La gauche n’a pas été épargnée et notamment le PS, parti de la corruption, dont le candidat qui caracole en tête des sondages a eu les yeux plus grands que le ventre puisque M. Hollande n’a pas réussi ce mardi soir à remplir le Grand palais de Lille. « Dans les travées, indique un article du Parisien , certains cadres chuchotent que la fédération du Pas-de-Calais voisin, engluée dans ses affaires internes, n’a pas mobilisé. D’autres soupçonnent celle du Nord de ne pas avoir totalement joué le jeu. Certains grands écrans ont été installés pour rien » – Martine Aubry devait être bien triste…
« Mais les socialistes préfèrent se concentrer sur les bonnes nouvelles du jour. Cent sportifs, une quarantaine d’économistes, sans compter le soutien de certains chiraquiens, de Martin Hirsch, et aujourd’hui de Corinne Lepage et de Fadela Amara (…). Sapin, Moscovici, Montebourg, Baylet, Hue… On a rarement vu autant d’aspirants ministres au mètre carré. Seule Ségolène Royal n’est pas là pour assister à l’ovation que reçoit Lionel Jospin qui fait un V de la victoire.» Le retour des gamellards par l’odeur alléchée, qui entendent bien « en croquer » de nouveau. Pas certain que les Français apprécient le spectacle…
C’est aussi à cette aune qu’il faut juger des récents propos aimables de la patronne du Medef, Laurence Parisot, vis-à-vis de M Hollande. Plus généralement entre membres du Siècle, ce club dont les affidés se partagent le pouvoir depuis 65 ans, les divergences ne sont certes jamais très grandes ni insurmontables…derrière les effets de manches et autres déclarations théâtrales…
Dans une longue tribune, Frédéric Pichon, avocat à la Cour et président de l’association Europae Gentes, pointe d’ailleurs parfaitement cette collusion au sommet du pouvoir. Homme appartenant à la droite des valeurs s’il en est, Me Pichon explique avec brio et de manière implacable pourquoi il ne votera pas Sarkozy, rappelant toutes les tares, les échecs, et les mensonges du « schizophrène » actuel locataire de l’Elysée, celui de « l’ouverture » à la gauche mondialo-immigrationniste et des clins d’œil lourdauds aux électeurs nationaux.
« Schizophrénie, le mot est lâché. Si ce terme peut s’appliquer à la majorité des hommes politiques, on atteint avec Nicolas Sarkozy des sommets inégalés de cynisme et de contradictions. »
Il relève aussi que « ce que la gauche veut détruire frontalement par idéologie et haine de la famille, la droite affairiste veut le faire par l’argent en atomisant la société par les contraintes d’un marché devenu une idole. »
Il souligne qu’ « en réalité, entre la droite et la gauche, la différence n’est pas tant une différence philosophique qu’une différence de temps. Deux années séparent la gauche de la droite, la première étant toujours avant-gardiste dans le processus de déconstruction de la société et de sape de toutes les valeurs fondatrices de la civilisation (…). « La droite affairiste qu’incarne Nicolas Sarkozy , « attelée prioritairement, aux valeurs de l’argent », « (refuse) toute transcendance au nom d’un relativisme philosophique qui n’a rien à envier à la gauche. »
« En résumé, conclut-il à quelques jours d’élections décisives pour l’avenir de notre pays, le seul vote utile s’avère être le vote qui se rapproche le plus de ses propres convictions. Si vous ne vivez pas comme vous pensez, vous finirez par penser comme vous vivez ». Un appel et un adage que les Français auraient tout intérêt à faire leur !