Si Marine Le Pen expliquait il y a peu que la poursuite de l’immigration en France bat tous les records depuis 2007 et correspond chaque année à un surcroît d’immigrés équivalent à la ville de Rennes, le ministre de l’Intérieur s’est inspiré de cet exemple frappant. Lors de l’émission Le Grand rendez-vous Europe 1/I-télé/Le Parisien, il a déclaré que « nous acceptons sur notre sol chaque année 200.000 étrangers en situation régulière. C’est l’équivalent d’une ville comme Rennes, c’est deux fois Perpignan. (…) Moi aussi, je trouve que c’est trop».
La présidente du FN n’a pas manqué de dire « merci » à M. Guéant pour cet aveu, puisqu’il « permet aux Français de connaître l’effroyable bilan de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy », « le président de l’immigration ».
Un pas en avant, deux pas en arrière : M. Guéant, en bon agent électoral souhaite certes rallier au panache sarkozyste les plus naïfs, mais en même temps ne pas effaroucher ses « amis » et l’hyper-classe . Aussi sur RTL, Le ministre de l’Intérieur a précisé aujourd’hui qu’il n’avait « rien de commun avec le Front National » sur l’immigration, tout en répétant une évidence à savoir que « pour que l’intégration se fasse », il fallait « moins d’immigrés accueillis chaque année ».
Car il y a loin entre les bonnes intentions affichées (en direction des électeurs frontistes) et la réalité (l’idéologie mondialiste partagée par les partis du système). Aussi, a-t-il promis non pas un arrêt de l’immigration de peuplement, mais de réduire symboliquement de 20 000 personnes par an, l’immigration légale annuelle… Pas de quoi se mettre à dos le Medef, les « autorités morales » de Bruxelles et d’ailleurs, les principaux bénéficiaires de cette politique de substitution de population…
Politique d’autant moins gênante pour Claude Guéant et ses amis que, comme le note Bruno Gollnisch, c’est la France d’en bas qui paye l’addition. Claude Bourrinet le constate pareillement: « les riches, ceux qui pèsent sur l’orientation politique de la société, ceux dont les représentants, à droite ou à gauche de l’argent, décident, n’acceptent pas dans leurs beaux quartiers, les flots d’immigrés à qui ils ont ouvert généreusement les portes du pays, et qui se massent dans des ghettos. » Les joies de la société mosaïque et plurielle c’est bon pour le populo qui continue de voter UMPS…jusqu’à la fin?