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17 octobre 1961 : mensonges, culpabilisation des Français et masochisme anti-national

La gauche fait le forcing ces dernières années, à commencer par la mairie de Paris depuis 2001, pour imposer la commémoration de la manifestation organisée à Paris le 17 octobre 1961 par le FLN malgré son interdiction. Un mouvement alors en perte de vitesse et confronté à la concurrence d’autres factions algériennes. FLN qui entendait par là redorer son blason, reprendre l’initiative politique et médiatique quitte à faire couler le sang de ses compatriotes. Ce 17 octobre, des heurts violents se produiront sur les Grands Boulevards, à Saint-Germain, à Asnières et au Pont de Neuilly que les manifestants ne pourront franchir. Une répression menée alors par le gaulliste et préfet de Paris, Maurice Papon, qui, selon différentes sources pro-FLN, aurait fait entre 50 et 200 morts. Le bilan officiel établi à l’époque des faits avait conclu à trois morts en l’absence d’enquête judiciaire. 36 ans plus tard, en 1997, le premier rapport officiel du conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern arriva au chiffre de 32 tués. Pour son premier déplacement en tant que candidat officiel du PS en 2012, François Hollande était aujourd’hui à Asnières pour participer à une cérémonie à la mémoire des victimes algériennes de cette manifestation…

Commission française d’histoire militaire, Maurice Faivre a dénoncé cette énième volonté de travestir l’histoire. Une propagande mensongère qui s’inscrit dans le registre plus général de repentance et de culpabilisation des Français contre lequel s’élève Bruno Gollnisch

« Un des premiers instruments de cette mythologie macabre rappelle M. Faivre, est un tract anonyme du 31 octobre attribué à un groupe de policiers républicains, qui rappelle les procédés du parti communiste et de la CGT. On y évoque les cadavres jetés dans la Seine, les pendus du bois de Vincennes et les Algériens arrosés d’essence et brûlés. D’autres bobards citent les fosses communes imputées à la police, les enterrements clandestins par la famille, les corps jetés par avion dans la mer. »

«Il me semble, poursuit-il, qu’il faut replacer cette bataille dans la stratégie générale du FLN, qui après avoir perdu les batailles d’Alger et des frontières, et se sentant humilié par les fraternisations de mai 1958, a décidé le 28 août 1958 de transporter la guerre en territoire français, et ordonné à ses commandos de combattre furieusement l’ennemi. »

« Cette décision faisait suite à la volonté, proclamée dès 1955, d’exterminer les messalistes (concurrents du FLN, NDLR) , considérés comme des traîtres, en Algérie et en métropole Ces deux décisions se sont traduites par le massacre en métropole d’au moins 3.957 nord-africains, 150 Européens, 16 militaires et 53 policiers (le Monde du 20 mars 1962), auxquels s’ajoutent 48 harkis. Ces actions terroristes expliquent, sans les excuser, l’exaspération des policiers et les excès auxquels ils se sont livrés. »

GPRA (Gouvernement provisoire de la République Algérienne). Mohamed Harbi écrit dans le Monde du 5 février 1999 : ce qui a joué dans le déclenchement de la manifestation du 17 octobre, ce sont plutôt des enjeux internes, voire des ambitions personnelles…On était proche de la fin…Ce sont déjà des luttes pour le pouvoir dans l’Algérie indépendante ».

l’Adimad, relève que cette manifestation qui rassembla entre 20 000 et 30 000 Algériens, femmes et enfants en tête des cortèges, selon la « tactique du FLN », fut certes violemment réprimée, mais ne fut pas le théâtre du massacre sanglant systématique décrit par les socialo-fellaghas, récit relayé ad nauseam par les « grands médias » aujourd’hui…

Certes, « il faut reconnaître que malgré les recommandations de discipline et de sang-froid faites aux policiers par leur hiérarchie, la tension et la rancune sont fortes chez ceux dont le FLN a fait ses cibles privilégiées depuis plusieurs mois » avec comme résultat « de nombreux agents de police lâchement assassinés. »

Aussi, « la propagande du FLN et de ses complices prétendra que de nombreux Algériens ont été blessés, jetés à l’eau (…). La simple logique démontre la fausseté de ces affirmations. On ne signalera aucune victime parmi les femmes et les enfants pourtant en tête du dispositif. »

« Le FLN affirmera qu’il y eu 85 morts. On sait que pour sensibiliser l’opinion le F L N multiplie toujours par 10 le nombre des victimes, et qu’aucun cimetière de la région parisienne n’ a recensé 85 enterrements de musulmans. A Marseille le nombre de cadavre en partance pour l’Algérie est resté constant.»

« Il est hors de question de reconnaître les massacres systématiques et délibérés imputés au sadisme et au racisme des policiers, par leurs adversaires, toutefois il est certain que certains agents de l’autorité ont, dans certains secteurs, perdu leur sang-froid et ont eu sans vraies raisons, ou peut-être par peur, la main lourde. A ce sujet, le préfet Papon lui-même est intervenu pour calmer ses hommes (…). Ce comportement est imputable à la terreur qu’a fait régner antérieurement le terrorisme. Il n’est pas admissible, il peut cependant être compris. »

Alors, si « l’échec de la manifestation au 17 octobre fait subir à l’organisation du FLN en métropole des coups irréversible », « ce sont les accords d’Evian qui assureront son succès et ses dirigeants pourront affirmer que l’indépendance de l’Algérie a été gagnée à Paris » indique cet article.

Bref, cette agitation malsaine autour de cette journée du 17 octobre, s’inscrit bien dans les procédés utilisés par tous ceux qui aiment gratter systématiquement les plaies et les vieilles blessures, et se repaître avec morbidité dans le masochisme antinational. Le tout avec l’appui des habituels faiseurs d’opinion, aux émotions et sensibilités sélectives. Les mêmes qui ne daignent jamais évoquer et/ou plaider pour la commémoration du terrible 5 juillet 1962 et son épouvantable massacre, bien réel celui-là, de plusieurs centaines de Français d’Algérie enlevés, torturés et assassinés par le FLN.

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