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En toute conscience…

François Bayrou a donc déclaré hier qu’il votera dimanche pour François Hollande -il avait avoué au lendemain du second tour en 2007 qu’il avait accordé son suffrage à Mme Royal-, tout en précisant qu’il ne s’agissait pas d’une consigne de vote…Avouons que Nicolas Sarkozy, de son point de vue, est fondé à trouver cette décision un peu raide de la part d’un homme a-t-il rappelé sur Europe 1 ce matin, qui a fait campagne sur le « pas de faillite, pas de déficits, on veut la règle d’or », et qui « en tire la conséquence qu’il faut voter pour le candidat qui dit le contraire de ce qu’il a proposé ». Pour autant, ce sont bien les électeurs de Marine du premier tour qui détiennent largement la clé du scrutin de ce 6 mai. Les analystes s’accordent à dire qu’il faudrait que les électeurs de M. Bayrou et de la présidente du FN votent dans les mêmes proportions pour le candidat de l’UMP (soit à 60%), pour que ce dernier ait des chances de l’emporter face à François Hollande.

Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC hier, Marine a rappelé l’attitude quasi constante de la « droite » qui a toujours appelé à faire barrage au FN aux élections, quitte à s’allier où à faire voter pour la gauche, quand celle-ci se trouvait seule en lice face au FN. Elle a noté également avec raison qu’il ressort des cris d’orfraies qui ont accueilli au sein de l’UMP l’entretien accordé par Gérard Longuet à Minute (voir notre article en date du 2 mai), avec l’aval évident de M. Sarkozy, que l’on peut s’interroger sur la réelle volonté d’une partie non négligeable de l’appareil sarkozyste de faire réélire leur« champion ».

Dans cet hebdomadaire, M. Longuet s’était contenté de déclarer son refus des leçons de morale de la gauche (c’est bien le moins) et au sujet de Marine qu’ «il sera désormais possible de parler de sujets difficiles avec un interlocuteur qui n’est pas bienveillant, mais qui, au moins, n’est pas disqualifié.» Il avait aussi précisé qu’il n’entendait pas voter FN dans l’hypothèse d’un second tour aux législatives opposant un candidat national à un socialiste ou à un communiste…

Bien sûr François Hollande s’est félicité mercredi sur RMC et BFM-TV des réactions d’Alain JuppéRama Yade, Jean-François Copé, François Fillon, Xavier Betrand, Luc Chatel ou Valérie Pécresse notamment, qui ont rappelé qu’il était hors de question, même de manière conjoncturelle, de ne pas jeter l’opprobre sur la droite nationale pour faire barrage au socialo-communisme.

Aussi M. Hollande a-t-il réclamé la démission de M. Longuet : «Si vraiment il y avait une rupture par rapport à ce qu’est ce pacte que le gouvernement a scellé pour ne faire aucune compromission à l’égard de l’extrême droite, sa place ne serait plus au gouvernement. » ça promet…

Ce dont on peut être certain aussi en cas de victoire de M Hollande, c’est la pression que ne manquera pas d’exercer l’attelage des socialo-trotskystes et des communistes réunis sous la bannière du Front de gauche pour exciter à la croisade anti FN.

Le jour même du « scandale » suscité par les propos du ministre de la Défense, le député Martine Billard, coprésidente avec Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche (PG),  envoyait un courrier à Martine Aubry pour la mise en place d’un «bouclier antidroites» dans la centaine de circonscriptions où, selon les calculs des communistes, le FN a le plus de chances d’être présent au second tour des législatives.

« Dans cette lettre, précise Le Figaro, le PG propose à Martine Aubry d’anticiper sur la dose de proportionnelle – 100 députés – que le candidat PS François Hollande veut introduire aux législatives de 2017.Nous proposons au PS de faire en sorte que nos 4 millions d’électeurs à la présidentielle soient représentés à l’Assemblée par le biais de quelques candidatures uniques à gauche, dans les circonscriptions où le FN menace, explique Éric Coquerel, du PG. »

 Un Mélenchon revanchard qui apparemment n’a toujours pas digéré l’humiliation de sa lourde défaite du premier tour, la perte de son pari dément de battre la candidate de l’opposition nationale. Faut-il le rappeler, le candidat de l’internationale immigrationniste, n’a obtenu que 12% du vote ouvrier contre 29% pour la candidate du Front National ; 12% des voix chez les employés contre 22% pour Marine.

 Le ténor du FG multiplie de plus belle depuis sa réunion le 22 avril Place Stalingrad, de sinistre mémoire, les déclarations haineuses et a rappelé d’ailleurs le 1er mai qu’il n’a renoncé que sous la pression de ses amis, à exiger l’interdiction du FN…

 Est-il nécessaire d’insister encore sur la lourde responsabilité des caciques de l’UMP dans cette voie royale qui a été ouverte à la gauche…dans un pays majoritairement « à droite »? Alors, les électeurs nationaux considéreront-ils majoritairement que la droite bruxelloise ne vaut pas mieux que la gauche mondialiste ? Qu’il s’agit de précipiter la chute de l’UMP pour reconstruire « à droite » sur des bases saines ? Ou qu’il faut tout de même tenir compte non de la similitude de nature entre l’UMP et l’attelage rose-rouge-vert, mais de leur différence de degrés dans la marche vers la décadence? Réponse dimanche soir 2OH et quel que soit le résultat note Bruno Gollnisch,  reprise de l’offensive pour la France et les Français d’abord lundi matin !

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