Ce qui confirme bien la collusion du Front de Gauche avec le PS mondialiste, avec François Hollande. Ce brave candidat socialiste qui disait-il « n’aime pas les riches »… mais que l’on a aperçu ces derniers jours, à l’initiative du damné de la terre Pierre Bergé, en tête à tête avec un autre grand défenseur de la classe ouvrière, Bernard Henri-Lévy, dans l’un des restaurants les plus bling bling … et les plus chers de la capitale.
Elus parisiens du PS qui se sont par ailleurs résolus, non sans mal mais pour ne pas apparaître comme trop à la remorque de l’extrême gauche (et des chevénementistes), à voter mardi « sans enthousiasme » l’attribution du nom d’Alexandre Soljenitsyne –à la demande d’un élu du Nouveau Centre Jérôme Dubus– à un (petit) jardin Porte Maillot (XVIe). Une nouvelle fois, Alexis Corbière a hurlé au scandale évoquant comme d’autres socialistes et communistes les tares indélébiles de l’auteur de L’archipel du goulag; à savoir son « antisémitisme, » son « homophobie », sa mise sur un même pied d’égalité du totalitarisme communiste et hitlérien. C’est « une erreur absolue (de faire) un symbole de la liberté », « d’un illuminé mystique, réactionnaire, monarchiste et antisémite. »
En fait expliquions nous lors dés premiers débats au Conseil de Paris sur l’opportunité d’honorer son nom dans la capitale, on doit à Alexandre Soljenitsyne d’avoir largement contribué à la prise de conscience en France et en occident en général d’un totalitarisme soviétique dénoncé alors avec force par la seule opposition nationale…Et cela, certains ne lui ont jamais pardonné.
Si Vladimir Poutine décerna en 2007 le prestigieux Prix d’Etat à l’écrivain, qui eu droit à des funérailles nationales et dont une grand artère de Moscou porte le nom, une vaste campagne de calomnies contre lui fut initiée sous la dictature communiste. Au moment de son exil, il était déjà décrit par les relais d’influence du communisme en France comme un « agent de la CIA », un « gestapiste », un infâme « nationaliste tsariste ultra-orthodoxe »…
Au nombre des accusations portées contre Soljenitsyne, outre sa « tiédeur démocratique », la plus récurrente porte en effet sur son supposé antisémitisme, l’écrivain ayant osé toucher à un tabou dans Deux siècles ensemble, portant sur les relations entre Juifs et Russes de 1795 à 1995. Un ouvrage dans lequel il met en exergue le rôle déterminant joué par de nombreux juifs dans la révolution bolchevique et la politique de terreur qui s’est abattue sur le peuple russe. Un fait historique qui a pourtant été analysé et étudié par de nombreux historiens, y compris juifs et israéliens.
A dire vrai, ce qui est surtout reproché à cet écrivain profondément croyant, c’est de ne pas avoir limité ses critiques à un soviétisme qui s’est autodétruit mais d’avoir aussi dénoncé tout aussi fortement et sans complaisance, une fois qu’il l’a connu de « l’intérieur », les tares du « monde libre » occidental : « le règne de la quantité », le matérialisme dévastateur, l’abrutissement des masses, le nihilisme, l’inversion des valeurs, la décadence morale…
Ce dissident absolu vis-à-vis du monde moderne ne peut donc complaire à la caste politicienne. Comme l’écrivait Bruno Gollnisch en 2008 dans un communiqué lui rendant hommage à l’annonce de son décès « Soljenitsyne n’ a pas été écouté dans son patriotisme pourtant pacifique, sa quête de spiritualité, son retour aux valeurs chrétiennes, sa critique des abus de nos sociétés libérales (Discours aux Américains). »
« Alexandre Soljenitsyne fut la figure la plus connue des dissidents : ces intellectuels en butte à l’hostilité de toutes les forces du Système. Les patriotes français que nous sommes, dissidents dans leur propre pays, confrontés à un totalitarisme paré de fausse démocratie, exclus de la représentation politique, persécutés moralement, professionnellement, judiciairement, le saluent. Puissions-nous comme il l’a fait vaincre un jour l’actuelle imposture. » Propos d’une brûlante actualité !