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La folle politique socialiste…un recours au sarkozysme ?

Samedi, le PS  tenait une « convention nationale »  à la Défense pour les investitures aux législatives, qui a  matérialisé  son  souci de laisser une grande place   « aux candidats issus de  la diversité » notamment  ethnique,  et de réserver des places éligibles aux écolo-gauchistes d’EELV. Un  vœu dénoncé de forte manière non seulement par le président du Crif, Richard Prasquier, mais aussi par Bertrand Delanoë et   Richard Collomb, soucieux de rester roi en leur jardin,  dont les absences très symboliques ont été remarquées…Une « belle réunion de famille » plombée également par « l’ affaire de corruption supposée » de la plus grosse fédération socialiste, celle du Pas-de-Calais, dans  laquelle Arnaud Montebourg a impliqué Jean-Pierre Kucheida, député-maire de Liévin et Jack Lang qui a porté plainte en retour pour « diffamation ».  

 «Nous avons tout pour gagner l’année prochaine, sauf l’ego de quelques-uns qui ne sont jamais en retard pour faire parler d’eux avec une petite phrase» a affirmé Martine Aubry à l’adresse de M. Montebourg, François  Hollande préférant lui garder le silence pour tenter de prendre de la « hauteur »…ambiance.

 Dans la capitale justement, le  Conseil de Paris  parlera aussi d’argent, avec le  débat aujourd’hui sur les questions  budgétaires,  sachant que la majorité rose-rouge-verte a promis d’adopter un plan d’économies de 24 millions d’euros sur  un montant total  de 7,9 milliards d’euros, le plus important de toutes les collectivités de France –réduction des dépenses de fonctionnement, coupes dans les subventions à la culture,  au sport de haut niveau,  aux crédits d’études et classes de découverte, dans le budget communication… Une promesse qui n’est pas anodine au moment  ou l’agence de notation Standard and Poor’s  -encore elle !- a menacé mercredi dernier de dégrader de deux crans le triple A de la capitale et de la région.

 En novembre dernier capital.fr  mettait en ligne un article au vitriol sur  la gestion de la ville par Bertrand Delanoë. Ce dernier  avait alors  annoncé son intention d’attaquer Capital en « diffamation »…et l’UMP avait  apporté son soutien implicite à la majorité municipale en affirmant que le magazine n’apportait « pas de révélations » -les élus UMP étaient donc au courant-  et s’était  contentée  de demander « plus de transparence de la Ville dans la gestion des ressources humaines »…

 Interrogé aujourd’hui par le site de ce même journal  économique, le journaliste Dominique Foing  se livre à une analyse impitoyable  dans son ouvrage   Comptes et légendes de Paris , de la gestion  ubuesque du maire rose.

Jugeons-en, il y a un an déjà,  Capital affirmait   que la mairie de Paris«  salarie avec l’argent du contribuable une bonne trentaine de permanents CGT, planqués dans l’une des mutuelles de la ville, la MCVAP. Dans un rapport au vitriol, l’Inspection générale de la capitale chiffre à 1,2 million par an le coût de ce petit cadeau, consenti sans aucun fondement juridique à l’organisation de Bernard Thibault. On peut donc estimer que plus de 10 millions d’euros ont été consacrés depuis 2001 à cette œuvre charitable. Cinq fois plus que les frasques de Jacques Chirac. »

« Jusqu’en 2008, la municipalité s’en est sortie en dévorant discrètement une bonne partie des 600 millions d’euros de réserves, en s’endettant massivement (l’ardoise municipale a gonflé de 1 à 2,8 milliards d’euros) et en happant au passage les monstrueuses plus-values des droits de mutation (passés de 350 millions en 2001 à 939 millions en 2008, du fait de l’envol de l’immobilier). Du billard. Seulement, une fois ces rentrées épongées, Bertrand Delanoë a dû se résoudre à faire cracher les bonnes vieilles taxes d’habitation et foncière (…).En dépit des apparences, le fardeau des Parisiens est donc loin d’être léger. Et il s’alourdit à une vitesse effrayante : depuis l’arrivée aux affaires du manager Delanoë (comme il se qualifie lui-même), la facture des ménages de la capitale a gonflé de 56,7% (…) ».

 « Le croira-t-on ? poursuit l’article,  en neuf ans à peine, la masse salariale de la maison a gonflé de 42%, soit 26% de plus que l’inflation. Certes, l’octroi de primes plantureuses hors de toute grille indiciaire (jusqu’à 40 000 euros par an) aux hauts dirigeants de l’Hôtel de Ville, récemment dénoncé par la Cour des comptes, n’a rien fait pour arranger les choses. Mais l’essentiel de cette dérive tient à l’augmentation des effectifs: l’armée des fonctionnaires de la ville et du département, qui n’était déjà pas maigrichonne, est passée de 40 000 à 50 000 personnes (…) ».

 « En neuf ans, les charges générales de la ville ont bondi de 24,5%, les subventions aux associations de 48,5%, les crédits du parc automobile (qu’on avait promis de laminer) de 12,5%. Même le budget «timbres-poste» a pris de l’embonpoint (+ 15%), alors qu’il aurait dû s’effondrer avec le courrier électronique… »

Mais tout cela n’est que broutille en comparaison des   « chantiers pharaoniques » et du  « remodelage de l’espace urbain »  . « Que (Bertrand Delanoë, NDLR)  n’a-t-il gaspillé dans la capitale pour tenter d’y laisser sa trace indélébile ! La transformation du 104 rue d’Aubervilliers en espace culturel branché – et totalement déserté ? Elle a coûté 108 millions d’euros, une somme démentielle, pour seulement 25 000 mètres carrés utiles. Et l’exploitation de cette cathédrale engloutit 8 millions d’euros par an. Le monstrueux projet de reconstruction du Forum des Halles ? Les premiers devis l’établissent à 750 millions d’euros.»

 « Quant aux aménagements de voirie (place de Clichy, place de la République, boulevard Magenta, construction du tramway des Maréchaux, transformation des voies sur berges.., NDLR)  voilà neuf ans qu’ils sont menés pratiquement à guichets ouverts, hors de toute logique économique (…). En tout, les aménagements urbains de Bertrand Delanoë, devraient coûter plus de 2,5 milliards d’euros aux Parisiens. »

Last but not least «  la nouvelle arène de 20 000 places (…)  pour accueillir le Stade français n’apportera pas grand-chose à la capitale : pour ses dix matchs par an, le club de rugby pouvait parfaitement partager le Parc des Princes avec le PSG, ou prendre ses aises à Charlety. Mais son patron, Max Guazzini, grand ami de monsieur le maire, tenait absolument à avoir son stade à lui. Dont acte ! Selon les devis initiaux, cette babiole coûtera 157 millions d’euros aux contribuables parisiens. Coïncidence : c’est à peu près ce que rapporteront les augmentations d’impôts décidées cette année… »

Un folle politique socialiste   à méditer souligne Bruno Gollnisch,  par tous ceux qui se font encore des illusions sur la capacité de la gauche du système  à représenter  une alternative sérieuse au sarkozysme.

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