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« Solve et coagula »

S’agit-il là aussi, pour reprendre la formule de François Fillon  décrivant la courte victoire  de son rival Jean-François Copé dans la course à la présidence de l’UMP, remise en cause aujourd’hui nous y reviendrons,  d’une « fracture morale et politique » ? Les commentaires assassins se multiplient à gauche pour dénoncer les  propos, tenus mardi par François Hollande, sur « la liberté de conscience » des maires.  Hier,  le Président  de la république,  intervenant lors  du congrès des maires de France,  a accordé à ces derniers le droit de   ne pas célébrer les mariages homosexuels, et de refiler cette mauvaise  corvée  à un autre élu municipal. Cela ne change rien sur le fond.  Mais cela  prouve cependant que la mobilisation des Français dans la rue, entraînés par les minorités actives dont la gauche connaît historiquement le rôle politique souvent  décisif, a été entendue et inquiète l’Elysée…

Clémentine Autain, « ancienne élue d’extrême gauche revenue au militantisme » rappelle le JDD, « a regretté une reculade et une concession faite à la droite. C’est surtout l’introduction dans la loi d’une idée complètement folle qui est de dire qu’un élu pourrait ne pas respecter le droit français… ». Un « irrespect » dont avait fait preuve l’écolo-gauchiste  Noël Mamère, «  le premier maire à avoir marié – illégalement – deux homosexuels » mais qui a  fustigé dans Libération,  « la mollesse politique de François Hollande. (Ses) propos signent la victoire idéologique de la droite » croit il également  savoir.

Même son de  cloche d’associations homosexualistes  comme  Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et transexuel)  dont le porte-parole Nicolas Gougain, «  ne comprend pas comment on pourrait justifier qu’une loi ne s’applique pas de la même manière partout sur le territoire de la République ». Pas en reste,  Ronan Rosec, de SOS Homophobie, a feint de s’inquiéter sur I-telé du  « danger d’élargir cette liberté de conscience à la religion, la couleur de peau, etc. »

Devant la levée de boucliers de ses amis, M Hollande a précisé cet après-midi que  «La loi doit s’appliquer partout, dans toutes les communes» et a reçu une délégation de l’Inter-LGBT à l’Elysée…

Les plus extrémistes ne désarment pas et veulent encore aller plus loin,   « puisqu’un un groupe de députés socialistes, emmenés par Patrick Bloche, va publier une tribune pour que la Procréation médicale assistée (PMA ou AMP) soit intégrée au projet de loi du mariage pour tous. »

Pourtant, et Le Bulletin d’André Noël  le rapporte très justement, « le fait qu’une majorité de Français soit encore favorable au « mariage pour tous » selon les sondages – mais pour combien de temps encore ? – ne rassure que très peu les socialistes. Car ceux qui sont  pour  ne le sont que par indifférence, sans y avoir réfléchi ; ils figurent dans le registre « après tout pourquoi pas ?».

 « Ils ne sont pas portés par une conviction intime et, par conséquent, ne sauraient être combatifs contrairement aux opposants qui descendent – et descendront encore ! – dans la rue, pétitionnent et mobilisent, qu’ils soient catholiques, protestants, juifs, musulmans, athées, socialistes ou psychiatres, etc. Plus personne – même dans le lobby gay – ne prétend, comme il y a quelques semaines encore, que ces manifestants-là sont un ramassis d’indécrottables homophobes ou seulement d’affreux intégristes ! »

 Dans un entretien au Pèlerin (numéro du  18 octobre 2012), Agnès Walch, historienne, spécialiste de l’histoire du mariage, du couple et de la famille,  expliquait que  l’instauration d’un mariage homosexuel  représenterait  « Une véritable révolution anthropologique ! Jusqu’à une époque récente, aucune société n’a marié des personnes du même sexe. À toutes les époques, toutes ont fondé le mariage sur la différence des sexes et posé comme but premier la procréation. »

 « Aujourd’hui, cette conception du mariage est attaquée au nom de l’utopie républicaine telle qu’elle a été définie en 1789 : liberté (pourquoi interdire aux homosexuels de se marier alors que leur projet ne nuit pas à leur prochain), égalité (tout le monde doit avoir le même accès à la loi), fraternité (ce serait être un mauvais citoyen de s’opposer à ceux qui revendiquent des droits). Or, ces arguments sont fondés sur une fausse idée de l’égalité : être égaux ne signifie pas être semblables. »

 Un refus (idéologique) des différences, de l’altérité, de la complémentarité des sexes qui a conduit le ministère de l’Education nationale de Vincent Peillon,    à supprimer  l’accès à un « dictionnaire  numérique » destiné aux élèves de CM2, datant de 2010. Et ce,  au motif  que « certaines définitions ne sont pas admissibles».  Les écoliers pouvaient ainsi y lire qu’une « femme » est « une maman, une mamie ou une jeune fille. Elle peut porter des bijoux, des jupes et des  robes. Elle a de la poitrine ».

 Autre illustration de ce fascisme sexiste: le « père » est défini comme « le mari de la maman ; sans lui la maman ne pourrait pas avoir d’enfants. »  Horresco referens !  Najat Vallaud-Belkacem,  porte-parole du gouvernement et  ministre des droits  de la femme, laquelle a manifesté son souhait  d’envoyer dans les classes primaires des militants de l’homosexualité pour lutter contre « l’homophobie »,  a immédiatement  approuvé la pulsion citoyenne de son collègue en charge de l’Education (dressage)  de nos chères têtes blondes…

 C’est ce même Vincent Peillon, constate encore Bruno Gollnisch,    qui entend   imposer l’éducation à la sexualité dès l’école primaire, qui a fait part de  son objectif visant à  « Refonder la République par l’école »…en étroite collaboration avec des structures  comme  SOS-homophobie et le planning familial

 Ne nous y trompons pas,  l’activisme de ce gouvernement dans ce domaine n’est ni plus ni moins que  la décalque d’une  même offensive qui est à l’œuvre outre-Atlantique. Le site geopolintel.fr a noté  la volonté  sans faille de Barack  Obama  et  de « son âme damnée du Département d’État, Hillary  Clinton », de  diffuser «  des droits relatifs aux minorités sexuelles », «  qui relèveraient suis generis du corpus des  Droits de l’Hommece qui dans la logique de cette machinerie juridique n’est pas vraiment faux. »

 Le tout,  dans une optique de « libération sans limites de la sexualité comme normes sociétales et valeurs morales de références, non seulement pour l’Amérique et la niaiseuse Vieille Europe, mais pour le Tiers-Monde sommé, sous peine de perdre les aides américaines et européennes, de libéraliser leurs mœurs. »

 «…Une peste idéologique -fin de toute famille organique, collectivisation des destins, triomphe de la procréation assistée, pan et polymorphisme sexuel généralisé… – qui, par la destruction de la famille, ultime  corps intermédiaire séparant l’individu du Moloch étatique, aboutira inéluctablement à l’atomisation absolue des sociétés. »

 Ce qui laissera «  l’individu libre , libéré de toutes contraintes nées des liens honnis du sang, seul, démuni, soit totalement vulnérable face à un État universel de plus en plus lointain, indistinct et totalitaire »

 La logique subversive  à l’œuvre n’étant jamais que la poursuite d’un certain  projet révolutionnaire, « Solve et coagula , dissoudre et massifier… »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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