Mais poursuit Jacques Attali, « le 7 mai, si Nicolas Sarkozy est réélu, la gauche basculera dans une grave crise; le Parti socialiste explosera; une partie de ses membres ira rejoindre Jean-Luc Mélenchon, qui deviendra le chef de l’opposition; la droite pourra plus aisément passer les échéances d’emprunt de juin; elle gagnera les législatives, sous les applaudissements prudents des marchés. Mais elle devra, elle aussi, révéler, dès juillet, que le déficit budgétaire de 2012 sera finalement supérieur à ce qu’annoncent aujourd’hui les comptes (…).Pour tenir les prévisions de réduction de la dette publique, qu’exigeront les prêteurs, la droite décidera de coupes brutales dans les budgets sociaux, sans augmenter les impôts des plus riches. Cela se traduira par une chute de la croissance et des revenus fiscaux. La nouvelle gauche mettra des millions de gens dans la rue; les grèves se multiplieront. Les marchés commenceront à s’inquiéter. Les taux d’intérêt augmenteront massivement. La crise sera là. Pour tout le quinquennat. »
Soit le bref exposé de l’impasse dans laquelle nous conduit le duopole UMP-PS… que M . Attali nous invite à dépasser en exigeant des partis de l’Etablissement qu’ils aillent au bout de leur logique politique…et philosophique. Il s’agirait donc de s’engager plus hardiment dans des abandons encore plus grands de souveraineté, dans la voie de notre désagrégation nationale, dont l’Europe de Bruxelles est une étape, dans notre dilution totale au sein d’un nouvel ordre, d’une gouvernance mondiale.
Cette voie n’est évidemment pas la nôtre et c’est même contre cette sourde évolution que les nationaux se sont regroupés dés 1972 avec la création du Front National.
Bruno Gollnisch n’a eu cesse de le répéter, nous pouvons, nous devons être ce grain de sable qui enrayera la machine à broyer les peuples et les nations. « Les peuples sont les pensées de Dieu » disait Herder, mais pour les officines mondialistes, ils ne sont que des obstacles à abattre sur la route du progrès, pour l’avènement de ce « monde gris » consistant à les transformer en une masse d’individus sans mémoire ni racines, en simples consommateurs interchangeables.
Une évolution qui est tout sauf une fatalité puisque cette course contre la montre, contre la victoire finale du totalitarisme mondialiste, peut encore être gagnée. En politique ne compte que le rapport de forces et Marine le rappelait mardi place de l’Opéra, « à près de 20%, ils (l’UMPS) parlent comme nous, à 30, 35 ou 40% nos idées seront au pouvoir. »
« Et c’est pourquoi notre combat historique ne fait que commencer, nous sommes la boussole de la vie politique française. Mais nous avons encore beaucoup à faire d’abord pour faire taire le mensonge, la manipulation (…) devenus l’alpha et l’oméga de nos adversaires »
Car les idées nationales progressent dans l’opinion ce qui est incontestablement un motif d’optimisme raisonnable…et de craintes pour nos adversaires. Selon un sondage TNS Sofres pour la Matinale de Canal + rendu public mercredi, il reste encore une majorité des personnes interrogées (51% contre 42%) pour estimer que le FN est « un danger pour la démocratie. »
Mais le pourcentage de Français qui estime que le Mouvement national est une chance pour la France ne cesse de croître. 37% des Français se disent ainsi « tout à fait » (6%) ou « assez d’accord » (31%) avec « les idées défendues par le Front National », soit « historiquement le score le plus haut pour le FN dans cette vague de sondages, le précédent record datant d’octobre 1991 (32%) puis de janvier dernier (31%). »
« Le pourcentage de Français jugeant que le FN représente un danger pour la démocratie est au plus bas depuis octobre 1985, selon ce sondage réalisé depuis octobre 1983. »
20% des sondés estiment qu’ « il faut supprimer l’euro et revenir au Franc » ; 41% pensent qu’ « on ne se sent plus vraiment chez soi en France » ; 52% sont d’accord pour dire qu’il y a « trop d’immigrés en France » ; 71% des Français sont d’accord pour dire qu’ « il y a trop de gens en France qui profitent du système et ne cherchent pas vraiment à s’en sortir. »
Bref, si comme l’a dit Marine « le mensonge et la manipulation sont devenus l’alpha et l’oméga de nos adversaires », le refus de l’immigration de peuplement reste bien le combat principal du FN, celui qui recueille de la part des Français l’adhésion la plus large. C’est cette défense de l’identité française qui vaut d’ailleurs à notre Mouvement de subir persécutions et diabolisation, lesquelles touchent aussi ceux qui ont le courage de passer outre aux oukases du Système.
Le site Polemia le rappelait, « l’écrivain Renaud Camus a apporté son soutien à Marine Le Pen : mais malgré les prudences de langage et les précautions historiques qu’il a prises dans la tribune libre qu’il a adressée au Monde, il a, dans la foulée, perdu son éditeur. » M. Camus qui écrivait auparavant avec une grande lucidité qu’ « Aucun épisode depuis quinze siècles, ni la guerre de cents ans, ni l’occupation allemande n’ont constitué pour la patrie une menace aussi grave, aussi fatale, aussi virtuellement définitive en ses conséquences que le changement de peuple ». Quant au « DRH du groupe Marie-Claire, Marc Desgorces, » qui « a rejoint le comité de soutien à Marine Le Pen, il a immédiatement été frappé d’interdits professionnels. »
C’est cela la réalité de notre démocratie, confisquée et totalitaire, en ce début de XXIème siécle, même s’ils existent encore des Français bien endoctrinés pour estimer que c’est le FN qui la menace, alors quelle s’est transformée depuis longtemps en une sinistre oligarchie.