L’association AEMN rapporte Minute, a « été constituée de façon informelle à Strasbourg (…) mais n’a pas su remplir, entre 2009 et 2011, les critères nécessaires à sa reconnaissance par les instances européennes. L’adhésion d’un député lituanien a toutefois permis de franchir les critères nécessaires pour l’année 2012. Début 2011(…) Marine Le Pen a toutefois quitté l’AEMN, pour mettre en œuvre une stratégie européenne différente et se rapprocher des partis qui sont davantage dans la mouvance populiste , tels le FPÖ autrichien, le Vlaams Belang flamand ou la Lega Nord italienne. »
« En tout état de cause, souligne justement l’hebdomadaire, ce n’est pas avec le sourire que les dirigeants européens se sont vus contraints d’entériner la reconnaissance de l’AEMN. Le député socialiste britannique (d’origine indienne) Claude Moraes a tout simplement appelé au boycott de cette formation ! Quant à Edward McMillan-Scott, vice-président du Parlement, il s’est publiquement inquiété du fait que les différents partis qui constituent cette alliance coopèrent entre eux (bigre ! Des élus de même sensibilité politique coopérant entre eux !) et qu’ils constituent une plateforme commune en vue des élections européennes de 2014. »
Et Minute de donner la parole à Bruno Gollnisch qui a réagi aux fulminations des adversaires de l’Europe des patries : « le véritable scandale n’est pas que nous récupérions quelques miettes des subventions accordées aux partis politiques européens, mais que certains prétendent en avoir le monopole : le Parti populaire européen touche près de 6 millions d’euros annuellement, et le Parti socialiste européen près de 5 millions ! »
Le dirigeant frontiste a tenu également à préciser un certain nombre de points: « Nous sommes des nationaux conséquents et chacun dans son pays a vocation à être souverain. La dénomination parti politique européen peut être trompeuse, mais nous sommes surtout une alliance de patriotes et de souverainistes ». Il a indiqué également que les crédits pour l’année en cours « seront principalement utilisés pour l’organisation de colloques et l’ouverture de sites Internet d’information sur les ravages du mondialisme sur nos identités. Nous voulons aussi lutter contre la diabolisation dont nous sommes l’objet. Nous tiendrons une réunion, début mars, pour décider de la façon dont nous ferons un usage de ces fonds ».
Enfin, Bruno a réitéré son vœu d’une coopération accrue de « l’ensemble des élus et des formations anti-mondialistes, souverainistes et populistes » : « Nous pourrions alors constituer la troisième force politique européenne, après les chrétiens-démocrates – qui n’ont de chrétien que leur nom –, les socialistes et devant les libéraux ».Un objectif impérieux pour mettre en forme la résistance patriotique sur notre continent, à l’heure du réveil d’un nombre croissant d’européens contestant l’orientation idéologique de l’Europe bruxelloise.