Le Premier ministre a admis ce problème de compétititvité mais a refusé d’indiquer la moindre mesure…avant 2013 ! Le chef du gouvernement a préféré tresser des lauriers à François Hollande pour son enthousiasme européiste et sa volonté de faire passer notre pays sous les fourches caudines du traité budgétaire européen. Avec un culot très socialiste, M. Ayrault a même indiqué qu’il était hors de question d’interroger les Français par référendum sur celui-ci, au motif qu’« il n’y a pas de transfert de souveraineté » ! Il fallait oser.
Autre énorme mensonge, Jean-Marc Ayrault a asséné également avec un aplomb stupéfiant qu’ « A revenu constant, 9 Français sur 10, 9 contribuables sur 10 ne seront pas concernés par les augmentations de fiscalité ». En réalité, si les contribuables entrant dans la catégorie des deux premières tranches de l’impôt sur le revenu ne seront pas (théoriquement) pénalisées par le gel du barème, les millions de Français assujettis aux trois tranches supérieures seront concernés par cette mesure. Avec une hausse d’impôt à la clé.
Autre acteur peu convaincant, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, était hier à Florange (Moselle) pour expliquer aux 570 salariés du groupe sidérurgique Arcelor Mittal (et indirectement aux sous-traitants aussi nombreux ), que la fermeture définitive des deux derniers hauts-fourneaux de l’aciérie annoncée par Libération n’était pas certaine. Le ministre a affirmé qu’il entendait obliger (comment ???) Arcelor-Mittal à investir 150 millions d’euros sur la filière froide et à faciliter la reprise par un éventuel candidat du «chaud», la filière que s’apprête à liquider le groupe.
Le ministre a évoqué alors une promesse du candidat Hollande, celle d’une loi qu’il présentera permettant le recours à la justice pour contraindre une entreprise fermant un site industriel de le céder. Seulement, et nous retrouvons là encore à l’œuvre les techniques d’enfumage du PS, ce projet de loi ne devrait pas être voté (opportunément…) avant la fin de l’année, c’est-à-dire trop tard pour sauver le site mosellan.
Absence de croissance de la zone euro, corset bruxellois, fiscalisme confiscatoire, multiples freins aux initiatives, code du travail kafkaïen, formation et orientation des jeunes obsolètes, immigration sans frein, les causes du chômage sont multiples et ont été analysées de longue date par Bruno Gollnisch. Le cap symbolique des trois millions de chômeurs -3.011.000 précisément de demandeurs d’emploi en catégorie A – a été atteint en août en métropole selon les chiffres publiés par le ministère du Travail. Un seuil jamais franchi depuis 1999.
Le 9 septembre sur TF1, le chef de l’Etat a promis d’inverser la tendance d’ici un an. Selon un récent sondage Tilder-LCI-OpinionWay, 80% des personnes interrogées sont sceptiques sur cette annonce d’un président déjà démonétisé. L’Observatoire français des conjectures économiques (OFCE) estime que les mesures évoquées (contrats de génération et emplois d’avenir) devraient créer seulement 75 000 emplois net en 2013… pour un coût de 1,5 milliard d’euros par an.
Selon l’OFCE, c’est largement insuffisant pour compenser les destructions d’emplois dans l’économie marchande – 166.000 selon l’OFCE – dues à la dégradation de la conjoncture, et pour absorber la hausse de la population active – +100.000 personnes. Le chômage devrait poursuivre sa hausse l’année prochaine (+243.000 selon l’OFCE). Le taux de chômage atteindrait ainsi 11% de la population active fin 2013.
D’autant que les chiffres du chômage sont manipulés. Les « grands communicants » au pouvoir masquent la généralisation des emplois très précaires, à temps partiel le plus souvent, des emplois payés en-dessous du SMIC.
Il est connu que des catégories entières de demandeurs d’emplois sont rayées des statistiques : ceux qui déclarent chercher un emploi temporaire ou à temps partiel, les dispensés de recherche d’emploi, les demandeurs d’emploi de catégorie 1 en activité réduite, les chômeurs pas immédiatement disponibles parce qu’en formation, en maladie ou en emploi… Déjà en 2007, selon une étude effectuée par le collectif « Autres Chiffres Du Chômage » (ACDC), « le pourcentage des chômeurs invisibles qui représentaient 10 % du total des demandeurs en 1982 » dépassait alors « les 50 % ».
Un sympathisant internaute nous expliquait il y a peu cet escamotage à partir se son cas personnel : « j’ai été licencié économique au bout de 6 ans (CDI), il y a quelques semaines et, comme vous le savez certainement, je ne serai pas dans les statistiques des 3 millions de chômeurs, puisqu’ayant opté le « contrat de sécurisation professionnelle », je serai offciellement « stagiaire de la formation professionnelle » (alors que je ferai bien évidemment pas le moindre stage)… »
Mais la crise c’est pour les autres pas pour le président normal et son entourage, qui ne dérogent pas aux mauvaises habitudes. Lors de ses deux jours passés à New York dans le cadre de sa présence à l’ONU, François Hollande a fait chauffer la carte bleue…des contribuables. Entre la réception de Français vivant dans la « grosse pomme », les frais engendrés par la délégation qui l’accompagnait (61 personnes !), le coût total du déplacement s’élève à 900 000 euros. Sans statut officiel, la compagne du chef de l’Etat, Valérie Trierweiler a accompagné ce dernier…en jet privé. Qui paye la facture ? Paris Match ? Mais l’honneur est sauf puisque le passage de Nicolas Sarkozy à l’ONU en 2011 avait coûté un peu plus d’ 1 million d’euros.
Pendant ce temps Laurent Fabius, esthète éclairé, organise jusqu’au 31 décembre, dixit Le Canard Enchaîné, une exposition au ministère des Affaires étrangères -dans les salons attenants à son bureau- de toiles impressionnistes prêtées par le Musée d’Orsay. Une opération qui revient à 85 000 euros…alors que les œuvres d’art auront été accessibles au public uniquement lors des deux dernières Journées annuelles du Patrimoine…
Autre homme de goût, le socialiste Julien Dray a sollicité des financements auprès du Fonds de soutien aux industries audiovisuelles d’Ile-de-France pour un projet de Georges-Marc Benamou. Ancien de SOS Racisme (comme lui) et du défunt magazine hystériquement anti FN Globe, financé alors par le milliardaire rose Pierre Bergé ; ex conseiller de Nicolas Sarkozy à l’ Elysée pour la culture et les médias , Georges-Marc Benamou est un vieux pote de Julien Dray.
Le très désintéressé Julien a donc fait du lobbying –dixit toujours Le Canard Enchaîné– en faveur de M. Benamou qui travaille actuellement sur une adaptation télévisuelle des mémoires de Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin. France 3 a déjà déboursé 4,4 millions d’euros, Arte 400 000 euros.
Grâce au talent de persuasion de M. Dray (passe moi ta montre je te donnerai l’heure), 4 des 7 membres de la commission du Fonds de soutien cité plus haut ont également finalement décidé de prélever 400 000 euros de la poche des contribuables pour les donner à Georges-Marc Benamou.
Combien de temps encore les Français se résigneront à subir le règne du mensonge et de tous ses tristes sires ?