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Il y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Il y  a-t-il un pilote dans l’avion ? Le moins que l’on puisse dire est que la prestation à laquelle s’est livrée Jean-Marc Ayrault hier soir, invité de l’émission l’émission Des paroles et des actes sur France 2,  la veille de la présentation du budget 2013, est tout sauf rassurante. A  l’évidence, mais qui pouvait en  douter, ce gouvernement, comme les précédents,  est incapable de sortir des vielles recettes éculées, des  vieux schémas euromondialistes qui minent  notre pays. Et ce, au moment  ou Carlos Ghosn (Renault) et Philippe Varin (PSA)  réclament des  salariés  de  nouveaux  sacrifices financiers,  et de  l’Etat qu’il baisse leurs charges sociales pour gagner en compétitivité, faute de quoi, l’industrie automobile française serait condamnée…à délocaliser encore plus.

Le Premier ministre a admis ce problème de compétititvité mais a refusé d’indiquer la moindre mesure…avant 2013 ! Le chef du gouvernement  a préféré tresser des lauriers à François Hollande pour son enthousiasme européiste et sa volonté de faire passer notre pays sous les fourches caudines du traité budgétaire européen. Avec un culot très socialiste, M. Ayrault  a même indiqué qu’il était hors de question d’interroger les Français par référendum sur celui-ci,  au motif  qu’« il n’y a pas de transfert de souveraineté » ! Il fallait oser.

Autre énorme mensonge, Jean-Marc Ayrault a asséné également  avec un aplomb stupéfiant qu« A revenu constant, 9 Français sur 10,  9 contribuables sur 10 ne seront pas concernés par les augmentations de fiscalité ». En réalité, si  les contribuables entrant dans la catégorie des  deux premières tranches de l’impôt sur le revenu ne seront pas (théoriquement) pénalisées par le gel du barème, les    millions de Français   assujettis aux trois tranches supérieures seront concernés par   cette mesure.   Avec une hausse d’impôt à la clé.

Autre acteur peu convaincant, le ministre du Redressement productif, Arnaud  Montebourg,  était hier à Florange (Moselle)  pour expliquer aux 570  salariés du groupe sidérurgique Arcelor Mittal (et indirectement aux  sous-traitants aussi nombreux ),  que  la fermeture définitive des deux derniers hauts-fourneaux de l’aciérie annoncée par Libération n’était pas certaine. Le ministre a  affirmé qu’il entendait obliger (comment ???)  Arcelor-Mittal  à investir 150 millions d’euros sur la filière froide et à  faciliter la reprise par un éventuel candidat du «chaud», la filière que s’apprête à liquider le groupe.

Le ministre a évoqué alors une promesse du candidat   Hollande,  celle  d’une  loi qu’il présentera permettant le recours à la justice pour contraindre une entreprise fermant un site industriel de le céder. Seulement, et nous retrouvons là  encore à l’œuvre les techniques d’enfumage du PS, ce projet de loi  ne  devrait pas  être voté (opportunément…)  avant la fin de l’année, c’est-à-dire trop   tard pour sauver le site mosellan.

Absence de croissance de la zone euro,   corset bruxellois,  fiscalisme confiscatoire, multiples freins aux initiatives, code du travail kafkaïen, formation et orientation des jeunes obsolètes,   immigration sans frein, les causes du chômage sont multiples et ont été analysées de longue date par Bruno Gollnisch.  Le   cap symbolique des trois millions  de chômeurs -3.011.000 précisément  de demandeurs d’emploi en catégorie A –  a été atteint en août  en métropole selon les chiffres publiés par le ministère du Travail.  Un seuil jamais franchi depuis 1999.

Le 9 septembre sur TF1,  le chef de l’Etat a  promis  d’inverser la tendance d’ici un an. Selon un récent sondage Tilder-LCI-OpinionWay, 80% des personnes interrogées  sont sceptiques sur cette annonce d’un président déjà démonétisé.  L’Observatoire français des conjectures économiques (OFCE) estime que les mesures évoquées (contrats de génération et emplois d’avenir)  devraient créer  seulement 75 000 emplois net  en 2013… pour un coût de 1,5 milliard d’euros par an.

 Selon l’OFCE,  c’est largement insuffisant pour compenser les destructions d’emplois dans l’économie marchande – 166.000 selon l’OFCE – dues à la dégradation de la conjoncture, et pour absorber la hausse de la population active – +100.000 personnes. Le chômage devrait  poursuivre sa hausse l’année prochaine (+243.000 selon l’OFCE). Le taux de chômage atteindrait ainsi 11% de la population active fin 2013.

D’autant que les chiffres du chômage sont manipulés. Les « grands communicants » au pouvoir masquent la généralisation des emplois très précaires, à temps partiel le plus souvent, des emplois payés en-dessous du SMIC.

Il est  connu que des catégories entières de demandeurs d’emplois sont rayées des statistiques : ceux qui déclarent chercher un emploi temporaire ou à temps partiel, les dispensés de recherche d’emploi, les demandeurs d’emploi de catégorie 1 en activité réduite, les chômeurs pas immédiatement disponibles parce qu’en formation, en maladie ou en emploi… Déjà en 2007, selon une étude effectuée  par le collectif « Autres Chiffres Du Chômage » (ACDC), « le pourcentage des chômeurs invisibles qui représentaient 10 % du total des demandeurs en 1982 » dépassait alors « les 50 % ».

Un sympathisant internaute nous expliquait il y a peu cet escamotage à partir se son cas personnel : «  j’ai été licencié économique au bout de 6 ans (CDI),  il y a quelques semaines et, comme vous le savez certainement, je ne serai pas dans les statistiques des 3 millions de chômeurs, puisqu’ayant opté le « contrat de sécurisation professionnelle », je serai offciellement « stagiaire de la formation professionnelle » (alors que je ferai bien évidemment pas le moindre stage)… »

Mais la crise c’est pour les autres pas pour le président normal et son entourage, qui ne dérogent pas aux mauvaises  habitudes. Lors de ses deux jours passés à New York dans le cadre de sa présence  à l’ONU,  François Hollande a fait chauffer la carte bleue…des contribuables. Entre la réception de Français vivant dans la « grosse pomme », les frais engendrés par la délégation qui l’accompagnait (61 personnes !),   le coût total du déplacement  s’élève à 900 000 euros. Sans statut officiel, la compagne du chef de l’Etat, Valérie Trierweiler  a accompagné  ce dernier…en jet privé. Qui paye la facture ? Paris Match ? Mais l’honneur est sauf  puisque le passage de Nicolas Sarkozy à l’ONU en 2011 avait coûté un peu plus d’ 1 million d’euros.

 Pendant  ce temps Laurent Fabius, esthète éclairé,  organise jusqu’au 31 décembre, dixit Le Canard Enchaîné,  une exposition au ministère des Affaires étrangères -dans les salons attenants à son bureau-  de toiles impressionnistes prêtées par le Musée d’Orsay. Une opération qui revient à  85 000 euros…alors que les œuvres d’art   auront été accessibles au public uniquement lors des deux dernières  Journées annuelles du Patrimoine

Autre homme de goût, le socialiste Julien Dray a  sollicité des financements auprès du Fonds de soutien aux industries audiovisuelles d’Ile-de-France pour un projet de  Georges-Marc Benamou. Ancien  de SOS Racisme  (comme lui) et du défunt  magazine hystériquement anti FN Globe, financé alors par le milliardaire rose Pierre Bergé ; ex conseiller de Nicolas Sarkozy à l’ Elysée pour la culture et les médias , Georges-Marc Benamou est un vieux  pote  de Julien Dray.

 Le très désintéressé Julien a donc fait du lobbying –dixit toujours  Le Canard Enchaîné– en faveur de  M.  Benamou  qui travaille actuellement sur une adaptation télévisuelle des mémoires de Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin.  France 3 a déjà déboursé 4,4 millions d’euros,  Arte  400 000 euros.

Grâce au talent de persuasion de M. Dray (passe moi ta montre je te donnerai l’heure),   4 des 7 membres de la commission du Fonds de soutien cité plus haut ont également finalement décidé de prélever  400 000 euros de la poche des contribuables pour les donner à Georges-Marc Benamou.

Combien de temps encore  les Français se résigneront à subir le règne du mensonge et de  tous ses tristes sires ?

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