Une « entorse » manifeste aux « beaux discours » de François Hollande sur « l’exemplarité de l’exécutif » sur « la baisse » annoncée le 16 mai et « largement médiatisée » « de la rémunération de 30 % des salaires des ministres et du président de la République »
Bref le changement dans la continuité avec la droite mondialiste, pointé notamment par un article publié sur le site Atlantico et signé par Benjamin Dormann, « un ancien journaliste et ex trésorier d’un parti politique divers gauche », « auteur d’une enquête très documentée Ils ont acheté la presse (Jean Picollec).
Il souligne l’influence du lobby pro-amércain au sein du gouvernement socialiste puisque les « Young Leaders de l’UMP ont laissé la place à des Young Leaders du Parti socialiste. » « Le programme Young Leaders », « créé en 1981 dans le but de donner un nouveau souffle aux relations transatlantiques », « est l’un des programmes phares de la French-American Foundation (FAF) » nous apprend le site de ladite Fondation.
«Au nombre des Young Leaders des médias, aujourd’hui actionnaires ou directeurs des principales rédactions », l’auteur de l’article cite Laurent Joffrin (Nouvel Observateur), Denis Olivennes (Europe 1, Paris Match et du JDD), Matthieu Pigasse, Louis Dreyfus et Erik Izraelewicz (Le Monde)…
Pour ce qui est du PS, «François Hollande et Pierre Moscovici depuis 1996, Marisol Touraine et Aquilino Morelle depuis 1998, Arnaud Montebourg depuis 2000 et Najat Vallaud-Belkacem depuis 2006, sont tous des Young Leaders. Tous ont été minutieusement sélectionnés et formés par ce très élitiste réseau Franco-Américain, inconnu du grand public, sponsorisé entre autres par la banque Lazard. »
En d’autres termes, ils ont tous postulé et se sont fait parrainer pour être admis à suivre ce programme phare mis en place par la FAF, la French American Fondation. La FAF est elle-même un organisme à cheval sur Paris et New-York, créée en 1976 conjointement par les présidents Ford et Giscard d’Estaing. A noter qu’entre 1997 et 2001, John Negroponte présida la FAF, avant de devenir entre 2005 et 2007, sous Georges Bush, le premier directeur coordonnant tous les services secrets américains (DNI), dirigeant l’US States Intelligence Community (qui regroupe une quinzaine de membres, dont le FBI et la CIA). »
Aussi « sur les 8 socialistes sélectionnés comme Young Leaders depuis François Hollande en 1996, 6 rentrent dans son gouvernement. Ne restent sur la touche, pour le moment, que Bruno Le Roux, qualifié par beaucoup de ministrable , et Olivier Ferrand, l’ambitieux président du think-tank Terra Nova ayant permis l’élection de François Hollande aux élections primaires ; deux candidats impatients de rejoindre leurs camarades Young Leaders au gouvernement. Beau tir groupé, comme s’en enorgueillit à juste titre le site américain (The French-American Foundation is proud to have five Young Leader in the cabinet of President François Hollande, himself a Young Leader in 1996), tandis que le site français n’en dit pas un mot. Il est vrai que, depuis l’affaire DSK, chacun aura compris que les deux pays n’ont pas la même culture de la transparence… »
En résumé, la direction du PS a donc accepté que ses cadres passent entre les mains d’une structure « fabriquant » des agents d’influence de Washington, au terme d’un programme élaboré par une Fondation qui fut présidée par le futur coordinateur des services secrets américains. Leur présence au sein même du gouvernement, ne doit bien sûr rien au hasard mais tout à François Hollande, ancien dirigeant du PS sélectionné en son temps par la FAF .
Un exemple parmi d’autres de cette connivence idéologique relève Bruno Gollnisch, qui lie entre eux les partis dit de gouvernement et qui explique notamment, nous l’avons vu hier, le ralliement de M. Hollande, le petit doigt sur la couture du pantalon, au projet de Bouclier anti missile américain en Europe. La France, l’Europe libre et indépendante ce n’est (toujours) pas pour maintenant…