« La candidate a dû subir pendant toute sa visite les cris de ces militants » communistes qui « la bave aux lèvres», ont beuglé « résistance » comme des déments. Mais les personnes présentes ne s’y sont pas trompées. Résumant l’opinion générale, Marine a relevé que «Le Front de gauche est incapable de laisser les gens s’exprimer. Ce sont des violents qui refusent de laisser les candidats rencontrer les Français.» « Cela montre que la seule candidate anti-système, c’est moi. Il apparaît clairement que les ouvriers sont les lions que le Front de gauche veut transformer en moutons pour les ramener dans la bergerie de François Hollande.»
Ce flot de haine déversé contre le FN trouve sa source au mieux dans l’incompréhension, au pire dans le déni hystérique du réel, que l’on trouve chez les apparatchiks communistes et apparentés devant l’émergence du vote national chez les travailleurs. Le politologue Dominique Reynié, Directeur général d’un think tank libéral proche de l’UMP, la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), expliquait encore samedi soir sur LCP une évidence, à savoir qu’il y a toujours eu de forts contingents d’ouvriers hostiles au socialo-communisme.
Il s’agit d’ailleurs de rappeler, sans remonter jusqu’au mouvement créé par le responsable du rayon de Saint-Denis et ex dirigeant communiste Jacques Doriot comme le fait M. Reynié pour faire frémir le bourgeois progressiste, que le vote de droite chez les ouvriers est une constante. En 1981, Jacques Chirac, qualifié bien souvent à l’époque de « fasciste » par l’extrême gauche, avait recueilli sur son nom au premier tour de la présidentielle plus de votes ouvriers (et de voix tout court) qu’un Georges Marchais qui réunissait pourtant à l’époque des foules hérissées de drapeaux rouges à la Bastille…
M. Reynié, spécialiste (très hostile) es FN et es populisme , explique encore qu’à cet important noyau droitier de travailleurs, s’est ajouté le phénomène, au tournant des années 70-80, de la forte décrue du vote à gauche chez les ouvriers accordant jusqu’alors leurs suffrages au PC et/ou au PS. Quant aux nouvelles générations d’ouvriers de ces vingt dernières années, elles ont massivement voté directement pour le FN sans passer par la case du vote de gauche, de droite molle ou par « le sas de l’abstention » indique le directeur de la Fondapol.
Alors, il est certain que ce n’est pas à l’opposition nationale que l’ex sénateur PS Mélenchon et allié de revers du Medef grignote actuellement des intentions de vote. Quant aux électeurs de « la gauche de la gauche » ils ont certainement( ?) oublié que le frère Mélenchon fut le défenseur du Traité de Maastricht approuvé par les cénacles de la haute-finance mondialiste, qui a consisté a asseoir la domination des banques sur les Etats souverains ; un membre enthousiaste du gouvernement Bérégovoy , qui a aboli l’échelle mobile des salaires qui indexait les rémunérations sur la hausse du coût de la vie, et du gouvernement Jospin, champion toutes catégories des privatisations pour répondre aux souhaits de Bruxelles…
Enfin encore un mot pour répondre au conseiller de M. Mélenchon, Alexis Corbière, qui dans un article publié il y a quelque temps sur son blog dit tout le mal qu’il pense de Bruno Gollnisch et lui propose un débat. « Mon caleçon vous attend mais gare, vous n’êtes pas prêt de l’approcher et c’est peut-être vous qui risquez d’attraper froid » écrit-il étrangement à son adresse – M. Corbière aime bien les métaphores autour des sous-vêtements, une mode peut être au sein de la nébuleuse communiste depuis que celle-ci s’est repliée sur la « défense des minorités » de tout poil…
Ce qui n’empêche pas aussi une certaine nostalgie pour le ton des éditos de L’Humanité au temps béni d’Oncle Joseph, puisqu’il accuse Bruno, pour faire court, de mettre des clous dans le beurre du peuple, et, pour reprendre la formule utilisée par Mélenchon en meeting, d’être un dirigeant frontiste emblématique de cette « vermine fasciste » qu’il convient « d’abattre. »
L’ire de M. Corbière vient du fait que notre blog a cité le livre de l’universitaire chilien Victor Farias qui a définitivement établi l’antisémitisme et les sympathies hitlériennes du jeune docteur Salvador Allende, icône de la gauche et référence de M. Corbière. Sans remonter au pacte germano-soviétique, relevons à sa décharge que le compositeur grec Mikis Theodorakis, antisémite convaincu et assumé, est également un soutien de Monsieur Mélenchon.
Cela n’empêche pas d’ailleurs, et nous en finirons par là, les membres du PS Jérémy Sebbane et Benjamin Djiane ( vice-président de Socialisme et Judaïsme) dans une tribune publiée sur le site de L’Express, de s’attaquer non pas aux références de Mélenchon et de son entourage mais à un autre homme de gauche, Pascal Boniface de l’Iris.
Pour preuve de la perversité intrinsèque des réflexions de M. Boniface notent-ils, « Marine Le Pen ne (cesse) de citer son dernier livre lors de son débat sur France 2 contre Caroline Fourest », « Bruno Gollnisch lui (consacre) un article élogieux sur son blog (…). On a les amis qu’on mérite. » Certes, puisque les amis du PS bien qu’appelant au boycott d’Israël n’en seront pas moins de chers alliés et de parfaits républicains quand il s’agira dés le 22 avril et pour les législatives de faire barrage au Front National.