Dans un entretien mardi paru dans le quotidien Libération, l’ex militante indépendantiste a dénoncé implicitement le démantèlement de quelques camps de roms, réaffirmé les vœux qu’elle avait exprimé devant la commission des lois de l’Assemblée nationale en prônant de vider les prisons, notamment par un assouplissement des peines planchers pour réduire les courtes peines, par des aménagements de peines pour les détenus qui sont à moins de six mois de la fin de la leur… Mercredi, le député PS du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, a apporté son soutien à la garde des Sceaux en affirmant que «la ministre a raison quand elle rappelle que si nos prisons sont pleines, elles sont vides de sens».
Devant le tollé suscité par les propos de Mme Taubira, -«Comment pourra-t-on demander aux policiers qu’ils mènent des actions répressives contre des délinquants notoires si, dans le même temps, la justice annonce, d’ores et déjà, la plus grande clémence à leur égard?»a relevé le syndicat policier Alliance– le ministère de l’Intérieur a affirmé : «Pour les campements de Roms, les mots d’ordre sont: fermeté, légalité, dignité ». Mais on se souviendra que M Valls avait apporté son soutien à Mme Taubira quand celle-ci avait annoncé son intention de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs.
A cette offensive s’ajoute celle menée directement par Manuel Valls qui, fin juillet, annonçait lui aussi devant la commission des lois du Sénat deux projets de loi – à l’automne et au premier semestre 2013- , pour préciser les critères de régularisation des immigrés clandestins, la fin du délit de solidarité et la création d’un titre de séjour pluriannuel « moins contraignant » . Pour créer et maintenir le cheptel des futurs français de papier-électeurs de gauche, il entend également assouplir les conditions d’accès à la nationalité.
Car, explique-t-il, il faut « aller vers l’apaisement », « l’arrivant » est « une chance ». Or, «Si rien n’est fait, le nombre (de naturalisations) va chuter de 40% entre 2011 et 2012 après une chute de 30% entre 2010 et 2011.» Il s’agit là, selon lui, du résultat d’une «politique délibérée d’exclure de la nationalité des gens méritants et ne posant aucune difficulté». «Le défi de l’immigration sera relevé si la naturalisation n’est plus vécue, ou perçue, comme la fin d’un parcours du combattant, mais comme l’issue d’un processus d’intégration qui a sa part d’exigences». Une question qui ne se pose pas, il est vrai, pour la prénommée Louise-Marie qui à Marseille, portant la burqa, a provoqué le 25 juillet une échauffourée où trois policiers ont été blessés lors du contrôle de cette dernière qui affirmait refuser de reconnaître la loi française…
Bref, note Bruno Gollnisch, la politique de substitution de population se poursuivra à plein régime, avec l’appui, notons-le, de la propagande déversée sur nos chères têtes blondes par l’Education (anti) nationale ». Dans son éditorial paru dans le numéro d’août du magazine Monde et vie, Eric Letty relève fort justement que « L’Etat éducateur est à la fois schizophrène et hypocrite. Lorsque se posent des problèmes d’indiscipline et plus particulièrement d’absentéisme dans les collèges, ce Janus à double visage et double langage accuse les parents de manquer d’autorité ; et cependant, lui-même n’a de cesse de saper cette autorité parentale à travers son enseignement et ses programmes. » Et de citer l’exemple d’un cours asséné à sa fille visant à démontrer l’abîme infranchissable existant entre la jeunesse et leurs aînés.
« Nos parents sont la génération X. Nos grands-parents sont les “babyboomers”. Nous sommes nés après 1980. Nous sommes nés à l’ère de : l’IT (informatique) ; l’Internet ; les téléphones cellulaires ; les réseaux sociaux. Nous sommes aussi nés dans un monde global, aussi sommes-nous plus tolérants et ouverts d’esprit que nos parents au sujet de l’immigration et de l’homosexualité, parce que nous pouvons voyager. (sic) (…°). Il est très fortement suggéré aux adolescents que leurs parents sont des vieux schnocks – pour rester poli –, et que les jeunes sont beaucoup plus évolués, puisque nés sous le signe d’Internet. La notion de race n’a plus cours, mais l’évolutionnisme l’a avantageusement remplacée (…). »
«Ce piège grossier constate Eric Letty, a pour premier moteur la vanité, pour première méthode la flatterie: que vous êtes jolis, que vous me semblez beaux… C’est vieux comme le monde (…) Le calcul, lui, est vieux comme la Révolution et comme la subversion des idées: c’était déjà celui de Condorcet, de Saint-Just, plus tard de Ferry. Il s’agit de discréditer les vieilles générations pour pouvoir construire un avenir idéal avec les nouvelles, de faire table rase du passé pour créer l’univers nouveau, habité par le nouvel homme: un nouveau monde global et indifférencié, dans lequel les différences de races et de peuples n’existeront plus grâce à l’immigration, ni celles entre les sexes grâce à l’homosexualité et à la transsexualité – l’inscription de la théorie du genre dans les programmes scolaires participe du même but. L’Education nationale doit devenir l’outil privilégié de cette transformation du monde et des mœurs (…). »
Quant à ceux qui résistent à cette propagande mondialiste et aux menées conjointes d’un membre du Siècle comme M. Valls, pour ne citer que lui, ils sont rangés dans le clan des séditieux, des proscrits, des affreux, des sectateurs de la bête immonde, de la vermine à éradiquer. Un sentiment mis sur noir sur blanc par un proche de Claude Bartolone, Daniel Guiraud, vice président du Conseil général de Seine-Saint-Denis et Maire des Lilas, dans le bulletin municipal de cette commune le mois dernier.
« Le FN écrit notre humaniste de gauche, n’est pas un parti comme les autres : il porte en lui le racisme, l’antisémitisme et la haine ! Sous de nouveaux oripeaux et un aspect plus policé présenté par ses dirigeants pour des raisons purement tactiques, se dissimulent références idéologiques et filiation historique qui renvoient aux ligues factieuses d’entre deux guerres, au régime de Vichy ou à l’OAS ! Faire barrage aux représentants de cette formation est un devoir républicain (sic) pour toute personne attachée aux valeurs de la démocratie. Se résigner aujourd’hui à ce qu’un électeur sur cinq puisse apporter son suffrage au Front National signifierait accepter l’idée que, demain, ce puisse être un sur trois, c’est-à-dire un socle électoral de taille équivalente à celui du parti nazi allemand au tout début des années trente… ». Une diatribe qui remplie certainement d’aise Mme Kosziusko-Morizet mais qui ne saurait tromper les Français qui entendent le rester.