Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Pour l’abolition de la peine de mort…à géométrie variable?

Malgré la campagne internationale de soutien lancée par les adversaires de la peine de mort, l’afro-américain, Troy Davis a été exécuté ce matin aux Etats-Unis.  Il a été condamné il y vingt ans pour le meurtre en 1989 d’un policier…un « policier blanc » précise les partisans d’une lecture raciale de cette affaire, puisque M. Davis était présenté par ses partisans comme le prototype du noir condamné à tort. Selon ces derniers, des zones d’ombre existaient dans les témoignages accablant Troy Davis. Certes,  il est vrai qu’un certain nombre de témoins se sont  rétractés , mais pas tous, loin s’en faut…

Ce condamné à la peine capitale avait reçu le soutien de nombreuses personnalités…à l’exception de Barack Obama qui a refusé d’intervenir contre l’exécution, au prétexte qu’il n’entendait pas interférer dans une procédure relevant de l’Etat de Géorgie.

La légitimité de la peine de mort dépendrait-elle pour les « abolitionnistes » de la couleur ou de la personnalité du condamné ? La veille de l’exécution de Troy Davis, un autre américain, Lawrence Brewer, 44 ans, a été exécuté au Texas dans l’indifférence générale des grandes consciences humanistes européennes. Il était reproché à ce membre du Ku Klux Klan, le meurtre raciste de l’afro-américain James Byrd. Un cas assurément  « moins vendeur » pour nos médias.

Bruno Gollnisch comprend  que les positions défendues par les adversaires de la peine de mort, étayées par des considérations pratiques, éthiques, philosophiques, voire religieuses puissent légitimement faire l’objet d’un débat. Mais à condition, par souci d’honnêteté intellectuelle, de ne pas établir de hiérarchie entre les criminels  qui  en sont  victimes.

Quitter la version mobile