Peu ou prou, le ton des recensions de ce colloque par les « grands » médias fut similaire, pointant l’absence d’universitaires, notamment du criminologue Laurent Montet, lequel a finalement « eu peur » de s’afficher avec le FN, a constaté Louis Aliot.
Medias peu diserts sur le discours de la présidente du FN qui a succédé l’après-midi aux tables rondes. Il a été relayé cependant que Marine Le Pen s’est engagée notamment en faveur d’une consolidation des services publics, de l’augmentation du nombre de places de prison, du budget de la justice (+25% en cinq ans). Pareillement, a été indiqué son souhait de faire entrer les victimes dans les commissions de libération conditionnelle des prisonniers, d’une « tolérance zéro », du rétablissement de la double peine, de «l’injonction civile», soit l’interdiction pour les délinquants de pénétrer dans certains territoires…
Les journalistes présents ont relevé également « des débats intéressants », la présence lors de ces tables rondes d’un enseignant de banlieue « pur produit de la classe moyenne de gauche », de policiers et d’un gendarme, mais surtout de « deux mères issues de l’immigration ». « Yamina Debray, mère d’un adolescent de 18 ans tué par une bande dans le Val d’Oise voilà un an : «À un moment donné, on ne peut qu’aller vers les extrêmes quand personne ne vous écoute», a-t-elle déclaré. Mais aussi d’ « une jeune femme noire habitant en Seine-Saint-Denis », « une responsable associative », Gouza Nahounou, qui s’est présentée comme Africaine et fière de l’être, et qui « a lancé sous les applaudissements: Que celui qui n’est pas capable de respecter les valeurs républicaines quitte la France ! »
Marianne a insisté sur ce qui semble être l’angle d’attaque du microcosme médiatique qui se dessine actuellement dans son traitement de la candidature présidentielle de Marine, soit la volonté de de minorer les relais dont celle-ci dispose : « Toujours pas d’expert(s) en vue. C’est ainsi : tous les efforts conduits par la présidente du FN pour dédiaboliser son parti, sa sortie sur la Shoah, la purge des nationaux-révolutionnaires et des nazillons, la substitution du concept de priorité citoyenne à celui de préférence nationale, toutes ces inflexions ne sont pas, pour le moment, payées de retour dans les milieux intellectuels où le principe du cordon sanitaire, installé dans les années 1980, continue de fonctionner. »
Une diabolisation qui certes existe bien au niveau des « élites » ayant pignon sur rue, mais qui ne fonctionne plus guère auprès de notre peuple. Bruno Gollnisch le rappelait ces derniers mois, ce sont les évènements, le déclin de notre pays sous la conduite des partis de l’Etablissement, qui contribuent à faire tomber les préventions des Français à l’encontre du FN, telles qu’elles ont été forgées par la propagande mensongère s’exerçant à l’encontre de l’alternative politique dont il est porteur.
« Plus on nous connaît, plus on nous aime » relevait Jean-Marie Le Pen dans les années 80, au moment de l’émergence électorale du FN. Ce qui nécessite bien évidemment de démontrer aux Français que notre action s’appuie sur un programme complet et cohérent, d’exposer plus avant l’ensemble des solutions préconisées par le FN, lesquels s’appuient sur des travaux de spécialistes et d’universitaires éminemment sérieux.
A cette aune, on sait ce que le programme du FN doit à la pensée du Prix Nobel d’économie Maurice Allais, complétée et enrichie par les travaux d’économistes qui, quand bien même ne souhaiteraient-ils pas, pour diverses raisons, être « instrumentalisés par le FN », n’en nourrissent pas moins notre réflexion.
Enfin, et nous le rappelions au lendemain du Congrès de Tours, en janvier dernier, tant que le FN continuera de défendre notre identité, notre souveraineté, la civilisation helléno-chrétienne, une vision géopolitique de « troisième voie », et s’opposera frontalement aux forces obscures du mondialisme, il sera par définition toujours l’ennemi à abattre pour une large frange du microcosme.
Et partant, victime d’une diabolisation dont sont peu ou prou victimes tous les opposants à l’Europe de Bruxelles, première étape voulue comme telle de la marche forcée vers « une gouvernance mondiale » qui nécessite l’abaissement définitif du fait national. Bref nous savons que la dédiabolisation du FN aura toujours ses limites et les journalistes de Marianne, du Figaro de Libération etc., sont bien payés pour le savoir…