L’autopsie a révélé qu’elle a été asphyxiée et poignardée à quatre reprises (peut être post mortem), et qu’elle a également subi des attouchements sexuels. Un retraité de cette commune est toujours en garde à vue dans le cadre de cette affaire hier soir. Cet homme âgé de 73 ans, qui nie toute implication, avait été condamné à six ans de prison pour agression sexuelle en 1999, sur un garçon mineur, avant d’être élargi au bout de quatre ans « grâce » à une remise de peine. Il faisait l’objet d’un suivi judiciaire.
Dans de nombreux Etats des Etats-Unis, un individu ayant ce type de passif et venant s’installer dans une localité est tenu de se présenter à ses voisins, lesquels sont ainsi prévenus des antécédents du nouvel arrivant…
Autre victime, totalement avérée, de la récidive, Christine Hodeau a été tuée et violée le 28 septembre 2009 à Milly-la-Forêt (Essonne) par Manuel Da Cruz, jugé jusqu’à mardi par la cour d’assises de l’Essonne pour l’enlèvement, le viol et l’assassinat de cette femme de 42 ans. Ce prédateur sexuel avait été déjà condamné en 2002 pour le viol et la séquestration d’une fillette de 13 ans.
Frappé d’une peine de (seulement) 11 ans de réclusion criminelle, il était sorti de prison… en 2007. Une libération conditionnelle qui a rendu possible ce nouveau passage à l’acte. Le site du Parisien indique que « les parents de Natacha Mougel, une joggeuse de 29 ans tuée en septembre 2010 près de Lille, ont déclaré dimanche que le procès en cours de Da Cruz les interpellent sur le laxisme de nos institutions. Les circonstances de l’assassinat de Natacha sont similaires. Les mêmes causes produisant les mêmes effets » ont-ils jugé.
Bruno Gollnisch le rappelait alors, l’assassin récidiviste de Natacha Mougel, Alain Pénin, avait été condamné précédemment à 10 ans de prison mais avait bénéficié lui aussi d’une libération conditionnelle au bout de cinq.
Le dirigeant frontiste soulignait que « les assassinats commis par les auteurs récidivistes de crimes sexuels pourraient être évités en ce qu’ils sont les fruits de fautes successives du législateur, des magistrats et des psychiatres. Il rappelait que le ministère de la Justice « multiplie les circulaires incitant les juges d’application des peines à aménager les peines de prison, c’est-à-dire à remettre en liberté des délinquants et criminels avant la fin de leur peine, faute de place dans les prisons. »
C’est pourquoi Bruno Gollnisch demandait que les magistrats appliquent véritablement les lois successives votées contre les récidivistes ; que « l’évaluation du risque de récidive repose non sur des critères flous et peu prédictifs (comportement en détention, expression de regrets), mais sur des critères objectifs et fiables comme le nombre de crimes et délits commis dans le passé » ; que « la condamnation à perpétuité soit réelle et sans remise de peine possible pour les crimes sexuels suivis d’assassinat. » L’exécution de la peine doit être la règle et la libération anticipée l’exception. »
Intervenant au Parlement européen le 6 octobre 2010, à l’occasion de la huitième édition de la « Journée mondiale contre la peine de mort », le président de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux (AEMN) avait déclaré avoir « une pensée émue pour tous ceux à qui elle n’a pas été épargnées (…). Pour Natacha Mougel, Marie-Christine Hodeau, Nelly Crémel, Anne-Lorraine Schmitt, et tant de leurs semblables dont le seul tort a été de croiser un jour la route d’un criminel que souvent la loi avait permis de libérer après un premier crime odieux. »« Pour les victimes de tous les Dutroux, les Evrard et les Fourniret dont la vie, si elles ne l’ont pas perdue, a été saccagée (…°).»
« Dans un Etat de droit, et là seulement, la peine de mort n’est pas un crime d’Etat. Elle permet de protéger définitivement la société et la population contre ces criminels dont c’est aussi, parfois, la seule voie de rédemption. »
Selon une enquête CSA, réalisée pour l’Institut pour la justice — association de défense des victimes — publiée en mai 2010 et que nous évoquions alors également sur ce blog, 70 % des Français estimaient que « la justice est trop indulgente à l’égard des récidivistes », 62 % se disaient favorables à « une nouvelle loi contre la récidive sexuelle ».
Les multiples lois sur la récidive votées ces dernières années par l’UMP pour tenter de faire accroire que le gouvernement avait l’intention d’agir enfin dans ce domaine apparaissaient très largement insuffisantes à 62 % des sondés, « favorables à un nouveau texte contre la récidive des crimes sexuels ». Les moins de 30 ans se prononçaient pour à 76 %.
Au-delà de l’angélisme coupable ou du laxisme gauchisant de certains acteurs de la chaîne judiciaire, c’est ce gouvernement qui condamne les Français à vivre dans l’insécurité en laissant dans la nature un certain nombre de prédateurs ou de détraqués dangereux, faute notamment de places de prison en nombre suffisant.
Le viol et l’assassinat d’un enfant ça « vaut » 15 ou 20 ans de prison en France, relevions nous encore, dans les faits souvent beaucoup moins. Une mansuétude tragique mais finalement logique dans une société qui méprise le caractère sacré de la vie, la protection des innocents et des plus fragiles…
Face à l’angélisme criminel des uns, aux demi-mesures d’une majorité encore une fois tétanisée par la dictature « morale » des « humanistes », incapable de s’atteler à un rétablissement cohérent de l’échelle des peines, le FN apparaît une nouvelle fois le seul à vouloir ENFIN protéger les Français, de plus en plus démunis face à la montée de la barbarie dans tous les domaines.