Après quatre mois de détention provisoire et son placement sous contrôle judicaire , ce jeune qui souffrait d’un problème d’addiction aux stupéfiants, fut admis dans l’établissement de sa future victime, avec comme seul garde fou le fait qu’il était suivi par un psychiatre, puis un psychologue. Malgré la violence de sa première agression sexuelle, « il avait été jugé réinsérable » a précisé Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Clermont-Ferrand, et fut donc accueilli dans cet internat mixte sans mesures de sécurité particulière.
Les experts ont établi « qu’il ne présentait pas de dangerosité, mais la psychiatrie n’est pas une science exacte » a encore relevé le procureur. La famille et les proches d’Agnès jugeront comme il se doit de cet empirisme là…
Dimanche sur Europe 1, Marine Le Pen a redit sa conviction selon laquelle il « faut rompre avec des décennies de laxisme à l’égard de la délinquance», et l’urgence de «réduire le délai de traitement, notamment des crimes commis par les mineurs». La candidate et présidente du FN a proposé d’interroger les Français sur le rétablissement de la peine capitale.«Je crois que c’est un sujet dont les Français doivent se saisir», se disant prête , si elle est élue en 2012, à «organiser un référendum pour demander aux Français de faire le choix entre la peine de mort et la réclusion criminelle à perpétuité réelle » « Je pense que ceux qui tuent nos enfants doivent risquer leur peau», a-t-elle ajouté
A cette aune, Bruno Gollnisch l’a souvent évoqué, la possibilité d’une condamnation à mort doit coiffer la pyramide des peines en France. Car comme l’écrivait Gustave Le Bon, si « le droit c’est de la force qui dure », « la vraie terreur réside beaucoup plus dans les menaces que dans leur réalisation ». Une terreur qui doit changer de camp, quitter celui des honnêtes gens pour gagner celui des désaxés et des délinquants meurtriers.
D’ailleurs, la suppression de la peine capitale est aussi révélatrice du climat dans lequel baigne nos « sociétés avancés ». Maitre Jacques Vergès , nous l’avons cité sur ce blog, notait il y a quelques années que « ceux qui s’opposent à la peine de mort, tout en étant favorable à des peines de trente années de prison incompressibles, ne sont pas guidés par le respect de la dignité humaine, mais par la peur du Sacré. La mort appartient au domaine du Sacré, pas la prison. Or, nous sommes dans une société qui s’emploie à tout désacraliser. Il est donc logique que, plutôt de répondre à la question fondamentale que lui adresse le Sacré, elle cherche à supprimer la mort ».
Au delà de ce questionnement philosophique, faut-il le répéter de nouveau ici, le premier devoir d’un Etat digne de ce nom, est de protéger sa population du pourcentage, plus ou moins élevé selon les époques, d’individus sanguinaires irrécupérables, des prédateurs aux pulsions sauvages et criminels.
« Une société n’a pas le droit d’être tolérante, parce que son premier devoir est de vivre » affirmait encore Le Bon. Un axiome qui, s’il était en vigueur à la tête de l’Etat, aurait évité plus généralement à la France bien des malheurs, des souffrances et des déclassements.