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La duplicité atlantiste et le communisme tuent toujours

L’engagement de nos troupes en Afghanistan, conflit qui   revient  ces jours derniers sur le devant de l’actualité suite  à  la « bavure » américaine samedi  qui a couté le a vie à au moins 23 militaires pakistanais « alliés » ( ?),  reste largement impopulaire dans l’opinion. Pas  un  spécialiste sérieux depuis 2001 n’accordait un  quelconque crédit aux justifications officielles ayant conduit à l’intervention militaire de l’Otan et escomptait sur un succès de celle-ci eu égard aux objectifs poursuivis. C’est donc  toujours avec une émotion teintée de colère que l’on apprend la mort sur ce théâtre d’opération d’un de nos  soldats, comme ce fut encore le cas le 14 novembre avec le décès d’un 76éme d’entre eux, un légionnaire du 2e régiment étranger du génie  tué  dans la province de la Kapisa   Pour autant, et des sondages récurrents le confirme,  les Français ont aujourd’hui une image très positive de nos forces armées. Nous  sommes loin de l’antimilitarisme assez répandu dans l’opinion des années 70 et 80 et dans ce   domaine  nous pouvons dire au moins  que l’esprit soixante-huitard a vécu…

 On a essayé de nous vendre l’invasion de l’Afghanistan au nom de la lutte contre le terrorisme, la violence aveugle  et pour  l’instauration  des droits de l’homme (et des femmes afghanes!) et de la démocratie dans la société islamo-tribale afghane, toutes choses qui comme de bien entendu resteront dans le domaine des pieuses intentions en 2014 après le retrait des troupes de l’ISAF.   

 Cette duplicité là de nos dirigeants n’est pas nouvelle et elle a engendré bien des drames sanglants  et des souffrances au moment de la décolonisation,  des conflits indochinois et algérien, où les valeurs propres au métier des armes  –abnégation, discipline,  honneur, fidélité à la parole donnée…- ont été soumises   souvent à rude épreuve par les politiciens de la IVè République et la fourberie  gaulliste. Les harkis livrés à leurs bourreaux en sont un  terrible exemple.  

 Une réalité qui a fait une autre  victime le  27 octobre dernier, en la personne du colonel Robert Jambon, 86 ans, Commandeur de la Légion d’Honneur, croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs, croix de la valeur militaire,  qui s’est tiré symboliquement  une balle dans la tête  devant le monument aux morts indochinois à Dinan. Dans une lettre  poignante écrite pour expliquer son  geste intitulée  « Ma dernière cartouche » et  diffusée par sa  famille,  il voit cet acte   comme un moyen d’ «  expier (sa) part de honte et protester contre la lâche indifférente de nos responsables face au terrible malheur qui frappe nos amis Lao.» Ce héros de la guerre d ‘Indochine  restait hanté par l’abandon de ses compagnons de combat laotiens de l’ethnie  Hmong, toujours persécutés depuis cette date par la dictature  communiste laotienne et son grand frère vietnamien.

«  Ce n’est pas un suicide mais un acte de guerre visant à secourir nos frères d’armes en danger de mort clame-t-il. Quant à vous les gouvernants sans honneur, vous, les grands  médias  sans courage et vous, les  collabos  sans vergogne, je vous crache mon sang et mon mépris à la gueule ! » 

 Il rappelle en  effet que les accords signés, notamment par la France pour protéger et garantir  l’indépendance du Laos en 1954 (traité de  Genève),   1962 (Accords de Genève)  et  1973(traité de Paris) ont été violés sans entraîner la moindre réaction de notre pays. Il évoque  la mise en place  d’une « inhumaine dictature communiste »,  « lorsque, fin 1975, les Américains se sont « désengagés  du conflit vietnamien ;  « la politique de colonisation de peuplement des meilleures terres du Laos par trois millions de Vietnamiens,   la présence  militaire massive d’Hanoï au sud ouest de Xieng Khouang  « zone où ont eu lieu les répressions les plus féroces contre les résistants Hmong »

 « Avec une grande naïveté poursuit-il, , j’ai pensé que nos  média  et nos gouvernants n’étaient pas  au courant . Il m’appartenait donc de dénoncer le crime. Ce que j’ai fait en m’adressant aux grands journaux, aux mouvements de défense des peuples opprimés, aux politiciens » (MM. Chirac, Kouchnner, Devedjian…) et  notamment « au Président Sarkozy et à son épouse ». « Les réponses sont allées du silence méprisant aux justifications minables ou mensongères. Et j’ai fini par comprendre qu’ils étaient tous  au parfum , un parfum de cadavres, et que tous participaient à cette conspiration du silence qui protège les crimes communistes. »

 Realpolitik oblige ( ?), explique encore le colonel Jambon, « au début de l’année 2010, est arrivé l’inacceptable : 4200 Hmongs enfermés depuis des décennies dans un  camp de regroupement  thaïlandais ont été livrés à leurs bourreaux lao-viets afin d’améliorer encore les bonnes relations (commerciales) nouées depuis déjà longtemps entre la République Démocratique Populaire Lao et le Royaume Thaïlandais. »

 « A part deux ou trois brefs communiqués, que personne n’a repris mais qui pourront, plus tard, servir d’alibi, et ce sont toutes les « belles consciences brevetées » qui sont restées muettes, enveloppant dans un linceul de silence les 4.200 H’mongs partis pour leur dernier voyage… »

 Un témoignage constate Bruno Gollnisch,  qui confirme l’étrange impunité dont jouisse toujours à travers  le monde les crimes du communisme. Cette barbarie là  n’est  pas jugée digne d’être portée réellement à la connaissance du grand public comme c’est le cas également de  la guérilla anticommuniste de l’ethnie Karen contre la junte birmane.  A l’heure où le moindre immigré clandestin  qui se tord  la cheville lors d’une interpellation à le droit  à un reportage télévisé et  à un rassemblement de soutien, cette réalité là en dit long sur les travers idéologiques et la nature des indignations sélectives de notre classe politico-médiatique.

 Ce lâchage par la France des communautés dont les  soldats ont à un moment partagé une fraternité d’arme avec les nôtres,  de ceux  qui ont  cru à notre amitié,  à la parole donnée,  est  aussi à rappeler dans le contexte du conflit afghan où les troupes de l’Isaf  se sont elles  révélées incapables de se concilier  les populations locales. Au moins là bas, les très rares  qui ont pris le risque de collaborer avec les « croisés » n’ont pas été trompés « sur la marchandise » et ont toujours su que la présence occidentale serait  sans lendemain…

 

 

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