Cette montée en puissance des diatribes anti Le Pen est bien évidemment à la hauteur des craintes d’un Système en voie de décomposition accélérée dans tous les domaines, moral, social, économique, identitaire…
C’est bien l’alternative nationale portée par la candidature de Marine qu’il s’agit de décrédibiliser par tous les moyens. Il y va en effet de la survie du pacte tacite de partage des rôles et du pouvoir entre les deux principales formations euromondialistes.
Mais quel crédit nos compatriotes accordent-ils encore à ce duopole UMPS à bout de souffle, sur ses capacités à maintenir à flot notre nation ? Sur son blog, Philippe Bilger notait à propos de la polémique sur le « serment d’allégeance aux armées » que « c’est à l’Etat de devenir exemplaire (…) ». « L’honneur d’être Français commence d’abord par l’envie de l’être ou de le devenir, non pas artificiellement mais grâce à l’admiration et à la confiance inspirées par un pays modèle. On en est loin. La République irréprochable aurait pu, dû constituer le socle d’une adhésion massive. Inutile de revenir sur ce que le général De Gaulle aurait appelé, certes dans un autre contexte, la chienlit et qui nous submerge, nous dégoûte depuis plusieurs mois. »
Une « chienlit » dont s’accommode parfaitement les défenseurs autoproclamés d’un pseudo « arc républicain », qui s’appliquent à taper sur le Front National au lieu de s’interroger sur les raisons de fond du long glissement de la France vers l’abîme.
En début de semaine, Le Monde a ainsi consacré un article au livre de Mme Parisot, coécrit avec sa « coach » (sic) Rose Lapresle. Il est rappelé incidemment que la présidente du Medef et vice-présidente du directoire de l’Ifop est forcément dans le camp de l’axe du bien puisqu’ « elle avait fait parler d’elle, il y a quelques mois (…) en souhaitant que la société française reste ouverte et métissée ».
Sont résumées dans les colonnes du « quotidien de référence » les axes d’attaque de cette dernière contre la candidature de Marine Le Pen. Nous y retrouvons sans surprise les arguments économiques de Mme Parisot, de plus en plus démonétisés et aujourd’hui battus en brèche par un nombre croissant d’analystes et de spécialistes de tout premier plan.
Elle dénonce aussi le refus de la présidente du FN de mettre sous le boisseau une des raisons d’être du Mouvement qu’elle dirige, à savoir sa critique radicale de la politique d’immigration menée au nom de l’idéologie cosmopolite qui imprègne nos « élites ». Ce qui serait pour la dirigeante du Medef la preuve, entre autres, que la présidente du FN est faussement « moderne » et n’a pas rompu avec « l’extrême droite ». Défendre l’identité française ne saurait être en effet pour certains résidents de Neuilly ou du XVIème arrondissement que la marque de la ringardise et du fascisme. Pathétique…
Il est encore précisé que pour étayer sa démonstration, Mme Parisot cite « à point nommé » Bruno Gollnisch, interrogé l’année dernière lors de la campagne interne pour la présidence du FN sur France 2. « L’ascension médiatique de Marine s’est faite sur le thème de la modernisation, de la dédiabolisation, d’une certaine distanciation par rapport aux prises de position traditionnelles du FN déclarait-il. Or, je dois dire que plusieurs années après, je ne sais toujours pas en quoi ça consiste ». Voilà le signe indubitable pour « la patronne des patrons » que Marine reste une personne infréquentable !
Et Le Monde de conclure que la présidente du Medef, « qui n’a jamais caché ses sympathies politiques pour Nicolas Sarkozy, se garde bien d’en appeler explicitement à un quelconque front républicain. Ce serait sans doute trop pour son organisation. » Si c’est Le Monde qui le dit…