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« La Grèce n’aurait jamais dû rentrer dans l’euro »…par ici la sortie ?

 

Dans une tribune libre publiée par le quotidien suisse Le Temps la semaine dernière, l’ancien ministre allemand des affaires étrangères, Joschka Fischer, a jugé  « très grave » « la situation de l’Europe ». Il a appelé  «  l’Allemagne et la France, Angela Merkel et le président François Hollande », a accéléré les abandons de souveraineté  pour « cautionner une union politique », « un gouvernement commun avec un contrôle parlementaire commun de la zone euro. » Et ce, alors que «  le chaos menace en Grèce, tout comme la possibilité de faillites bancaires en Espagne, en Italie et en France – soit une avalanche financière qui ensevelirait l’Europe. »  D’ores et déjà ajouterons- nous, les banques espagnoles n’inspirent plus confiance aux épargnants, lesquels  ont transféré  en mars  66,2 milliards, principalement  sur des comptes sur livret dans les pays du nord de l’Europe… « Une chose est sûre avance M. Fischer : l’abandon de l’euro et l’éclatement de l’Union européenne signifieraient la sortie de l’Europe de la scène mondiale. »

Un discours catastrophiste  archi-rebattu, repris lundi par le commissaire européen aux Affaires économiques, le Finlandais Olli Rehn. « Nous voulons quela Grèce reste dans l’euro. La mise en oeuvre des réformes demandées est douloureuse pour les Grecs, Mais le respect des engagements sur des réformes est la meilleure solution. »

Même son de cloche le même jour du ministre français des Finances, Pierre Moscovici,  lors d’un point de presse au siège dela Commission européenne à Bruxelles.  Certes, il   a admis  qu’ « il y a peut-être ici ou là des réflexions, c’est possible » sur un scénario de sortie d’Athènes  de la zone euro, mais « il ne doit pas y avoir de scénario qui soit travaillé de cette sorte là » (sic).

« Notre volonté est que la Grèce doit rester dans la zone euro, et nous devons tout faire pour qu’il en aille ainsi », a-t-il insisté. « Mais pour cela, il faut tenir les engagements pris. Il est très important qu’ils soient respectés. » « Nous n’avons pas de conseils à donner sur le plan électoral, mais dès lors que la Grèce souhaite rester dans la zone euro, il faut que les choix faits le permettent »

Une  menace à peine voilée  qui intervient alors que le Mélenchon grec, le chef de la gauche radicale grecque Syriza, Alexis Tsipras, a affirmé vendredi dernier,  vouloir « annuler » le mémorandum imposant àla Grècedes mesures de rigueur en contrepartie du soutien de l’UE et du FMI s’il remportait les législatives du 17 juin.

Selon un rapport publié le même jour, l’agence de notation financière Standard and Poor’s voit « au moins une chance sur trois »  que la Grèce sorte de la zone euro, même si elle  ne considère « pas pour l’instant qu’un retrait grec aurait automatiquement de conséquences négatives permanentes sur les perspectives d’autres pays périphériques de rester membres de la zone euro ».Et « une sortie de la Grèce en elle-même ne provoquerait pas automatiquement de nouvelles actions de dégradation des notes souveraines ailleurs », ajoute-t-elle.

Pour  S&P, Le retour à la monnaie nationale, la drachme,   serait  «probablement très coûteux pour la population grecque » et  «ne réglerait durablement en lui-même aucun des problèmes fondamentaux de l’économie grecque» veut croire l’agence anglo-saxonne.

Le site du magazine économique  Challenge, relève avec plus d’à propos qu’ «  au fur et à mesure qu’une sortie ordonnée dela Grèce de la zone euro est envisagée, des solutions alternatives commencent à émerger

Philippe Herlin, économiste et chargé de cours au CNAM, prend l’exemple de la Croatie. Ce nouveau membre de l’UE  « a mis en place une double circulation monétaire entre l’euro et sa monnaie locale : la kuna. L’économiste milite en faveur d’une solution qui pourrait inspirer  les Grecs. Ces derniers continueraient ainsi d’accueillir les euros des touristes mais les salaires seraient versés en drachmes (l’ancienne monnaie officielle) et les nouvelles dettes contractées en monnaie locale. Une solution qui permettrait de disposer de plus de souplesse pour l’économie du pays. »

Lors de se grande réunion publique tenue  samedi à Hyères (Var) dans le cadre de sa campagne législative où cette question du devenir de l’Europe et dela Grècea été évoquée,   Bruno Gollnisch a noté surtout qu’il s’agissait de dégonfler la baudruche européiste et ses mythes.  Notamment celui qui veut que la construction bruxelloise  nous permette de mieux faire face aux défis économiques de la mondialisation.

Le candidat national a relevé ainsi que si la balance commerciale de l’Allemagne  est bénéficiaire de  157 milliards d’euros , celle de la France était   déficitaire de 49 milliards en 2009,  de 51 milliards en 2010,  de 70 milliards d’euros  en 2011, un   record absolu,  le seul déficit de notre commerce  avec la Chine s’élevant à   27 milliards…

Et de rappeler encore  qu’il n’y a pas la crise partout  et celle -ci frappe surtout l’euroland. Depuis sa création,  la zone euro est la zone économique la plus faible du monde. » 45 milliards d’euros de capitaux quittent tous les ans la France depuis 2002 sur fond de désindustrialisation à vitesse grand V…

« La Grèce n’aurait jamais dû rentrer dans l’euro, mais   garder sa monnaie nationale , la  drachme » et  dévaluer celle-ci pour faire face à la crise a encore affirmé Bruno Gollnisch. Cela eut été infiniment moins douloureux pour notre portefeuille  et le leur. Car  les contribuables  Français sont  ceux qui  ont donné le plus au sein des 27 pays de l’UE   pour retarder ( ?) le naufrage de la Grèce, soit 100 milliards d’euros  (l’Allemagne 80 milliards), dont  nous ne reverrons   pas  un centime… alors  que notre Etat est en faillite. Stop ou encore? les Français peuvent aussi répondre à cette question dés le 10 juin!

 

 

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