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Présidentielle : Gollnisch prêt à tenir son « rôle »

Se dérouleront samedi et dimanche les Journées d’été de Marine Le Pen à Nice, évènement qui matérialisera de  belle manière  l’entrée en campagne présidentielle de l’opposition nationale et de sa candidate. Les adversaires des nationaux  ne s’y sont pas trompés, de l’UMP Christian Estrosi organisant au même moment un rassemblement anti-FN, aux plumitifs de gauche Abel  Mestre et Caroline  Monod qui, après Caroline Fourrest et NKM, ont sauté sur l’occasion pour publier un énième pensum sur le « nouveau » Front National post Jean-Marie Le Pen. Selon eux, nos compatriotes devraient se méfier d’un Mouvement moins « présentable » qu’il n’en a l’air,  pas vraiment débarrassé de ses « vieux démons » et de ses « affreux ». Eternelle rengaine dont les Français ont soupé et qui à vrai dire ne cessera pas tant que le FN continuera à défendre résolument le fait national,  à s’opposer à l’idéologie cosmopolite et aux ravages du  mondialisme. Nous reproduisons ici l’entretien accordé par Bruno Gollnisch à Michel Rivet-Paturel, du quotidien Le Progrés  et mis en ligne aujourd’hui sur le site de ce journal, à l’occasion de cette rentrée politique.  

 Leprogres.fr: Une université d’été de réconciliation avec Marine Le Pen ?

Bruno Gollnisch: Pas besoin de réconciliation puisqu’il n’y a pas eu de clash. Il y a eu une compétition, normale dans toute institution humaine. J’avais dit que je m’inclinerai devant les résultats. L’épisode est clos.

Leprogres.fr: Depuis, on a vu une purge des amis de Gollnisch…

Bruno Gollnisch: On ne peut pas dire ça. J’ai plus d’un tiers des militants qui ont voté pour moi et qui sont toujours au FN. Il y a eu des mesures contre seulement deux personnes. C’était excessif et Jean-Marie Le Pen pensait comme moi. Ces mesures ont frappé des membres par ailleurs dévoués et compétents. On verra qu’il est dangereux de statuer sur des cas agités par certains medias qui auront toujours quelqu’un à proposer à je ne sais quelle épuration.

Leprogres.fr:C’est donc le pardon des offenses ?

Bruno Gollnisch:Je ne passe pas cela en pertes et profits mais il n’y a pas plus de guéguerre entre Marine et moi qu’il n’y a de blanc-seing de ma part. Je n’approuve pas forcément tout ce qu’elle fait ou dit. Cela ne nous empêche pas de travailler en bonne intelligence au parlement européen et au FN.

Leprogres.fr:N’êtes-vous pas marginalisé au FN ?

Bruno Gollnisch: Un certain nombre de mes amis ont été cooptés au bureau du FN, On m’a demandé d’intervenir samedi à Nice sur la démocratie en France. Vous voyez : je n’ai pas perdu toute influence. A la Présidentielle, je tiendrai le rôle qu’on voudra bien m’y faire tenir.

Leprogres.fr:sur quoi se jouera la Présidentielle ?

Bruno Gollnisch: Sur la sécurité, la situation économique, les moyens de sortir de la crise. Sans doute aussi sur le déclin du rayonnement de la France. Il y a un rejet inconscient de la mondialisation chez les Français.

Leprogres.fr:Lorsque Harlem Désir compare le ministre de l’intérieur à l’extrême-droite il le compare à Bruno Gollnisch, pas à Marine Le Pen. Est-ce à dire que l’image de celle-ci s’est recentrée alors que vous seriez l’archétype de l’extrémiste ?

Bruno Gollnisch: Il y a une vision caricaturale de Marine et de moi. Je ne sais pas si je suis plus à droite qu’elle, Peut-être veut-on dire et à juste titre, que je ferais ce que dis. Je ne suis pas un doctrinaire mais j’ai une doctrine. Je ne suis pas plus extrémiste qu’elle mais moi je ne considère pas utile d’essayer de donner des gages à un environnement hostile qui s’efforcera de toute façon de nous diaboliser.

Leprogres.fr: Etes-vous plus hostile qu’elle à toute alliance avec la droite ?

Bruno Gollnisch:Je rappelle que secrétaire général du FN j’avais fait les alliances avec les RPR-UDF dans plusieurs régions. Je ne suis pas hostile par principe à toute alliance mais elle impose respect et prise en compte d’une partie de notre programme.

Leprogres.fr: Si Marine Le Pen n’est pas au second tour, il n’y aura pas de désistement ?

Bruno Gollnisch: On verra le moment venu mais si la situation n’évolue pas,  je serai pour laisser le libre choix aux électeurs.

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