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La décomposition du Système

Le  brûlot anti-FN qui vient d’être pondu par deux apparatchiks du PS ,  Najat Vallaud-Belkacem et Guillaume Bachelay aurait pu inspirer Laurence  Parisot …à moins que cela ne soit l’inverse.  A l’instar  de celui de  NKM, et à défaut de lecteurs, le livre du même métal de la  patronne du Medef  bénéficie  logiquement   d’une assez grosse couverture médiatique. La « société de  connivence » fonctionne à plein. En tournée promotionnelle pour présenter Un piège bleu marine–voir  notre article en date du 14 septembre, Laurence Parisot était  ce matin dans les studios de RMC au micro de Jean-Jacques Bourdin. Elle y a tenu des propos extrêmement violents   à l’encontre de la présidente et candidate du FN. Lucide il y a quelques semaines  quand il s’est agi de  dénoncer  les attaques américaines contre les économies  française et européennes, Mme Parisot était  cette fois-ci dans le registre de l’outrance. Ses propos caricaturaux sur le programme   et le positionnement de Marine  ont   choqué de nombreux  auditeurs de cette radio, comme l’a relayé notamment le site fdesouche.  

Cette montée en puissance des diatribes anti Le Pen est bien  évidemment à la hauteur des craintes d’un Système en voie de décomposition accélérée dans tous les domaines, moral, social,  économique, identitaire…

 C’est bien   l’alternative nationale portée par la candidature de Marine qu’il s’agit de décrédibiliser  par tous les moyens. Il y  va en effet  de la survie  du pacte tacite de partage des rôles et du pouvoir entre les deux principales formations euromondialistes.

 Mais quel crédit nos compatriotes accordent-ils encore  à ce duopole  UMPS à bout de souffle, sur ses capacités à  maintenir à flot notre nation ?  Sur son blog, Philippe Bilger notait à propos de la polémique sur le « serment d’allégeance aux armées » que « c’est à l’Etat de devenir exemplaire (…) ». « L’honneur d’être Français commence d’abord par l’envie de l’être ou de le devenir, non pas artificiellement mais grâce à l’admiration et à la confiance inspirées par un pays modèle. On en est loin. La République irréprochable aurait pu, dû constituer le socle d’une adhésion massive. Inutile de revenir sur ce que le général De Gaulle aurait appelé, certes dans un autre contexte, la chienlit et qui nous submerge, nous dégoûte depuis plusieurs mois. »

 Une « chienlit » dont s’accommode parfaitement les défenseurs autoproclamés d’un pseudo  « arc républicain »,   qui s’appliquent à taper sur le Front National au  lieu de s’interroger sur les raisons de fond du long glissement de la France vers l’abîme.

 En début de semaine, Le Monde a ainsi consacré un article au livre de Mme Parisot,   coécrit avec sa « coach » (sic) Rose Lapresle. Il est rappelé incidemment  que   la présidente du Medef et vice-présidente du directoire de l’Ifop  est forcément dans le camp  de l’axe du bien puisqu’ « elle avait fait parler d’elle, il y a quelques mois (…)  en souhaitant que la société française reste ouverte et métissée ».

 Sont résumées dans les colonnes du  « quotidien de référence » les axes d’attaque de cette dernière contre  la candidature de Marine Le Pen. Nous y retrouvons sans surprise   les  arguments  économiques de Mme Parisot, de plus en  plus démonétisés et  aujourd’hui battus en brèche par un  nombre croissant d’analystes et de spécialistes  de tout  premier plan.

 Elle dénonce aussi   le refus de la présidente du FN de mettre sous le boisseau  une des raisons d’être du  Mouvement qu’elle dirige, à savoir sa critique radicale de la politique d’immigration menée  au nom de l’idéologie cosmopolite qui imprègne nos « élites ».  Ce qui serait pour la dirigeante du Medef  la preuve, entre autres,  que la présidente du FN est faussement « moderne » et  n’a pas rompu avec « l’extrême droite ». Défendre l’identité française ne saurait être en effet pour certains résidents de Neuilly ou du XVIème arrondissement que la marque de la  ringardise  et du fascisme. Pathétique…

Il est encore précisé que pour étayer  sa démonstration,  Mme Parisot cite « à point nommé »  Bruno Gollnisch, interrogé l’année dernière  lors de la campagne interne pour la présidence du FN  sur France 2. « L’ascension médiatique de Marine s’est faite sur le thème de la modernisation, de la dédiabolisation, d’une certaine distanciation par rapport aux prises de position traditionnelles du FN déclarait-il. Or, je dois dire  que plusieurs années après, je ne sais toujours pas en quoi ça consiste ».  Voilà le signe indubitable pour « la patronne des patrons » que Marine reste une personne infréquentable !

Et Le Monde de conclure que la présidente du  Medef, « qui n’a jamais caché ses sympathies politiques pour Nicolas Sarkozy, se garde bien d’en appeler explicitement à un quelconque front républicain. Ce serait sans doute trop pour son organisation.  »  Si c’est Le Monde qui le dit…

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