En échange de sa soumission et d’un appel à voter François Hollande –il avait fait mine d’hésiter un temps avec un appel en faveur de Mélenchon-, M. Chevènement obtiendrait du PS au moins neuf des dix circonscriptions sollicitées par le MRC. Un calcul boutiquier identique a été opéré par la trouble nébuleuse communiste sur laquelle le socialo-trotskyste Mélenchon a opéré l’OPA réussie que l’on sait.
C’est à cette aune qu’il faut analyser les critiques assez peu virulentes de l’extrémiste franc-maçon candidat du Front de gauche vis-à-vis du « capitaine du pédalo Hollande », Mélenchon ayant été prié par la direction du PS de remiser ce type de comparaison bien au fond de sa poche. Il se contente depuis cette date de taper sur Sarkozy et d’éructer sur Marine et le FN, bien dans son rôle de chien de berger chargé d’ apporter pour le second tour les voix du troupeau d’extrême gauche à M. Hollande.
S’il rentre sagement à la niche sociale-démocrate contre quelques os à ronger, Mélenchon sait aussi aboyer sur commande contre l’opposition nationale, populaire et sociale. Courageux mais pas téméraire, Mélenchon, c’était prévisible, a cependant refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen, prouvant une nouvelle fois qu’il est bien « le petit garçon » décrit par la présidente du FN qui le croise au parlement européen.
Un Mélenchon décidemment sans-culotte qui, avec ou sans tablier, l’équerre, le compas ou la faucille et le marteau, préfère une nouvelle fois insulter les patriotes français de loin comme ce fut encore le cas lors de son dernier meeting à Rouen. Une manœuvre grossière pour faire oublier qu’il est bien une roue de secours du système, le candidat du parti de l’étranger, de la trahison des travailleurs français, le représentant de l’idéologie la plus sanglante du XXè siècle.
Conscient que sa trouille d’affronter le président d’honneur du FN écorne sérieusement son image virile ( ?) de grande gueule violente (surtout avec les femmes ?), le candidat de l’internationale communiste a chargé son conseiller, Alexis Corbière, de pondre un texte bien emberlificoté et lourdaud pour expliquer son refus d’obstacle. « Ma Maxime est la suivante » affirme avec emphase ce dernier. « De la vie politique publique de Jean-Luc Mélenchon, j’assume tout. De celle de Jean-Marie Le Pen, je vomis tout. » On l’imagine sans peine répéter sa « maxime » dix fois devant la glace avant d’aller se coucher en serrant son petit poing rageur !
De manière tout aussi involontairement comique, le brave Alexis, qui ne brille guère dans les débats, a donc été chargé explique-t-il, de se livrer en pâture à la bête, en proposant un duel à Jean-Marie Le Pen ; ce qui bien sûr serait parfaitement ridicule puisque celui-ci n’a aucunement l’intention de perdre son temps avec un troisième couteau largement inconnu du grand public.
On s’amusera encore de ce que « l’historien communiste » (sic) Corbière voit dans la citation par Jean-Marie Le Pen d’un bref poème de Brasillach, la marque d’un supposé fascisme et antisémitisme larvés alors que la citation du jour sur son blog le 6 mars était une phrase de Salvador Allende (« L’Histoire est à nous. Ce sont les peuples qui la font. »)
Un petit travail de recherche constate Bruno Gollnisch, qui nécessitait certes de retirer ses œillères, lui aurait permis de découvrir un pan occulté de l’histoire du docteur Allende, révélé au milieu des années 2000 par l’ouvrage de l’universitaire (de gauche) chilien Victor Farias, « Salvador Allende,la face cachée»(éditions Grancher). Il y est exposé sans ambages le racisme, l’antisémitisme et les sympathies de jeunesse du futur président chilien-héros et martyr de la gauche pour les thèses du national-socialisme allemand.Un livre qui fut accueilli par un silence de mort sous nos latitudes où l’icône en toc Allende donne son nom à toute une série de rues et de bâtiments publics… Allende qui, selon le témoignage même du plus grand pilote français de la Seconde Guerre mondiale, l’as de la RAF Pierre Clostermann, dans son livre « L’Histoire vécue », était « vomi par le peuple chilien » au moment du coup d’Etat de 1973 qui porta Pinochet au pouvoir.
Bref, sois prudent quand tu parles de « vomi » Alexis… Quant aux nauséabondes effluves idéologiques qui émanent de ce Front de gauche, elles devraient inciter plus largement ses porte-paroles à plus de réserve et de modestie au vu de l’effroyable bilan humain de l’héritage qu’ils invoquent.