Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Est-ce vraiment le vœu du peuple Français ?

La logique a donc  été respectée : François Hollande a assez nettement remporté hier le second  tour de la  primaire socialiste face à Martine Aubry avec plus de 56% des suffrages.  Scrutin inédit en France, le  Premier ministre  François Fillon a salué dans celui-ci    « un processus moderne »… avant de se faire tacler sèchement par Nicolas Sarkozy qui a  jugé  cette élection partisane contraire à l’esprit de la Ve République. Le Président de la république (et certainement ici Henri Guaino…) n’a pas tort en ce sens que  les primaires sont  un signe de plus de l’américanisation de notre vie politique.  Les partis  deviennent  de simples  écuries chargées de la promotion de leurs poulains  et non plus des lieux ou s’élaborent des idées, une réflexion politique. Idéologie (et consignes) que les partis du système vont chercher  ailleurs, dans les think-tanks et  officines qu’ils fréquentent  conjointement, comme Le Siècle,  fréquenté aussi bien par  MM Sarkozy et Copé que par  M. Hollande et  Mme Aubry. 

 Cette primaire au nombre de votants  en hausse par rapport au dimanche précédent permet au PS de se glorifier, avec quelques raisons, d’un succès populaire censé traduire l’adhésion croissante des Français au projet socialiste, sur fond de rejet croissant de la politique sarkozyste.  A la « gauche de la gauche », nous verrons aussi si le ralliement «  à titre personnel » d’Arnaud  Montebourg à François Hollande  sera un handicap pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon,  ou si cette reddition en rase campagne  agira au contraire comme un coup de pouce…

 Sans surprise, M. Hollande  à immédiatement  entonné hier soir le couplet du rassemblement.  Martine Aubry et les seconds couteaux  n’ont  pas été en reste, même si les « pro-Hollande  fulminent » explique Europe 1, à l’image  du député Julien Dray qui  a plaidé pour « un rééquilibrage à l’intérieur de la direction du PS ». Le maire  de Lille est en effet   toujours Premier Secrétaire, la parenthèse ouverte  par  l’intérimaire  Harlem Désir se referme avec la fin de cette compétition interne.

 Nadine Morano ministre de l’Apprentissage et habituelle « porte-flingue » de Nicolas Sarkozy lors des soirées électorales,  a plutôt bien résumé la situation en rappelant que Mme Aubry « avait dit de François Hollande qu’il était l’homme du système, l’homme flou qui lui a laissé le PS à l’état de cadavre à la renverse, on ne voit pas aujourd’hui comment elle pourrait faire avec honnêteté intellectuelle sa campagne.  »

 Interrogée sur BFM-TV, Marine Le Pen, a souligné l’évidence en déclarant «  (avoir) maintenant en face (d’elle) deux candidats (…) qui sont d’accord sur l’ensemble quasiment des grandes problématiques qui touchent notre pays (…) Je pense que plus que jamais il va apparaître aux yeux des Français que ces deux candidats, Nicolas Sarkozy et François Hollande, sont somme toute assez interchangeables. »

 « Je ne peux que me féliciter de la désignation de quelqu’un qui, comme Nicolas Sarkozy, est un champion du mondialisme le plus féroce, du fédéralisme européen, de la soumission de la France à l’ensemble des diktats imposés par les grandes puissances financières et aussi un champion de la dette » a-t-elle relevé.

 Dans Le  bulletin d’André Noêl, il est par ailleurs noté qu’en cas de victoire de la gauche en 2012, « le gouvernement socialiste, s’il ne veut pas ruiner tout de suite le pays, aura peu sinon rien à distribuer financièrement au  peuple de gauche; il compensera donc par des mesures qui ne coûteront rien ou pas grand-chose au budget de l’Etat. Le « mariage  des homosexuels sera de celles-là, comme le droit de vote des immigrés.   N’oublions pas que le PS devra gouverner avec ses alliés, notamment les Verts qui font du droit de vote des immigrés une condition préalable à leur participation au nouveau pouvoir. »

« Nicolas Sarkozy s’était également prononcé en faveur du droit de vote des étrangers lors de la campagne présidentielle en 2007 » est il rappelé,  et   « c’est écrit noir sur blanc dans le programme socialiste pour 2012 et tous les candidats,lors des primaires, ont exprimé leur assentiment :  Nous accorderons le droit de vote aux étrangers aux élections locales.   Les socialistes auront les moyens institutionnels pour réaliser leur funeste projet, l’obstacle du Sénat étant levé. (…). Une première brèche a été ouverte dans ce principe lorsqu’on a concédé ce droit aux ressortissants des Etats de l’Union européenne. (…). L’impact sur nos scrutins est quasiment nul. »  Il en irait autrement  avec les Africains et Maghrébins, nombreux chez nous, qui entendent bien peser sur les scrutins locaux pour contraindre les élus à satisfaire leurs revendications communautaristes et religieuses. » Un danger mis en exergue par Bruno Gollnisch.

 Et cet article de préciser encore l’engagement pris par François Hollande de  « simplifier l’accès à la nationalité pour les étrangers », et le souhait plus général du PS de  « régulariser le plus possible d’immigrés clandestins », d’établir une « liste de  critères transparents  pour régulariser les sans-papiers présents sur le territoire  au cas par cas . Mais donner des consignes générales applicables aux sans-papiers, c’est précisément le contraire du  cas par cas  ! Quels critères seraient retenus ? Deux principaux : avoir du travail en payant ses impôts et avoir des enfants scolarisés (…) Quel formidable appel d’air en direction de l’Afrique, du Maghreb en particulier ! ».  Est-ce vraiment le vœu du peuple Français ?

 

 

Quitter la version mobile