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Des rumeurs, une certitude

UMPS

Jean-François Copé animait hier une réunion militante de l’UMP à Maussane (Bouches-du-Rhône), pour exhorter ses troupes à ne pas désespérer des mauvais sondages prédisant la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012. Il a qualifié «d’entourloupe » le vœu de Martine Aubry de porter plainte contre les sites internet relayant les rumeurs sur son addiction présumée à l’alcool ou encore les accointances qui seraient celles de son mari, l’avocat Jean-Louis Brochen, avec des acteurs de la mouvance islamique en France. Le maire de Lille a fait comprendre implicitement que les « bruits » en question émaneraient de l’UMP. En toute logique dans son souci d’afficher l’image de l’unité, des candidats à la primaire socialiste comme Arnaud Montebourg, François Hollande et Ségolène Royal ont apporté leur soutien à Mme Aubry.

Difficile d’y échapper, cela fait pourtant des années que circulent les rumeurs en question sur les réseaux internet, alors l’imminence du début de la campagne présidentielle explique-t-elle cette réaction (tardive) ? C’est tout le problème de la rumeur : ne pas y répondre en la dédaignant c’est prendre le risque de la laisser se propager, mais réagir c’est lui donner du corps et la légitimer. Martine Aubry a fait son choix…

Dimanche, M Copé n’a pas varié dans son discours estimant que face au PS et au FN qui « nous proposent une France rabougrie », une victoire de Nicolas Sarkozy en 2012 était impérative. Il a affirmé également avec le plus grand sérieux (quel talent d’acteur !) que la présidente du Front national « a ceci de commun avec la gauche, c’est qu’elle incarne toutes les formes de conservatisme » (sic).

A bien y regarder, les efforts de l’UMP, ou du moins de certains de ses dirigeants, pour se démarquer du frère ennemi socialo-mondialiste , ne sont pas toujours couronnés de succès. Chassez le naturel, il revient au galop. Invitée de l’émission Les quatre vérités sur France 2 vendredi dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet a tenu des propos que l’on entend depuis 30 ans dans la bouche de tous les dirigeants de la gauche : « On a aujourd’hui 25% de la population d’origine immigrée qui est en situation de chômage, la priorité c’est de leur trouver un boulot à eux et non pas les renvoyer dans leur pays comme le propose Marine Le Pen » a-t-elle fulminé.

Cette « priorité » là, que l’on peut aussi qualifier d’aveu assumé d’une politique de discrimination positive, rend compte assez largement de l’attitude de nos « élites », totalement insensibles aux graves difficultés d’un nombre grandissant de nos jeunes compatriotes qui, pour leur malheur, sont « blancs »,  «chrétiens », respectueux des lois et ont le bon goût de souffrir en silence.

Un déni de la réalité de l’UMPS que l’on retrouve aussi dans leur appréhension du racisme, dont le Front Nationl affirme, seul depuis des années, qu’il touche d’abord massivement les « leucodermes » de notre pays. Tarik Yildiz, essayiste et chercheur, auteur de « Le racisme anti-blanc. Ne pas en parler : un déni de réalité » (Editions du Puits de Roulle) était interrogé le 8 juillet sur cette question par le site causeur.fr

« Le phénomène que l’on appelle racisme anti-blanc explique-t-il, (…) est peu évoqué dans l’espace public et les grands médias. Il existe pourtant des quartiers, des environnements, notamment dans le milieu scolaire, où il existe une véritable intolérance visant les blancs , c’est-à-dire les personnes perçues comme des Français de souche . (…) Il est manifeste que les Français de souche  vivant dans certaines banlieues autour des grandes agglomérations sont particulièrement touchés par cette hostilité. Cette dernière, couplée à des problèmes liés à l’insécurité, font fuir des familles, et pas uniquement Françaises de souche , ce qui renforce une certaine forme d’homogénéité dans certaines localités. »

« Dans l’imaginaire, une victime de racisme ne peut être qu’une personne issue d’une minorité ethnique . Mais dans certains lieux, la minorité n’est pas toujours celle à laquelle on pense » indique t-il encore, tant il est vrai que la submersion démographique non européenne de ces dernières décennies, a réduit la présence du « blanc » au rang de (petite) communauté ethnique noyée dans la masse…

M. Yildiz note également avec à propos l’échec de la mission assimilationniste dévolue à « l’école républicaine ». La cause de cet échec ? Le chercheur répond : «Je suis convaincu qu’une des raisons essentielles est le changement d’état d’esprit à l’école. Pour adapter le savoir à l’auditoire, on y étudie des textes de rap ou des textes de qualité médiocre au détriment d’œuvres de notre culture plus classique , beaucoup plus exigeantes. Cela freine le processus d’intégration sociale et le sentiment d’appartenir au même ensemble. »

Une certitude pour Bruno Gollnisch : la politique de la ville consistant à financer l’immigration massive, menée conjointement par la gauche et la droite aux affaires, a alimenté le racisme pointé ici. Et de la même façon, le ministre de l’Education, Luc Chatel, n’a rien fait pour contrarier cette paupérisation de l’enseignement, fâcheuse manifestation de cet esprit soixante-huitard avec lequel un certain Nicolas Sarkozy avait promis de rompre en 2007.

 

 

 

 

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