Si les partis de gauche sur l’île, notamment EELV et le Front de gauche, avaient appelé leurs militants à ne pas perturber le déplacement de la candidate de l’opposition nationale au nom de la libre expression démocratique, quelques dizaines d’excités gravitant autour de l’association altermondialiste ATTAC ont agressé la délégation frontiste, notamment lors de la visite d’un temple tamoul.
Marine en a déduit fort justement que cette agression relevait bien de la mise en scène orchestrée indirectement par l’Elysée puisque le préfet s‘est trouvé « incapable de maintenir l’ordre ». « Nicolas Sarkozy est incapable d’assurer la sécurité dans notre pays. Merci, nous le savions ! Comment voulez-vous lutter contre les criminels, quand on n’est pas capable de repousser 50 types, de 50 mètres ? », a-t-elle noté. Il s’agit bien sûr d’associer une nouvelle fois dans l’esprit de nos compatriotes l’image du FN et de sa candidate à la violence.
De ces méthodes dignes d’un régime totalitaire,relèvent bien évidemment les déclarations émanant de l’UMP et du chef de l’Etat contre l’anonymat des parrainages, les consignes explicites qui ont été données de ne pas accorder de signatures à Marine pour assécher le vivier. Bruno Gollnisch le rappelait samedi lors de son passage dans l’Aisne, cette course aux signatures n’a jamais été une partie de plaisir au FN, « il nous est même arrivé de cacher l’ampleur des difficultés que nous rencontrions pour ne pas effrayer nos sympathisants et électeurs ».
Se voulant confiant dans l’issue heureuse de cette collecte, il a tout de même prévenu que « si d’aventure ce n’était pas le cas, s’en serait définitivement fini de la démocratie. » Mais, si Marine Le Pen est bien présente dans la course « il n’en restera pas moins vrai que nous y aurons consacré une grande partie de la campagne. C’est un handicap tout à fait anormal. »
A cet handicap là, s’ajoute l’absence criante d’égalité de temps de parole entre les (grands ) candidats qui frappe particulièrement l’opposition nationale a relevé notamment le directeur du cabinet de Marine Le Pen, Bruno Bilde, dans une lettre adressée au Président de France Télévisions. Sur TF1, la candidate du FN obtient 4,2% du temps de parole politique (29,7% pour M. Sarkozy, 24,4% pour M. Hollande (24,4%). Sur France 2, le CSA estime que François Hollande et le PS bénéficient de 39% du temps de parole, Nicolas Sarkozy et ses soutiens de 22,9% du temps d’antenne politique, le FN et Marine Le Pen n’obtiennent que 2,6% du temps de parole. Même portion congrue sur France 3 (7,8%), France 5 (0,1%), France Ô (5,7%).
Et quand les nationaux sont invités, ils sont souvent agressés, coupés dans leur démonstration, vilipendés et moqués bassement, notamment en leur absence sur le plateau comme ce fut le cas hier sur Canal plus qui a diffusé un bref entretien avec Bruno Gollnisch. On est toujours courageux et classieux sur Canal…
A cette aune, beaucoup de sympathisants s’inquiètent d’un possible traquenard à l’occasion du passage de Marine dans l’émission de Laurent Ruquier pour son émission On n’est pas couché sur France 2, programmée le 18 février. Une présence de la candidate de l’opposition nationale qui a été imposée à cet animateur au nom de l’équité mais qui, à l’instar d’un Michel Drucker, ne fait pas mystère de son anti frontisme militant.
Certes, Marine n’est pas la pauvre Eva Joly que les téléspectateurs frontistes, non sans un certain malaise parfois malgré l’abîme qui nous sépare, ont vu se faire lyncher de manière impitoyable samedi dernier en toute fin d’émission, par la très « progressiste » Audrey Pulvar, qui partage la vie de l’apparatchik socialiste Arnaud Montebourg et Natacha Polony, membre du MRC qui appellera bientôt à voter Hollande…
Aussi, le site internet duJournal du Dimanche rapporte que l’équipe de campagne de la candidate du FN souhaite déminer le terrain, en souhaitant notamment que l’enregistrement se déroule dans les conditions du direct.
Bruno Bilde a expliqué que l’équipe de Marine «(veut) éviter les montages. Il faut des critères pour couper ce que dit Marine Le Pen, quels sont-ils? » « Nous ne voulons pas que le public soit trié, qu’il soit composé uniquement de gens hostiles à Marine Le Pen », a-t-il ajouté. C’est bien le moins !
A l’évidence, cette fébrilité des anti-nationaux, la multiplication des coups bas contre le FN et sa candidate sont bien la preuve que nous avons le vent en poupe. C’est bien pourquoi la vigilance s’impose car comme nous l’avons dit, rien, vraiment rien ne nous sera épargné…tant que nous refuserons de nous coucher devant le Systéme.