Présenté depuis des semaines par la grosse artillerie médiatique, le premier tour des primaires socialistes a été un incontestable succès pour le PS qui a réussi son pari de mobilisation du « peuple de gauche ». Réussite qui est certes à relativiser : le patron de l’UMP, Jean-François Copé, a souligné pour se rassurer que les 2 338 000 électeurs Français (ou qui seront en âge de voter pour la présidentielle) qui ont participé à ce scrutin, ne représentent « que quatre Français sur 100 »; un nombre de participants également à mettre en perspective avec les 42 millions de Français inscrits sur les listes électorales… Pour le reste, ce résultat n’est pas une réelle surprise pour Bruno Gollnisch, puisque les deux principales têtes de gondole socialistes, François Hollande (environ 39%) et Martine Aubry (environ 31%), très largement interchangeables aux yeux des Français, raflent sept votes sur dix. Et ce, sur un programme sensiblement similaire : non remise en cause des principaux diktats bruxellois, poursuite de l’immigration, droit de vote des immigrés, mariage et adoption pour les couples homos, etc.,
Si surprise il y a, elle provient non des larmes de Ségolène Royal, non de DSK confirmant son vote en faveur de Mme Aubry ou du (faible) score attendu de Manuel Valls, mais de celui d’Arnaud Montebourg (environ 17%). Un succès du député PS de Saône-et-Loire qui s’est construit sur un programme en profond décalage sur les questions européennes avec le discours ultra-dominant au sein de la très euromondialiste direction du PS.
Nous verrons si ce chevalier blanc de la démondialisation, qui détient désormais largement les clés du scrutin, donnera clairement des consignes de vote au profit de M. Hollande ou de Mme Aubry, ou s’il préférera négocier plus discrètement son soutien pour « ne pas désespérer Billancourt »… Le Monde relevait justement que ce score élevé de M. Montebourg « complique la tâche du futur leader de la gauche qui devra quoi qu’il pense réconcilier les deux gauches au risque de s’aliéner le centre. »
A dire vrai, il est évident que la gauche anti-européenne fédérée par Jean-Luc Mélenchon -cette « gauche radicale » que Le Monde oppose aujourd’hui à « la gauche gestionnaire »…- voire un certain nombre de nationaux et de souverainistes opposés à l’Europe des Banksters, se sont également invités dans la primaire du PS pour voter Montebourg. Hier soir, Marine Le Pen a lancé sur France 2 un appel aux « hommes et (aux) femmes de gauche qui rejettent les délocalisations, l’ultralibéralisme, le libre échange brutal, la concurrence déloyale, la ruine par les différents plans de renflouement européen, ceux-là, ce soir, seront orphelins et n’auront plus de candidat. »
« Je crois très sincèrement que cette primaire (…) démontre qu’il y a un grand appétit démocratique chez les Français, ils veulent qu’on leur demande leur avis » a relevé la candidate de l’opposition nationale, rappelant la nécessité de redonner la parole au peuple, notamment par le biais du referendum d’initiative populaire et le rétablissement de la proportionnelle.
Un désir de démocratie directe qui traverse l’ensemble des peuples d’Europe. Nos amis autrichiens du FPÖ se sont prononcés ainsi dernièrement en sa faveur et pour la possibilité d’organiser jusqu’à quatre consultations référendaires par an. Le Président du FPÖ, Heinz-Christian Strache, a estimé qu’une consultation du peuple aurait pu notamment empêcher l’extension du « Fonds de sauvetage de l’euro »…
mond dit
les municipalites sont de gauche donc pour ne pas ce faire mal voir ………