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La preuve par France Soir

Le site du Parisien  informait hier ses lecteurs que « les stratèges de l’Elysée » « s’attellent désormais » à «  reprendre du terrain au centre » pour avoir des chances de l’emporter en 2012 puisque l’entreprise de séduction de l’électorat national, menée par le camp présidentiel, via «  sa surenchère sécuritaire de 2010 non seulement n’a pas eu l’effet escompté, mais  a froissé son électorat centriste ». Une obligation d’autant plus forte que le contexte de crise économique et sociale, « l’écœurement devant le déballage des affaires », « (favorisent) (…)  avant tout l’extrême droite et sa candidate Marine Le Pen.  » « La nouvelle présidente du Front National se retrouve à un niveau dans les sondages- de 18% à 20% des intentions de vote- que son père, au long de ses cinq campagnes présidentielles, n’avait jamais atteint ! » Une situation qui inquiète aussi l’extrême gauche qui, via la CGT, craint que le quotidien  France Soir « devienne un organe de propagande du Front National », rapportait le site du Monde il y a deux jours. A dire vrai, cette rumeur circule dans les rédactions parisiennes depuis la rentrée…

 Une peur réactivée est-il indiqué,  par l’entretien accordé vendredi dernier  par le  patron franco-russe de France-soir, Alexandre Pougachev, à  l’édition Médiasphère de LCI.  « Interrogé sur ses intentions de vote (…) », il  «  a déclaré dans un français approximatif : Je tente vers Marine Le Pen. Alors que le journaliste lui demande s’il parle sérieusement, l’homme d’affaires répond : Il y a 20 % quand même des intentions de vote pour elle. Il n’y a pas beaucoup qui se déclarent [publiquement en sa faveur] mais je ne vois pas pourquoi, ce n’’est pas une fasciste »

La situation financière  de France Soir, que M. Pougachev n’a pu rétablir  malgré sa grande fortune,  est pourtant  extrêmement préoccupante indique  cet article. « Les salariés de France Soir et leurs soutiens ont manifesté jeudi (…) pour exprimer leur inquiétude sur l’avenir du quotidien. Le journal a été placé sous protection de la justice (clause de sauvegarde) en août et M. Pougachev a annoncé en octobre qu’il envisageait l’arrêt de l’édition papier pour faire un journal gratuit sur Internet, en supprimant 89 emplois sur 127. L’arrêt de l’édition papier est théoriquement prévu mi-décembre et la fin de la procédure de sauvegarde juste avant Noël. France Soir (…) deviendrait ainsi le premier quotidien national en France à quitter le support papier. Il s’est dit aussi prêt à vendre France Soir pour un euro symbolique si le repreneur s’engage à faire vivre le journal sur le papier et à en payer les dettes, soit 3 millions d’euros, selon lui.

Cette montée au créneau d’un faux nez syndical  du PC  n’est pas pour nous surprendre.  A défaut de se battre pour un  peuple français  qu’il a toujours systématiquement trahi,  la vieille baraque  communiste en est désormais réduit  à servir la soupe aux minorités et à l’activisme communautaire.  On l’a vu encore ce samedi  avec le simulacre de mariage d’un couple d’hommes organisé    par Jean Vila   vice-président coco  du conseil général des Pyrénées-Orientales et maire  de Cabestany . Mélenchon approuve mais le pauvre Marchais doit se retourner dans sa tombe…

Certes, le double langage des communistes, de la CGT,  est bien  connu a souvent  relevé Bruno Gollnisch: on affirme défendre les travailleurs français mais la direction internationaliste cégétiste  milite pour la régularisation des clandestins, main dans la main avec le Medef  de Laurence Parisot. Et la CGT n’a rien trouvé à redire quand le journal   l’Humanité  a été   renfloué  par la crème du capitalisme français, de Arnaud  Lagardère à TF1, tout en bénéficiant dans le même temps des aides de l’Etat UMP  en faveur « de la presse quotidienne  à faible revenu publicitaire ».

Mais qu’un journal puisse appartenir à un homme qui n’a pas d’hostilité vis-à-vis des idées nationales voilà le comble de l’abomination ! Le syndicat Info’Com CGT de France Soir a donc fait appel aux convictions humanistes   «  (du) gouvernement et en particulier au ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, qui s’est engagé jeudi à soutenir tout projet qui s’articulerait autour du papier et du Web, et non sur le seul Web. »

« Les aides à la presse peuvent-elles aider au développement des idées nauséabondes du Front national ? » s’est insurgée la CGT dans un communiqué, qui  a affirmé que le  « faux-nez du projet Pougachev vient de tomber ». « Pour le milliardaire, le repreneur idéologique de France Soir, c’est le Front national !(…). » Une  « nouvelle dérive » après  « les déviations d’une ligne éditoriale populiste nauséabonde ». « Jamais le Comité Inter CGT et Info’Com CGT ne pourront accepter que France Soir devienne un nouveau canal des thèses de l’extrême droite »,

 Quant à  la Société des journalistes (SDJ) de France Soir, rapporte encore Le Monde   « elle  a également exprimé sa  vive consternation  dans un communiqué.  Qu’il vote pour la candidate Front national lors de la présidentielle ne regarde que lui ; qu’il l’affirme, publiquement et ès qualité, engage, malgré eux, tous les salariés de l’entreprise qu’il préside et ses journalistes en particulier, ajoute la SDJ, qui « souligne sa volonté de préserverune forme de neutralité et d’équilibre politiques ».

Neutralité et équilibre politique qui sont  bien  sûr la règle dans l’ensemble de la presse française. Les opinions politiques, les options idéologiques  des responsables et bailleurs de fonds de Libération,  du Figaro, du Monde, du Nouvel obs, du Point ou de l’Express sont en effet très mystérieuses, comme chacun le constate tous les jours… Cette « affaire  France Soir Pougachev » est en tout cas   un nouvel exemple, limpide, du règne du totalitarisme démocratique, de l’alliance de fait entre internationalistes de gauche et mondialistes de droite, de cette « société de connivence » que dénonce le FN.

 

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