Lors d’une conférence de presse tenue mardi à Hyères (Var) dans la circonscription dans laquelle il se présente, Bruno Gollnisch s’est dit « effaré par la réunion de la Bastille (fêtant la victoire de M. Hollande le 6 mai au soir, NDLR) où il y avait peu de drapeaux français mais où flottaient des drapeaux algériens, africains et même turcs ». Mais à qui la faute si ce n’est à l’attitude du parti sarkozyste vis-à-vis des électeurs nationaux , à la politique suivie depuis dix ans? Bruno a prédit un « éclatement de l’UMP » expliquant la défaite de Nicolas Sarkozy « par la politique suicidaire et incohérente de sa majorité qui a dit préférer un candidat socialiste au Front National ». « Personnellement, j’ai voté blanc », a-t-il confié, s’étonnant de la schizophrénie de ceux qui affirment que « le FN est pire que les socialistes », et qui dans le même mouvement veulent « faire appel au FN pour faire barrage aux socialistes » !
Car il s’agit désormais de mettre le parti de M. Copé devant ses responsabilités. Aussi a-t-il confirmé qu’il ne voyait pas comment les personnalités de l’UMP qui ont déclaré explicitement qu’elles préféraient un candidat socialo-communiste au Front National pourraient ne pas en subir les conséquences dans les urnes. Bruno Gollnisch a cité bien sûr la virulente militante antinationale « Nathalie Kosciusko-Morizet( candidate dans l’Essonne), qui va être servie », mais aussi Chantal Jouanno, Claude Guéant et Jean-François Copé.
Il a rappelé ainsi que Claude Guéant, candidat à Boulogne-Billancourt, et Jean-François Copé, candidat à sa réélection à Meaux, étaient bien «responsables de l’exclusion scandaleuse du Front National dans la représentation nationale, ce Parlement où nous n’avons ni député ni sénateur pour porter la souffrance et les espérances des 6,5 millions d’électeurs qui ont voté Marine Le Pen».
Pour ce qui est de sa propre candidature aux législatives, Bruno Gollnisch a fait montre d’un optimisme raisonnable estimant que « c’est jouable » même « si une coalition s’est formée contre (lui) ».
Coalition UMPS contre l’opposition nationale dont se vante même certain membres de l’aile droite de l’UMP, appartenant au collectif de La droite Populaire, comme Philippe Meunier qui affrontera aux législatives dans la Rhône le candidat du FN , André Pozzi.
Lyon Capitale rappelait il ya trois jours qu’en 2011, celui-ci s’était hissé au 2e tour de la cantonale de Saint-Priest face à la gauche socialo-communiste qui faisait bloc. Aussi, «peu avant le 2e tour, Bruno Gollnisch lui avait (suggéré) de prendre contact avec le député Philippe Meunier pour décrocher son soutien. L’appel était resté (logiquement) sans réponse. » Mais pour justifier son refus rapporte André Pozzi , M. Meunier lui aurait lancé, alors que les deux hommes se croisaient lors d’un évènement public, Moi j’ai une part d’humanisme »…
« Une part d’humanisme » qui est la formule aimable, codée, pour rappeler son appartenance au Système, laquelle prime sur tout, et conduit systématiquement la « droite » à trahir ses électeurs en favorisant la gauche et des options antinationales. Le FN ne manquera pas de le rappeler tout au long de cette campagne.