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Les Français d’abord ? Pas avec l’UMP !

Courageux…mais pas téméraire ? Finalement Lionnel Luca, membre du Collectif de la Droite populaire est rentré au bercail. Après avoir esquissé une tentative de révolte en annonçant sa démission de son poste de secrétaire national de l’UMP chargé des questions d’immigration, pour cause de « divergences » sur la question de la binationalité –voir notre article en date du 5 juillet- , Jean-François Copé a su trouver les mots pour le faire revenir sur sa décision.

Une affaire suffisamment sensible pour que ce soit le patron de l’UMP qui monte au créneau pour expliquer ce « malentendu ». « Lionnel Luca, avec qui j’en ai longuement parlé, m’a dit qu’il était tout à fait d’accord pour rester dans ses fonctions », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter non sans une ironie un peu vexante pour M Luca se « réjouir parce qu’il faut que chacun puisse avoir son point de vue ».

Point de vue qui est là pour amuser la galerie droitière mais qui n’est jamais réellement pris en compte quand il va à l’encontre de la doxa cosmopolite de la direction du parti sarkozyste. M. Luca reste donc fidèle à son poste de Secrétaire national, l’UMP en compte 200, et pas un de ses collègues n’a souhaité également s’interroger, au-delà du problème spécifique de la binationalité, sur le coût exorbitant pour le contribuable de la gestion gouvernementale des flux migratoires.

Le quotidien Le progrès notait le 4 juillet –article repris sur Fdesouche- que pour le seul département de la Loire, « faute de place pour les accueillir dans des centres d’hébergement classiques », la préfecture est contrainte de loger les demandeurs d’asile, principalement Albanais, Kosovars et Angolais dans des hôtels du département. Au total, la Loire accueillerait actuellement 1 200 demandeurs d’asile. Et sur ce total « 850 personnes qui sont logées dans des hébergements d’urgence dont plus de 500 dans une quinzaine de petits hôtels du département. Cela a un coût, bien évidemment. Plus de 3 millions d’euros pour les centres d’accueil et plus de 5,6 millions d’euros pour l’hébergement d’urgence. […] »

Une petite indication du coût global des largesses de l’Etat français dans cette seule « branche » de l’immigration dite « légale », sur l’ensemble du territoire. Alors que dans le même temps nos compatriotes sont invités à se serrer la ceinture et que nombre d’entre eux ayant travaillé toute leur vie, exemple parmi d’autres, se voient accorder des retraites de misère. Doit-on systématiquement déshabiller Paul pour habiller Mamadou ? C’est aussi à cette question que les Français devront répondre en 2012 rappelle Bruno Gollnisch.

Pour ce qui est de l’immigration clandestine, la « frilosité » du gouvernement pour reprendre un terme cher à Lionel Lucca, sur fond de baisse constante ces derniers mois du nombre expulsions des expulsions pointée par Marine le Pen, méritait à elle seule une ruée dans les brancards de tous les membres de la Droite populaire s’ils étaient sincères.

La semaine derniere, le site de Valeurs actuelles relayait « Un rapport choc de Contribuables associés qui  a calculé les recettes et dépenses engendrées par les 550 000 immigrés en situation irrégulière. » Son auteur vient d’être auditionné par les députés UMP est-il précisé.

Déjà auteur, en 2010, d’un précédent audit sur « Le coût de la politique migratoire de la France » cité  sur ce blog, « et qui chiffre le coût de l’ensemble des 7,8 millions d’immigrés, légaux et illégaux, à 30,4 milliards d’euros », l’expert Jean-Paul Gourévitch a estimé à près de 4,6 milliards d’euros le coût chaque année pour les Français de l’immigration clandestine.

«Les recettes » engendrées par les immigrés en situation irrégulière se montent à un milliard d’euros par an (provenant essentiellement des visas, impôts, taxes et amendes) contre 5,6 milliards d’euros pour les « dépenses ». Parmi les principaux postes : le travail illégal (1,7 milliard d’euros), les coûts des retours et reconduites aux frontières (787,8 millions), la santé (662 millions, dont 623 pour l’AME, aide médicale de l’État – la CMU des clandestins)…

« Pour réaliser son audit, Gourévitch a retenu le nombre de 550 000 immigrés clandestins, supérieur à l’hypothèse basse avancée par Brice Hortefeux il y a deux ans et demi (« autour de 400 000 personnes ») mais inférieur à l’hypothèse haute (750 000) évoquée par d’autres. Les marges d’erreurs peuvent aller parfois jusqu’à 20 % », prévient l’universitaire, qui a notamment croisé les données de tous les indicateurs officiels (…). Les informations sont dispersées, contradictoires ou parfois absentes, reconnaît-il. »

Monsieur  Gourevitch touche ici du doigt fameuse opacité entretenue sur cette question pour mieux flouer des Français que les partis du Système, tout se tient, n’ont jamais voulu consulter directement sur la poursuite ou non des flux migratoires.

 

 

 

 

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