A l’heure où l’ensemble des Etats membres engagent des cures d’austérité dont les citoyens sont les principales victimes, du fait de l’augmentation des taxes qui les frappent, et de la réduction des dépenses publiques dont ils pouvaient bénéficier, les grandes lignes budgétaires figurant dans le rapport de M. Le Via sont navrantes.
Pour l’Europe, pas question de réduire les dépenses ! Pas question d’en finir avec le saupoudrage et le clientélisme, ni avec les multiples agences inutiles et coûteuses. Pas d’examen de conscience sur l’utilité, la pertinence, l’efficacité des dépenses. Pas d’analyse coût-efficacité. Pas de réduction des lignes budgétaires, même celles qui sont sous-utilisées depuis plusieurs années. La rigueur n’est semble-t-il pas de mise dans la programmation des crédits.
Quand tout le monde rame et se serre la ceinture, l’Union européenne se préoccupe de ses propres priorités et programmes avec une désinvolture financière due au fait que, ne pouvant être en déficit, elle dispose d’un droit de tirage, limité mais réel, sur les budgets nationaux. Autrement dit, elle a le droit de mettre la main dans nos portefeuilles. En France, chaque année, cette « plaisanterie » nous coûte la bagatelle de 7 milliards d’euros. Plus que le déficit de la branche retraite de la Sécurité sociale….