans les pays qui appliquent la Charia. Le, et hélas le plus souvent, la partenaire du pacte ainsi rompu peut alors, mais trop tard, mesurer les conséquences amères de l’absence d’engagement véritable sur lequel repose cet ersatz de mariage » concluait Bruno Gollnisch.

 

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