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La gauche primitive

Si ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on fait baisser la fièvre, ce n’est pas en supprimant un mot que disparaît la réalité qu’il recouvre. A moins de se complaire dans la pensée magique propre aux sociétés primitives, d’instruire des procès en sorcellerie, d’emprunter le chemin de la démonologie, il est vrai souvent parcouru par la gauche. Ainsi  François Hollande, véritable fromage à pâte molle politiquement correct, a-t-il indiqué samedi reprenant ici un vœu ancien des communistes, qu’ « il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution. » Dans son article 1er celle-ci stipule en effet que «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion». La prochaine étape consisterait logiquement à éradiquer le mot race du dictionnaire mais également le mot « origine », par trop «discriminant»…

Mais il est vrai que la gauche entend aussi dans la foulée de « mademoiselle »,  supprimer des formulaires les mots « homme » et « femme », au nom de la folle théorie du genre (gender) –voir notamment nos articles en date du 31 août et 7 octobre derniers- qui tente de nous persuader que toute identité différenciée, notamment sexuelle, est une construction socio-culturelle, laquelle expliquerait uniquement nos différences d’aptitudes…

Comme Bruno Gollnisch, Marine Le Pen a estimé sur France 3 que « la proposition de M. Hollande est absurde. S’il n’y a plus de races, il n’y a plus de racisme alors ? Il ne suffit pas de supprimer un mot et comme cela, cela n’existe plus. Cela s’appelle de l’utopie… »

 Président de l’AGRIF, Bernard Antony a souligné que « l’argument socialiste en faveur de cette éradication tient au fait qu’au nom de la race on aurait fait bien des mauvaises actions. Mais n’en a-t-on pas fait d’aussi vilaines au nom de la classe, de la nation, de la religion, et même au nom de la liberté et au nom de l’égalité aussi ? Bigre, que de mots alors à supprimer ! Mais si plus de race, alors plus de racisme, ni d’antiracisme, et comment alors parler de métissage (entre quoi ?) et de diversité ? Comme si le mot de race ne recouvrait pas simplement un déterminant parmi d’autres de la réalité humaine et justement de l’heureuse diversité de la nature humaine ? »

 Enfin, et c’est là aussi le fond de la démarche de M. Hollande, la très totalitaire pensée unique qui irrigue à gros bouillon l’ensemble du microcosme politico-médiatique s’acharne à persuader les Français, au nom paradoxalement de l’antiracisme, que les  races n’existent pas

Docteur es génétique et Docteur es Sciences, professeur à l’Ecole d’Anthropologie de Paris, spécialiste des marqueurs génétique – il est à l’origine de la découverte des variants ADN du chromosome Y et de leur utilisation en anthropologie moléculaire- le professeur Gérard Lucotte refuse pour sa part cette négation du réel. Elle rappelle celle initiée en son temps dans le domaine scientifique en URSS par le camarade Lyssenko, au motif que ladite réalité ne correspond pas aux souhaits idéologiques de l’hyper-classe au pouvoir.

 Dans un entretien accordé à National Hebdo (numéro du 30 janvier au 5 février 1997), en pleine polémique sur « l’inégalité des races » lancée alors  par les propos de Jean-Marie Le Pen,   le professeur Lucotte indiquait que la négation de la race ressort certainement d’un « motif louable, mais quelque peu naïf. On pense que si l’on dit que les races n’existent pas, le racisme va disparaître », notamment le racisme dit «zoologique», « c’est-à-dire celui basé sur la réalité biologique de la race. Il est évident que si les races n’existent pas, il ne peut y avoir de fondement biologique au racisme »

 Or, « La biologie tout entière est contre cette notion que les races n’existent pas. Au contraire, et de nombreux travaux vont dans ce sens, on étudie les particularismes ethniques (on a le droit de parler d’ethnie, pas de race). Dans tous les travaux, repris par tous les grands périodiques de médecine, on démontre par exemple une susceptibilité différente à la plupart des maladies, y compris les maladies infectieuses, selon les races. »

 « Par exemple, chez les Européens, la mucoviscidose est une maladie très commune que les Noirs n’ont pas, ou très peu. A l’inverse, les Noirs souffrent de l’anémie falciforme qui est due à une mutation de l’hémoglobine, les Juifs Ashkénazes ont la maladie de Tay-Sachs, une terrible atteinte neurologique des enfants. Pour des populations méditerranéennes, c’est la thalassénie, une autre mutation de l’hémoglobine. On peut donc dire que les races sont inégales dans le sens où chacune d’elles a un fardeau génétique particulier qui n’existe pas chez les autres. »

 II y a donc, effectivement, une réalité pratique qui vient démentir le discours officiel, comme on peut le constater notamment à la lecture des revues scientifiques anglo-saxonnes : « Dans chaque livraison, au moins un article à chaque fois consiste à comparer des performances physiologiques selon les races et on trouve des différences notables. »

 Gérard Lucotte notait encore que « Chaque race est  l’aboutissement d’une longue histoire biologique d’où résulte l’adaptation génétique au climat et aux conditions de vie. Chaque race est bien entendu adaptée au biotope dans lequel elle vit.Il y a bien une seule espèce humaine, et non plusieurs comme certains le croyaient à une époque. A l’intérieur de cette seule espèce, il y a diversification, c’est-à-dire différentes adaptations que sont les grandes races. Et à mon avis, il est très important que cette diversité – véritable trésor délicat de l’adaptation différentielle – soit maintenue. »

 Un avis de bon sens tant il est vrai que l’opposition nationale rejette le projet d’uniformisation, de « monde gris » qui est celui des savants fous mondialistes qui entendent faire table rase du passé et de nos spécificités qui sont pourtant la richesse de l’humanité.

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