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Du naufrage européiste au pays du « dieu ultra-libéral »

Si la mort hier  à l’âgé de 75 ans  de l’ancien dissident et ex  président tchèque Vaclav Havel a été l’occasion d’un hommage unanime des dirigeants occidentaux, c’’est bien  l’annonce officielle la veille de la mort d’une crise cardiaque de Kim Jong-Il délirant et terrifiant dictateur communiste  d’une   Corée du nord exsangue,  famélique mais dotée de l’arme  nucléaire, qui a retenu l’attention des chancelleries. Son  fils cadet Kim Jong-Un, a été désigné pour prendre sa succession. De l‘avenir il a été aussi question dimanche, mais de celui  de la  France et de l’Europe de Bruxelles  lors de la conférence tenue par Bruno Gollnisch à  Hyères en présence d’une centaine de personnes. Il a évoqué  à cette occasion son action  au parlement européen, les orientations qu’il juge nécessaires et légitimes   pour répondre à la crise,  présenté et dédicacé les  sa plaquette Combat français, parcours européen.  Lors de l’apéritif  offert aux participants qui a clôturé cette sympathique rencontre, Bruno Gollnisch a pu répondre à de nombreuses questions et mesurer une nouvelle fois l’intérêt (inquiet) de nos compatriotes pour le devenir de l’Europe que défend le FN, celle des patries, de l’enracinement,   de la civilisation helléno-chrétienne…

 A l’opposé,  l’Europe du constructivisme technocratique et du mondialisme assumé prend l’eau de toute part, et c’est un «spécialiste » qui en a fait l’aveu en la personne de Dominique Strauss-Kahn. L’ex président du FMI, Invité par le groupe Net Ease, l’un des géants de l’internet en Chine, a choisi  Pékin ce lundi pour signer son retour à la « vie publique ». Distribuant  des bons points au régime  chinois, DSK s’est montré en revanche très pessimiste de la zone euro.  « Le fait que l’euro soit encore au milieu de la rivière et que l’union budgétaire ne soit pas réalisée le rend très très vulnérable et le radeau semble sur le point de sombrer ». Nous voyons les pays européens passer d’un plan (de sauvetage) à un autre, d’un sommet de la dernière chance à un autre, toujours sans admettre les pertes, toujours sans permettre une reprise de la croissance et toujours en échouant à restaurer la confiance.  »

 Une « restauration de la confiance » qui n’en  déplaise à  M. Strauss-Kahn et autres partisans d’une intégration européiste encore plus poussée, passe pourtant dans l’esprit de nos compatriotes -contrairement aux vœux des  « marchés » ? -,  par la capacité des Etats membres à retrouver une marge de manœuvre et des libertés politiques. Une volonté qui n’est pas partagée par cette classe politicienne  et notamment  l’UMP au pouvoir qui derrière notamment ses beaux discours sur le patriotisme économique  se complaît dans la préférence étrangère.

 Un bloggeur associé au site de Marianne  le rappelait cette fin de semaine,  « La Poste vient d’acheter 3000 scooteurs Taiwanais au lieu des Motobécane et Peugeot qu’elle achetait auparavant ;  la Carte Vitale sera maintenant fabriquée en Inde au lieu de la Dordogne (300 000 euros par an qui quitteront les emplois français) ;  l’Armée achète déjà sa garde-robe en Europe de l’Est, parfois au Maghreb ou au Sri Lanka ;  la Police  ne roule plus depuis longtemps en Citroën, mais en Ford ou en Subaru. Depuis 2004 le pistolet officiel de la Police est un Sig Sauer (d’origine germano-suisse) au lieu de l’Alsacien Manurhin basé à Mulhouse. L’entreprise a dû se reconvertir dans la fabrication de munitions et se séparer de la moitié de ses effectifs… ;  les Pompiers n’achètent plus de véhicule français depuis longtemps, mais des Fiat par exemple. »

« Pourtant, l’Etat, s’il doit veiller au meilleur usage des fonds publics, doit surtout respecter la législation européenne qui impose aux pays européens de passer des appels d’offres. C’est donc toujours le moins cher qui gagne même s’il est étranger. » « Le problème poursuit fort justement cet article  est que l’abandon d’un fournisseur national implique des couts cachés : perte de savoir-faire, licenciements, couts d’assurance chômage, manque à gagner pour les impôts, … Le bilan pour l’Etat (et pour la France) n’est donc pas si simple que cela. Encore une fois, les lois européennes ont été taillées sur mesure pour un capitalisme ultralibéral qui non seulement ne tiens plus compte du bien être de tous, mais ignore même les lois les plus basiques de l’économie. Voilà comment, pour le respect du dieu ultralibéral, nous sacrifions chaque jour nos emplois. »

Quant au pays emblématique du  « dieu ultra-libéral » (quand ça les arrange), les Etats-Unis,  l’économiste libéral, américanophile et euro-sceptique  Charles Gave nous invite à ne pas parier sur sa disparition, ou à tout le moins sur son déclin, affirmant sur son blog la semaine dernière  que si les Etats-Unis ont un problème budgétaire  (qu’il juge surmontable), «  le XX siècle a été le siècle Américain et  il en sera de même au XXI siècle. » A l’appui de ses dires, il explique que nous sommes « à la veille d’une révolution industrielle » et que le coût minime  désormais de la robotisation du travail  (2 dollars/heure)  va permettre une relocalisatioin sur le sol américain « des  usines installées en Chine (qui)  vont donc s’en aller et être rapatriées au plus prés des centres de consommation ». «  De ce fait, la balance commerciale Américaine va redevenir excédentaires ou à tout le moins équilibrée. »

 « Parallèlement, les USA sont en train d’investir massivement dans le gaz de schistes et le Canada dans les schistes bitumineux. D’ici 10 ans au plus les USA peut être et l’Amérique du Nord certainement seront complètement auto suffisants énergétiquement. De ce fait, les USA n’auront plus à entretenir une armée et une marine aussi fortes pour garantir la sécurité de leurs approvisionnements énergétiques et ils pourront baisser sensiblement leurs dépenses militaires .Déjà le Président des Etats-Unis a indiqué que les USA comptaient concentrer tous leurs efforts sur l’Océan Pacifique, au détriment de l’Otan et du Moyen Orient. » M. Gave relève encore au nombre des atouts des  les Etats-Unis qu’ils «  dominent comme personne ne la jamais fait les industries du futur, celles liées à l’économie de la connaissance, Sur les 100 meilleures universités d’après le classement dit de Shanghai, plus des ¾ sont aux USA. »

Un constat prospectif que l’on peut certes critiquer mais qui souligne en creux une  évidence intangible : pour un  peuple comme pour un  organisme ou une  nation,  c’est sa capacité d’adaptation, de réaction qui conditionne sa  survie. A cette aune, l’Europe de Bruxelles dans sa configuration actuelle est déjà morte.

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