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American pride…

Les medias se sont fait l’écho  de la visite samedi dernier de l’ex producteur d’Hollywood et  actuel ambassadeur des Etats-Unis à Paris, Charles Rivkin, flanqué de  Jeannette Bougrab et d’un membre du groupe américain Black Eyed Peas, Will I.Am, à un festival de hip hop  dans 20e arrondissement de Paris. Un  arrondissement  qualifié de « populaire » selon la terminologie officielle… ce qui veut dire   que le peuple des « de souche » l’a largement déserté … L’Afp rapporte que  M.  Rivkin  « a lancé plusieurs projets culturels destinés aux zones urbaines défavorisées, en partie pour améliorer l’image de l’Amérique auprès des Français, mise à mal par la guerre en Irak. » Et cette dépêche de citer encore le maire du XXe, Frédérique Calandra, qui « a expliqué aux jeunes », « déclenchant une ovation » que  « M. Rivkin est le représentant du président Barack Obama en France: nous sommes tellement heureux que les Etats-Unis s’intéressent à nos quartiers »…

Direct matin a relayé aussi cette visite précisant  que les stars yankees (Samuel L. Jackson et Silvester Stallone en 2010),  sont « mises à contribution par l’ambassade des Etats-Unis pour jouer les   grands frères auprès des jeunes des quartiers populaires (…). Cette année, les Etats-Unis consacrent 2, 2 millions d’euros à des actions dans les quartiers et banlieues. Un programme d’échanges permet à des lycéens de partir en vacances aux Etats-Unis. »

Nous l’évoquions en juillet et décembre derniers, depuis l’élection de Barack Hussein Obama, des agents américains sont  envoyés dans les quartiers pluriels pour y faire leur course et  se constituer une clientèle,  des relais d’influence. Le tout dans l’optique mondialiste recoupant les intérêts états-uniens en ce début de XXIè siècle , celle de  « la  promotion mondiale de la diversité. »

Le site Agoravox et  un reportage diffusé sur Canal +  s’étaient notamment  penchés sur cette offensive  visant à détecter les  « jeunes » qui sortent du lot, et qui sont  jugés utilisables et prometteurs par l’Oncle Sam. Ils  sont alors envoyés  pour  des séjours de deux à trois semaines aux Etats-Unis pour approfondir leurs réflexions sur leurs sujets d’intérêt. «  Notre volonté est d’identifier les futurs leaders français, ceux qui pourront émerger » expliquait un membre de la mission américaine, un « jeune » notant que « les Américains misent sur un changement socio-démographique en France ».

Le reportage de Canal + relevait  également que Nicolas Sarkozy et François Fillon ont bénéficié en leur temps de ce même programme de « détection » mise en place par le gouvernement américain.

Le journaliste du Monde, Luc Bronner, auteur de « La loi du ghetto »   l’expliquait ainsi : il s’agit «  d’identifier les  futurs leaders », notamment  « issus des minorités » et principalement  les « leaders musulmans depuis le 11 septembre 2001 ».  Cette opération de séduction  des « (futurs) leaders  musulmans dans les pays occidentaux est une des clés » des « futurs  rapports  (des Etats-Unis) avec le monde musulman » indique-t-il.

Minute évoquait également « les programmes américains destinés à former les futurs «leaders  français issus des minorités », dont ont « bénéficié » , « Hakim El Karoui, fondateur du Club XXIe siècle, Amirouche Laïdi, adjoint au maire UMP de Suresnes et président du club Averroes, Karim Zeribi, président de la Régie des transports de Marseille ou Sihem Habchi, la présidente de Ni putes ni soumises. »

« Le 2 décembre dernier, le consulat américain de Lyon a lancé l’association Confluence pour le Respect et la Diversité. Pour la première fois, un consulat américain est à l’initiative de la création d’une association de promotion de la «diversité» en France et siège au sein de son conseil d’administration, à travers son attaché culturel, Victor Vitelli. »

« Les personnalités afro-maghrébines sont formées par l’une des fondations privées américaines les plus puissantes en France, la French American Foundation dont le  but  est  «d’améliorer les relations, promouvoir le dialogue et renforcer les liens entre la France et les Etats-Unis».

Une  French American Fondation poursuit Minute qui a formé au cours de ses séminaires «de nombreux ministres du gouvernement actuel et des précédents» comme Nathalie Kosciusko-Morizet (2005), Jacques Toubon (1983), Arnaud Montebourg (2000), Pierre Moscovici (1996) et «plusieurs hauts responsables de la presse écrite ou parlée, des présidents d’entreprises cotées au CAC 40 ou des secteurs de services et de haute technologie, mais aussi des artistes, écrivains, scientifiques».

« Après les émeutes de 2005, est-il encore expliqué  le programme Young leaders a cherché à recruter prioritairement des membres des minorités visibles. Ainsi, Lynda Asmani, membre du Nouveau Centre et ancienne responsable UMP, Hakim El Karoui (cité plus haut)  ou Najat Belkacem, porte-parole de Ségolène Royal, ont fait partie de ses dernières promotions. Ils deviennent pour les Etats-Unis de précieux relais d’opinion auprès des communautés afro-maghrébines en France. »

On le constate, les Etats-Unis ne pratiquent pas (jamais)  une  philanthropie désintéressée mais misent  sur le long terme,  défendent leurs intérêts, poussent leurs pions…comment le leur reprocher ? A contrario on  ne manquera pas de s’étonner  que notre gouvernement accepte sans broncher (et même encourage officiellement)  que  notre pays soit  traité comme une République bananière en acceptant que l’Oncle Sam s’immisce dans nos affaires intérieures.

Mais il est vrai que la France est largement devenue, à bien des égards, une colonie US et un simple  sous-traitant du gouvernement  américain et que ses dirigeants partagent avec Washington peu ou prou la même vision de l’avenir. Comment expliquer sinon cette passivité des pouvoirs publics français devant des agissements contraires à notre souveraineté nationale ?

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