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Flambée des prix : la faute à qui ?

La très terne  Catherine Ashton, «  Haute Représentante de la politique extérieure de l’UE », vient d’annoncer que pour « assécher les sources de financement du programme nucléaire iranien »,  l’Union européenne, qui achète 20 % du brut iranien, va  imposer de nouvelles sanctions  sur  l’importation, l’achat et le transport de brut et de produits pétroliers. « Je veux que la pression de ces sanctions conduise à des négociations ». Une menace qui ne fait guère trembler la République islamique d’Iran mais   qui  ne contribuera  pas à faire baisser  le prix du brut pour les consommateurs, dont la hausse vertigineuse  pèse tout autant sur le budget de nos  entreprises, celui de nombreux  commerçants et artisans .  Entre 2001 et 2011,  le litre de gazole a  augmenté de plus de 62%,   le Sans Plomb 95 d’environ 40%.

Mais nous savons  aussi, et Bruno Gollnisch l’a souvent signalé, que la conjoncture internationale    sert trop souvent à justifier la flambée des prix. Or, le prix de l’essence est constitué principalement par la fameuse Taxe Intérieure de consommation sur les Produits Pétroliers (TIPP), un impôt indirect concernant tous les produits payé par les consommateurs comme la TVA que le gouvernement se refuse de baisser. En clair les taxes constituent l’un des éléments les plus importants du prix du litre (66 % pour l’essence et 56 % pour le gazole).

A cela s’ajoute pour l’ensemble de nos compatriotes plus généralement, l’augmentation faramineuse   des prix des produits alimentaires.  De multiples raisons peuvent l’expliquer. Outre les problèmes climatiques, l’explosion  démographique  la raréfaction des ressources, il faut prendre en compte  la montée en puissance de la consommation des populations des pays émergents. Rien qu’en Chine, des centaines de millions de consommateurs ont découvert cette dernière décennie   des produits et aliments, de la pizza au yaourt, du fromage aux céréales,  auxquels ils n’avaient pas accès auparavant. Cette forte progression de la demande, entraîne mécaniquement une hausse des prix

 Mais ce constat ne doit pas exonérer le passage à l’euro de sa responsabilité dans l’évolution des prix depuis 2001, comme le font les pharisiens bruxellois. Dans ce laps de temps, relevait  fort justement le site voilà.fr, si  le SMIC horaire en France a progressé de 35% en 10 ans (de 6,67€ à 9€),  le  prix du beurre a augmenté de  près de 49%; la baguette de pain de 85% ; le steak haché de 107% ; la  laitue  de 150% ; les spaghettis  de 162% ;  le lait de 182% et  les  yaourts  de 187%…alors que nos producteurs laitiers sont étranglés par les distributeurs et vendent à perte !  

 Autre exemple, non alimentaire celui-là, depuis le passage à l’euro le prix d’un  T-shirt a  augmenté de 556% ! De 10 francs en moyenne en 2001   à 10 euros en 2011.  « Pour la plupart des Français,  les prix en euros se sont substitués aux prix en francs. Le simple tee-shirt est emblématique de ce jugement. Le magasine Valeurs Actuelles pose la juste question. L’ouvrier chinois qui désormais fabrique nos t-shirts a-t-il vu son salaire augmenter de 500% en 10 ans ? »

 C’est bien l’ensemble de ce système fou qu’il faut remettre à plat, et certainement ne pas se contenter des aménagements à la marge proposés par les écuries présidentielles de l’UMPS.

 

 

 

 

 

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