Encore que l’honnêteté commande de préciser le contexte dans lequel l’ex baron socialiste de Languedoc-Roussillon avait prononcé cette formule. Les sous-hommes en question étaient dans sa bouche les harkis qui suivaient la droite se proclamant héritière du gaullisme alors que De Gaulle avait été leur bourreau en les livrant eux et leur famille, aux couteaux des égorgeurs du FLN. Comme le rappelait Marine Le Pen à Perpignan s’adressant aux descendants de Pieds-Noirs et Harkis, et les exhortant à ne pas se laisser abuser par l’UMP: « Je vous ai compris, vous avez déjà donné! »
Lundi, seul le groupe communiste au Sénat s’est abstenu de voter ce texte. Ce qui a sa logique du fait de la complicité active du PC avec le terrorisme FLN pendant la guerre, même s il a été expliqué plus benoitement hier que les communistes n’entendaient pas cautionner les arrière-pensées électorales de la droite, ce qui est en effet une réalité.
Quant au PS, il tente de faire oublier les propos de François Hollande. Lors de sa visite à Alger en décembre 2010, le candidat socialiste avait laissé entendre que notre pays devrait faire des excuses à l’Algérie pour les 132 ans de présence française. Il avait condamné l’infâme colonisation…mais était resté muet sur les crimes dont furent victimes des dizaines de milliers de harkis et Pieds-Noirs. Courageux mais pas téméraire François…
Chacun le sait, et les harkis au premier chef, le FN a historiquement soutenu leurs revendications légitimes et Bruno Gollnisch notamment leur a plusieurs fois apporté son soutien concret. Contrairement à l’UMPS et à ses alliés, le FN s’oppose d’ailleurs à toute commémoration du 19 mars 1962, date des accords d’Evian marquant «la fin de la guerre d’Algérie »…et le début des massacres de masse, tortures, enlèvements et viols perpétrés par le FLN avec la complicité du pouvoir gaulliste.
Une fidélité qui pèse plus lourd que les lois de circonstance d’une gauche opportuniste et d’une droite…sans droiture.