Le rapport de Mme Bozkurt est très éclairant. On y avoue en effet, au paragraphe 58, que la Turquie ne respecte toujours pas les critères de Copenhague, critères dont on nous a répété sur tous les tons qu’ils étaient le préalable indispensable à toute ouverture de négociations d’adhésion avec un pays quel qu’il soit ! Sept ans après, il serait temps en effet, que l’on s’en préoccupe !
Quant à la condition féminine en Turquie, que le rapport ait ou non raison, il y a de notre part beaucoup d’arrogance et d’hypocrisie. Car on multiplie sans cesse les exigences humiliantes à l’égard dela Turquie, comme si une fois ces exigences satisfaites, l’adhésion ne posait plus de problèmes.
On ne changera pas les mentalités avec des lois. On ne transformera pas les Turcs en parfaits petits occidentaux athées, individualistes et matérialistes par la magie des textes. Et d’ailleurs, le vouloir relève d’un mépris souverain pour les cultures, les traditions et les civilisations étrangères. C’est toute la contradiction qui existe dans la pensée ici dominante.