Si l’euro est considéré plutôt comme «un handicap dans la crise économique actuelle » pour 45% des sondés, (23% y voyant un atout), près des deux tiers (65%) n’envisagent pas la possibilité d’une solution alternative, soit l’abandon de l’euro et le retour au franc (35% y sont favorables). Notons aussi que seule une majorité relative des personnes interrogées (49%) pense qu’il est « dans l’intérêt » de la France d’appartenir à l’UE, 27% estimant que ce n’est pas dans son intérêt et 24% que ce n’est ni l’un ni l’autre. Au final 67% des Français estimeraient que depuis Maastricht, l’Union européenne va plutôt «dans la mauvaise direction» ; 76% que « l’UE n’agit pas de façon efficace pour limiter les effets de la crise »
Une « mauvaise direction » empruntée également par François Hollande (et son équipe gouvernementale) si l’on en croit un autre sondage, Harris interactive pour LCP et 20minutes. Seulement 26% des personnes interrogées pensent que François Hollande agit mieux que Nicolas Sarkozy en début de mandat. Autre enseignement de cette enquête, 39% des sondés estiment que certaines des idées de Marine Le Pen devraient être «davantage» prises en compte par l’exécutif, un pourcentage qui grimpe à 52% chez les sympathisants de l’UMP.
Et ce n’est pas le spectacle donné samedi à Paris par le rassemblement des salafistes devant l’ambassade américaine qui devrait faire douter les Français de cette nécessité là. Au final, 150 « barbus » protestant contre le brûlot anti-mahométan « Innocence of muslims » concocté aux Etats-Unis -mais propagé sur internet par les salafistes…- ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Une occasion donnée au ministre de l’Intérieur Manuel Valls de dérouler le lendemain son discours habituel sur France 2, pour réagir à cette « démonstration de force » et « intimidation » dixit la présidente du FN.
M. Valls a relevé que dans cette manifestation non autorisée, « il n’y avait pas que des jeunes », mais aussi « des petits groupes agissant que nous connaissons dans nos quartiers, qui prônent un islamisme radical ». « N’oublions pas au mois de mars ce qui s’est passé à Toulouse (la sanglante affaire Mohammed Merah, NDLR). A travers Internet, à travers des déplacements dans des pays comme l’Afghanistan ou le Pakistan, il y a des jeunes dans nos propres quartiers qui peuvent être touchés par cette idéologie de la haine ». « La menace est là », il faut « utiliser toutes les armes que la loi nous donne pour combattre ce discours de haine » , a-t-il indiqué .
« Je ne permettrai pas que des femmes voilées entièrement, que des prières de rue, que des slogans hostiles à des pays alliés, à nos valeurs, puissent se faire entendre dans nos rues. Je serai extrêmement ferme », a prévenu ce membre du club Le Siècle. « Ces quelques personnes, qu’il ne faut pas confondre avec l’immense majorité de nos concitoyens, caricaturent l’islam tel qu’il est pratiqué dans notre pays (…). « Notre société a besoin d’apaisement. Regardons ce qui se passe dans le monde. A partir de ce film insignifiant, insupportable, caricatural, vulgaire, on en vient à tuer des gens, assassiner l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye qui avait fait beaucoup pour la libération de ce pays », a-t-il dit.
Nous pourrions rétorquer au ministre de l’Intérieur, abonné aux raouts du Crif et de la Licra, bête noire non seulement des salafistes mais plus largement de nombreux sites musulmans pour son « atlantisme » assumé et son « sionisme » – Manuel Valls a déclaré notamment « (être) lié de manière éternelle à Israël » – qu’à trop vouloir prouver il risque de se prendre les pieds dans le tapis (de prière).
Ce dernier ne saurait ignorer que la libération de la Libye avec la participation active du malheureux ambassadeur tué le 11 septembre, a précipité ce pays dans un chaos prévisible et mis en selle les fanatiques religieux avec l’aide de ses amis de l’Otan.
Il devrait savoir aussi que ceux «qui profitent de ce type d’événements pour s’en prendre à la concorde nationale, au vivre-ensemble de nos sociétés» seront à l’avenir plus nombreux, que ce type de réactions communautaires iront crescendo puisqu’elles suivent mécaniquement la courbe de la poursuite de l’immigration…
Une évidence que la militante antinationale Caroline Fourest, elle non plus, n’a toujours pas comprise. Invitée samedi de la Fête de l’Huma pour animer une conférence sur le thème « Comment faire face au FN », l’essayiste a été chahutée comme elle l’avait déjà été précédemment en février lors d’une conférence à l’Université Libre de Bruxelles. Dans le collimateur d’associations mahométanes qui la taxe de racisme anti musulman, la bonne amie de Fiametta Venner a été huée, aux cris de « Fourest dégage » et n’a pu finalement prendre la parole…Un véritable déchirement pour celle que l’intellectuel de gauche Pascal Boniface décrit comme une « sérial-menteuse » qui régulièrement attribue à ses adversaires des positions, sans doute critiquables mais qui ne sont pas les leurs, ou des faits répréhensibles…inexistants ».
« Au tribunal de Fourest, souligne M. Boniface, l’acte d’accusation tient lieu de preuve. La vigueur de l’accusation est inversement proportionnelle à la rigueur de la démonstration ». « La grande force de Caroline Fourest note-t-il encore, est d’enfourcher les chevaux de bataille largement majoritaires dans l’opinion et plus encore parmi les élites médiatiques ». Il n’est donc pas étonnant constate Bruno Gollnisch, qu’un PC moribond, sous assistance respiratoire mondialiste, et ses nouveaux alliés socialo-trotsksytes mélenchonistes, fassent appel à ses services…
« Des consignes circulaient depuis plusieurs jours, relayées notamment par le site oumma.com, Les Indigènes de la République (association immigrationniste et anti-souchienne, NDLR) , les Indivisibles et des groupes d’extrême droite comme Egalité et réconciliation (sic) pour empêcher ce débat », a déclaré Mme Fourest. Le Parti de Gauche (groupuscule rattaché au Front de Gauche) a dénoncé « la volonté de la part de certains groupuscules violents de salir la Fête de L’Humanité et de rétablir une sorte de délit de blasphème absolument inacceptable » (sic) , citant Les indigènes de la République.
« Je suis au courant de cet incident. Comme d’habitude (Mme Fourest) ment », a rétorqué la porte-parole de cette association, Houria Bouteldja. « Il n’y avait pas, à ma connaissance, d’éléments d’extrême droite dans ce groupe informel de protestataires, parmi lesquels effectivement des militants des Indigènes, des Indivisibles, des militants de gauche ou antiracistes ». « Nous considérons que Caroline Fourest est une des principales propagandistes de l’islamophobie en France. Il nous paraît inconcevable que quelqu’un que l’on considère comme islamophobe aille faire la leçon au FN » a ajouté Mme Bouteldja.
Il existe en tout cas un point commun, entre un Manuel Valls, une Caroline Fourest, leurs frères ennemis des groupuscules communautaires et/ou extrémistes cités ici, dans leur volonté de manipuler l’opinion. Cette manipulation à un nom et l’écrivain Renaud Camus le rappelait dans un entretien accordé au site La Voix de la Russie : « L’antiracisme », ce « système de lecture du monde qui est une formidable machine à ne pas voir, à ne pas dire, à ne pas comprendre ». « L’antiracisme (…) depuis qu’il a cessé d’être une morale pour se transformer en idéologie, en endoctrinement, en instrument de pouvoir et de répression, est devenu ce que j’ai appelé, empruntant l’expression à Alain Finkielkraut, Le Communisme du XXIe siècle . Il sert, menaces à l’appui, à dissimuler ce qui survient : à savoir le changement de peuple, le Grand Remplacement, la contre-colonisation. »
« La France moderne relevait-il encore, s’ingénie à devenir ce que la France classique s’est évertuée des siècles durant à ne pas être, une ex-Yougoslavie, des Balkans, un autre Liban, un panier de crabes (…). Une conquête est en cours, par colonisation de peuplement. »