Site icon Le blog de Bruno Gollnisch

Des Grandes gueules au Sénat, le FN au cœur du débat…

Le Front National n’étant pas « un parti comme les autres » aux yeux du microcosme –ce qui est tout à fait exact mais pas pour les mauvaises raisons invoquées par ses détracteurs- tous les coups sont permis contre le Mouvement national. Les relais du PS peuvent interdire sa présidente de débat, « l’humoriste » Mathieu Madénian traiter ses électeurs de « fils de P… »; « l’humoriste» et comédienne de France Inter, Sophia Aram ( aujourd’hui paraît-il sous surveillance policière suite à des « menaces » ») les qualifier de « gros cons »; « l’humoriste » producteur-businessman Jacques Essbag, alias Arthur, affirmer comme ce fut encore le cas hier encore dans l’émission « Les grandes gueules » sur RMC que oui, « bien sûr », « le FN est un parti raciste et antisémite » qu’il s’agit d’interdire. Autant de propos qui légitiment le passage à l’acte physique contre les nationaux comme ce fut encore le cas mardi soir avec l’agression sauvage lors d’un collage à Marseille de la conseillère régionale Elisabeth Philippe et du militant qui l’accompagnait. Bilan : deux mains fracturées pour l’une, un bras brisé pour l’autre.

Pendant les insultes et les coups, les grandes manœuvres se poursuivent pour séduire qui l’électorat frontiste, qui sa « clientèle classique ». Le Sénat qui a basculé à gauche a débattu hier, mais sans la voter suite à l’embarras suscité, d’une proposition de loi de la « radicale de gauche » Françoise Laborde. Elle souhaitait notamment appliquer « le principe de laïcité aux assistantes maternelles accueillant des enfants à domicile » et voulait que  les crèches bénéficiant « d’une aide financière publique » soient « soumises à une obligation de neutralité en matière religieuse ». Etait visée ici le cas des crèches employant des employées voilées. Une situation médiatisée par l’affaire de la crèche privée Baby Loup de Mantes-la-Jolie, qui avait vu en décembre dernier le licenciement pour port du voile de la salariée Fatima Afif.

Il est assez piquant de constater que la défense intransigeante de la laïcité qui est un des piliers du très maçonnique Sénat, s’est heurtée ici à la gêne des élus « humanistes » soucieux de ne pas stigmatiser une partie de la population « non gauloise ». Ainsi si les radicaux ont défendu le texte, les socialistes sont apparus partagés sur son utilité pratique, les communistes et les écologistes l’ont rejeté…

Mais la gauche retrouve son unité pour débattre ce jeudi d’une proposition de loi défendue par le PS qui prévoit d’accorder le droit de vote aux élections municipales aux étrangers non communautaires résidant en France et leur éligibilité comme conseiller municipal. Cette mesure rappelle le quotidien Le Monde « constituait la 80e des 101 propositions du programme de François Mitterrand et n’avait pu voir le jour du fait de l’opposition du Sénat de droite. »

Marine Le Pen sera aujourd’hui devant les portes du Sénat pour manifester son opposition à ce texte, forte du succès de la pétition lancée par le FN contre ce droit de vote, relayée dans les prochains jours par une intense campagne de terrain  sur ce thème. La majorité présidentielle est également opposée à ce droit de vote auquel Nicolas Sarkozy et de nombreux dirigeants de l’UMP sont pourtant favorables. Mais ces derniers ont compris qu’il était électoralement très contre-productif de s’aventurer sur ce terrain et de laisser le FN défendre seul le maintien du lien entre nationalité et droit de vote.

Thierry Mariani a pourtant avancé que « sur cette question la position de Nicolas Sarkozy et de l’UMP est claire » et que « (les frontistes) se réveillent un peu tard. On a tiré plus vite sur ce coup-là » se félicite-t-il évoquant la pétition lancée également par l’UMP sur ce thème quelques jours avant celle du FN

 Reste qu’encore une fois Bruno Gollnisch relève que M. Mariani se contente de bien peu en apportant son soutien à un gouvernement qui refuse de réformer le code de la nationalité et d’inverser comme il se doit les flux migratoires, ce qui rend tout de même assez pathétique son satisfecit. N’est-ce pas M. Guéant qui confessait dernièrement que la France accueille chaque année 200.000 étrangers non européens, nombre qu’il entendait dans un suprême effort ramener à 180 000 ? Ce qui resterait toujours bien au-delà des 114 000 immigrés arrivés officiellement en France en 2000 sous le gouvernement Jospin…

 

 

Quitter la version mobile