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Education, instruction et propagande du genre…

Lors du Colloque du Club Idées & Nation qui s’est déroulé jeudi dernier à Paris,  les différents intervenants et Marine Le Pen ont énoncé  leurs propositions pour « redresser   l’école de la république». Ils ont notamment énuméré les aberrations pédagogiques et programmatiques dont sont victimes les élèves. Louis Aliot comme Paul-Marie Coûteaux ont relevé  notamment  fort pertinemment  la volonté de « couper l’élève de toute mémoire », les coupes sombres dans l’enseignement et la transmission de l’Histoire de France que nous évoquions il y a quelques semaines sur ce blog. Si le terme même de « ministère de  l’éducation  (nationale) » peut être sujet à caution -l’éducation des enfants étant  stricto censu  du ressort des familles, l’école étant avant tout  un lieu d’instruction et de transmission du savoir et non de « propagande citoyenne »-, l’université subie elle aussi à plein  le conditionnement idéologique et l’inversion des valeurs.

La preuve par la cérémonie qui s’est déroulée le 5 octobre à la faculté de Bordeaux III, chahutée de manière bon enfant par une dizaine d’ étudiants nationalistes bordelais, au cours de laquelle  les insignes de docteur Honoris Causa ont été remis   à l’universitaire  américaine  Judith Butler  par Patrice Brun, président de la faculté.

Nous l’évoquions au détour de plusieurs articles publiés sur ce blog, Judith Butler est la grande papesse médiatique de la théorie du genre (gender),  laquelle, par les bonnes grâces du très sarkozyste ministre Luc Chatel, fait  désormais partie de l’enseignement  obligatoire des lycées français, théorie  également enseignée  à Sciences-Po Paris comme il se doit, dans le cadre du programme baptisé Présage… 

Rappelons de nouveau que  le gender  est cette  fumeuse théorie constructiviste    née  dans les milieux de l’extrême gauche féministe, de la contre culture californienne des années 60, qui est  étudiée depuis 40 ans aux Etats-Unis. Elle   tente de nous persuader que  toute identité sexuelle  différenciée est une construction socio-culturelle,  laquelle  expliquerait uniquement les différences d’aptitudes entre hommes et femmes.

Fin septembre, au Parlement européen, Bruno Gollnisch s’est élevé par ailleurs contre le fait que le gender , «  qui ne repose sur rien d’autre que des fantasmes sociologiques et pseudo-philosophiques»  , «soit au cœur de discussions sur les droits de l’homme , au sein de l’Union européenne comme à celui des Nations Unies

« Nous ne sommes pas des individus indifférenciés à la naissance a rappelé le député européen FN. Nous sommes des hommes et des femmes, avec des aptitudes et des sensibilités différentes. Et ceci, ne vous en déplaise, est un donné, qui ne dépend pas de nos choix personnels ni de notre environnement socio-culturel.»

« Que l’Union européenne se prête à ce jeu est grotesque a-t-il ajouté. Quelle image pensez vous donner au reste du monde, sinon celle de la décadence et de l’amoralité ? (…) Et si vous voulez parler de discrimination  de genre , attardez vous donc sur le sort fait aux femmes dans certains pays, et même dans certaines de nos banlieues, où elles sont considérées comme une sous-humanité que l’on peut exploiter, contraindre, parfois tuer au seul motif qu’elles sont des femmes. Mais vous penseriez  stigmatiser  certaines communautés et là, vous êtes étrangement silencieux

Notons qu’il s’est trouvé seulement 200 parlementaires en France  pour contester la diffusion de cette idéologie subversive au sein des lycées et des universités. Au-delà des élus  extrémistes et  convaincus du bien fondé des fantasmes  de Judith Butler, les autres ont donc  préféré, comme d’habitude,  garder un silence prudent et courber l’échine devant le terrorisme intellectuel.  Parlementaires qui seraient bien  inspirés de manière plus générale de  méditer cette belle sentence de Claude Lévi-Strauss : «ce n’est pas parce que c’est la mode que vous devez faire semblant d’admirer ce que vous méprisez…»

 

 

 

 

 

 

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