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Pitié pour les victimes !

En janvier dernier, devant  l’émotion suscitée par le meurtre particulièrement sauvage de Laetitia, 19 ans, assassinée selon toute probabilité par le multirécidiviste Tony Meilhon,  la majorité présidentielle  s’était encore défaussée de  ses responsabilités.  Le chef de l’Etat  avait  expliqué que seuls des  « dysfonctionnements graves » des services de police et de justice  avaient  permis la remise en liberté du principal suspect . Même son de cloche de l’UMP en mai 2010 avec l’implication  très probable d’Amar Tabbakhedélinquant multirécidiviste  condamné deux fois pour viols en 2007 et 2009, libéré deux mois auparavant  de la peine qu’il purgeait pour cette dernière agression sexuelle,  dans le tabassage  et le viol  d’une petite fille  de 10 ans  à Viry-Châtillon (Essonne). En septembre de cette même année, c’était une adolescente de 14 ans, qui avait été  violée  à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées), par un SDF récidiviste déjà condamné pour viol à neuf ans de prison. A quelques jours d’intervalle on apprenait   le viol d’une jeune femme sous la menace d’une arme, à Saint-Nicolas-les-Arras (Pas-de-Calais) par un  individu qui avait   déjà été  mis en examen  pour des affaires de nature sexuelle alors  en cours d’instruction mais placé simplement  sous contrôle judiciaire. Le meurtre immonde la  petite Océane à Bellegarde (Gard), huit ans, est-il lui  aussi  un nouveau drame de la récidive ? Disparue samedi soir alors qu’elle se rendait chez une amie à quelques centaines de mètres  du domicile familial, la fillette  a été  retrouvée morte le lendemain matin.

L’autopsie a révélé qu’elle  a été asphyxiée et poignardée  à quatre reprises (peut être post mortem), et qu’elle a également subi des attouchements sexuels. Un retraité de cette commune est  toujours en garde à vue dans le cadre de cette affaire hier soir. Cet homme âgé de 73 ans, qui nie toute implication, avait été condamné à six ans de prison pour agression sexuelle en 1999, sur un garçon mineur, avant d’être élargi au bout de quatre ans « grâce » à une remise de peine. Il  faisait  l’objet d’un suivi judiciaire.

Dans de nombreux Etats des  Etats-Unis,  un individu ayant ce type de passif et venant   s’installer dans une localité est tenu de se présenter à ses voisins, lesquels sont ainsi   prévenus des antécédents du nouvel arrivant…

Autre victime, totalement avérée,  de la récidive, Christine Hodeau  a été tuée et violée le 28 septembre 2009 à Milly-la-Forêt (Essonne)  par Manuel Da Cruz, jugé jusqu’à mardi par la cour d’assises de l’Essonne  pour l’enlèvement, le viol et l’assassinat de cette femme de 42 ans. Ce prédateur sexuel  avait été déjà condamné en 2002 pour le viol et la séquestration  d’une fillette de 13 ans.

 Frappé d’une peine  de (seulement)  11 ans de réclusion criminelle,  il était sorti de prison… en 2007.  Une libération conditionnelle qui a rendu possible ce nouveau passage à l’acte. Le site du Parisien indique que  « les parents de Natacha Mougel, une joggeuse de 29 ans tuée en septembre 2010 près de Lille, ont déclaré dimanche que le procès en cours de Da Cruz  les interpellent sur le laxisme de nos institutions. Les circonstances de l’assassinat de Natacha sont similaires. Les mêmes causes produisant les mêmes effets » ont-ils jugé.

Bruno Gollnisch le rappelait alors, l’assassin récidiviste  de Natacha Mougel, Alain Pénin,  avait  été condamné  précédemment à 10 ans de prison mais avait  bénéficié lui aussi  d’une libération conditionnelle au bout de cinq.

Le dirigeant frontiste soulignait que  « les assassinats commis par les auteurs récidivistes de crimes sexuels pourraient être évités en ce qu’ils sont les   fruits de fautes successives du législateur, des magistrats et des psychiatres. Il rappelait que le ministère de la Justice «  multiplie les circulaires incitant les juges d’application des peines à  aménager les peines de prison, c’est-à-dire à remettre en liberté des délinquants et criminels avant la fin de leur peine, faute de place dans les prisons. »

C’est pourquoi Bruno Gollnisch  demandait  que  les magistrats appliquent véritablement  les lois successives votées contre les récidivistes ;  que «  l’évaluation du risque de récidive repose non sur des critères flous et peu prédictifs (comportement en détention, expression de regrets), mais sur des critères objectifs et fiables comme le nombre de crimes et délits commis dans le passé » ;  que «  la condamnation à perpétuité soit réelle et sans remise de peine possible pour les crimes sexuels suivis d’assassinat. » L’exécution de la peine doit être la règle et la libération anticipée l’exception. »

Intervenant au Parlement européen  le 6 octobre 2010, à l’occasion de la huitième édition de la « Journée mondiale contre la peine de mort »,  le président de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux (AEMN)  avait déclaré avoir  « une pensée émue pour tous ceux à qui elle n’a pas été épargnées (…).  Pour Natacha  Mougel, Marie-Christine Hodeau, Nelly Crémel, Anne-Lorraine Schmitt, et tant de leurs semblables dont le seul tort a été de croiser un jour la route d’un criminel que souvent la loi avait permis de libérer après un premier crime odieux. »« Pour les victimes de tous les Dutroux, les Evrard et les Fourniret dont la vie, si elles ne l’ont pas perdue, a été saccagée (…°).»

 « Dans un Etat de droit, et là seulement, la peine de mort n’est pas un crime d’Etat. Elle permet de protéger définitivement la société et la population contre ces criminels dont c’est aussi, parfois, la seule voie de rédemption. »

Selon une enquête  CSA, réalisée pour l’Institut pour la justice — association de défense des victimes —  publiée en  mai 2010 et que nous évoquions alors également sur ce blog, 70 % des Français  estimaient  que « la justice est trop indulgente à l’égard des récidivistes », 62 % se disaient  favorables à « une nouvelle loi contre la récidive sexuelle ».

Les multiples lois sur la récidive votées ces dernières années par l’UMP pour tenter de faire accroire que le gouvernement avait l’intention d’agir enfin dans ce domaine  apparaissaient très largement  insuffisantes à 62 % des sondés,  « favorables à un nouveau texte contre la récidive des crimes sexuels ». Les moins de 30 ans se prononçaient pour à 76 %.

 Au-delà de l’angélisme coupable ou du laxisme gauchisant de certains acteurs de la chaîne judiciaire, c’est ce gouvernement  qui condamne les Français à vivre dans l’insécurité en laissant dans la nature un certain nombre de prédateurs ou de détraqués dangereux, faute notamment de places de prison en nombre suffisant.

Le viol et l’assassinat d’un enfant ça « vaut »   15 ou 20 ans de prison en France, relevions nous encore,  dans les faits souvent beaucoup moins. Une  mansuétude tragique mais  finalement logique dans une société qui méprise le caractère sacré de la vie,  la protection des innocents et des plus fragiles…

Face à l’angélisme criminel  des uns, aux demi-mesures d’une majorité encore une fois tétanisée  par la dictature « morale » des « humanistes »,  incapable de s’atteler à un rétablissement cohérent de l’échelle des peines, le FN apparaît une nouvelle fois le seul à vouloir ENFIN protéger les Français,  de plus en plus démunis face à la montée de la barbarie dans tous les domaines.

 

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