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MES : l’incroyable chape de plomb !

En présence d’un millier de délégués frontistes, la Convention de Lille a été l’occasion d’allumer le deuxième étage de la fusée de cette campagne à soixante-deux jours du premier tour. Deux jours de mobilisation des énergies autour de la seule candidature capable de briser le duopole UMPS; deux jours placés sous le signe de « la révolte légitime et salutaire du peuple français», a rappelé Marine Le Pen.  En toute logique, c’est le président  sortant  Sarkozy qui a été la cible des principales attaques de la candidate de l’opposition nationale qui n’a pas laissé dans l’ombre les reniements et les trahisons d’une droite mondialiste qui exerce les pleins pouvoirs depuis 2002. « Le président de la troïka » (commission européenne, BCE, FMI), dénoncé par Marine qui affirme aujourd’hui vouloir écouter les Français et donner la parole au peuple par l’usage du referendum, alors qu’il avait jeté à la poubelle, avec ses complices du PS, le résultat de celui de 2005 sur la Constitution européenne.

Un parti euromondialiste qui, couvert par le silence assourdissant des médias, examinera demain en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale et à la demande du gouvernement, le projet de loi ratifiant la décision du Conseil européen de modifier l’article 136 du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE). Une modification exigée en effet par la création du Mécanisme européen de stabilité (MES). Aussi Les députés se prononceront également sur le projet de loi ratifiant le traité instituant le MES.

Le texte définitif dudit traité a été adopté par les représentants des États membres de la zone euro le 2 février 2012. Il est venu « parfaire » le nouveau « traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire » (TSCG), adopté le 30 janvier 2012 à Bruxelles, le fameux « pacte budgétaire »…TSCG et MES constituent les deux faces d’une même médaille qui permettent un assujettissement financier et budgétaire complet des Etats.

Nous l’évoquions dés le mois d’octobre dernier, ce MES, qui devrait être mis en place en juin 2013, instaure un diktat financier auquel nos compatriotes ne pourront se soustraire, quoiqu’il puisse leur en coûter. Ainsi son article 9-3 indique que «les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et inconditionnelle à honorer sur demande tout appel de fonds adressés à eux par le Directeur général en vertu de cet alinéa, et ce dans les sept jours après réception » ! Ce fonds sera alimenté et crédité par tous les Etats de la zone euro, sans conditions et irrévocablement et sur la base du « volontariat » pour les autres états européens. En clair, cet article entérine définitivement la fin de la souveraineté des Etats nationaux sur leurs budgets.

Dans la même optique visant à dépouiller nos compatriotes, et plus largement l’ensemble des Européens,  de tout droit de contrôle, l’article 30 confère aux gouverneurs, aux directeurs et à tout le personnel du MES l’immunité judiciaire à l’égard de « tout acte exécuté dans leur qualité officielle » et « l’inviolabilité pour ce qui est de leurs documents officiels ».

Ce MES est une « institution » dirigée collégialement par des ministres des finances des États membres appelés « gouverneurs » qui désignent un conseil d’administration et nomment un Directeur général. Cette supra-élite jouit d’une immunité juridique qui est actée plus largement avec l’alinéa 4 de l’article 27 précise ainsi que « les biens, financements et avoirs du MES, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, seront à l’abri de toute perquisition, réquisition, confiscation, expropriation ou toute autre forme de saisie » suite à une « action exécutive, juridique, administrative ou législative ».

Son alinéa 3 indique que « le MES, ses biens, ses financements et ses avoirs, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, bénéficiera de l’immunité de toute forme d’action en justice. » Ainsi, le MES peut intenter des poursuites judiciaires, mais ne peut être poursuivi…

Une dérive proprement dictatoriale constate Bruno Gollnisch, qui relevait encore cette semaine dans l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg la présence aux postes clés de la superstructure bruxelloise de personnalités qui sont les relais d’une idéologie antinationale affirmée et militante, de la finance apatride.

Il en est ainsi de Mario Monti, président du Conseil européen, « ancien collègue de Goldman Sachs, M. Draghi, aujourd’hui président de la Banque centrale européenne ». « Vous avez jusqu’à présent été adoubé par ces cercles un peu occultes et mondialistes que sont la commission trilatérale, le groupe de Bilderberg a encore rappelé Bruno Gollnisch s’adressant à M. Monti. C’est un peu juste comme légitimité démocratique, même si vous bénéficiez d’une majorité parlementaire ! »

Chacun l’aura compris, même si elles sont soigneusement dissimulées par le microcosme et apparaissent comme bien abstraites à nos compatriotes, ces questions européennes là sont pourtant déterminantes pour notre avenir et devraient être un puissant moteur en faveur du vote Le Pen et FN en 2012.

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