«L’opinion publique relève M. Randa, ne semble pas vraiment condamner l’acteur. Au contraire… La France d’en bas, celle qui est non seulement aussi majoritaire que trop silencieuse, qui se « lève tôt » et crache sans cesse au bassinet des dépenses publiques et de l’assistanat généralisé, ne se montre guère vindicative contre la star du 7e Art. Il y a ceux (…) qui espèrent qu’après ce couac fiscal, les socialistes cessent, au moins momentanément, leurs folles augmentations d’impôts, ceux qui suivent encore le bon sens populaire et se disent qu’en tout état de cause, il vaudrait mieux retenir pour leur propre confort un richissime Gérard Depardieu que laisser entrer en France des dizaines de milliers d’Affamés du Tiers-Monde supplémentaires chaque année… et il y a les 2,8 millions de personnes au chômage qui, de toute façon, ne voient pas ce que le départ de Gérard Depardieu va changer à leur sort…».
Le politologue Dominique Reynié indiquait dans Les Echos 25 décembre que la portée du départ de l’acteur ne doit pas être sous-estimée : «M. Depardieu, c’est le peuple : à 14 ans il a travaillé comme imprimeur. Sa fortune, il ne la doit pas à un héritage, mais à son travail et à son talent. C’est le type même de parcours que l’on ne peut que saluer dans les milieux populaires. Comment comprendre que l’on puisse stigmatiser la réussite de quelqu’un qui est, comme l’on dit, parti de rien ? Gérard Depardieu, c’est Obélix et c’est donc aussi la France. Gérard Depardieu, c’est enfin la force vitale. Christian Clavier et Gérard Depardieu sont partis. C’est comme si Astérix et Obélix avaient été contraints de quitter la France. Astérix et Obélix, c’est une France populaire et joyeuse. La gauche devrait être attentive à cette combinaison de symboles. »
Symboles que M. Poutine manie avec conviction, comme l’ont prouvé une nouvelle fois ses vœux de bonne année au peuple russe -http://french.ruvr.ru/2013_01_01/Voeux-de-Nouvel-An-du-president-Vladimir-Poutine-aux-citoyens-de-la-Russie- qui tranchent avec le laborieux robinet d’eau tiède sociale-démocrate, la prose sans souffle, sans chair ni grandeur des vœux d’un François Hollande et de ses prédécesseurs. Un président russe droit dans ses bottes qui heurte la « sensibilité » des médias depuis longtemps, lui qui déplorait il ya quelques années que la France soit devenue « la colonie de ses colonies », qui entend rendre à son pays sa pleine souveraineté et qui résiste aussi au mondialisme dans le dossier syrien, allant même jusqu’à répondre à François Hollande et à Laurent Fabius qu’il était « prêt à défendre Damas jusque dans les rues de Moscou ! »
Ce départ de Depardieu, est-il noté sur le site de La Voix de la Russie, « aura réveillé en France la haine de toute une caste politico-médiatique pour ce grand pays européen, indépendant et fier de l’être. Et lorsque l’icône Brigide Bardot, la plus belle Marianne que la France ait pu rêver, joue la polémique en annonçant aussi son départ pour la Fédération de Russie, on atteint des sommets de manipulations et de mensonges. » Sont cités ici à titre d’exemple, les propos de Laurent Joffrin, le 4 janvier sur France 2 dans l’émission de Télématin, Les 4vérités. M. Joffrin s’était fait remarquer, le 23 juin dernier par son ton de procureur particulièrement méprisant et violent à l’égard de Marine le Pen dans l’émission « Les paroles et des actes » sur cette même chaîne.
Une partialité que M. Joffrin, ancien directeur de Libération, passé au Nouvel Observateur inflige aussi à ses lecteurs et auditeurs quand il évoque la sainte Russie de M Poutine. Il n’est certainement pas le plus objectif pour en parler puisque c’est un Young Leader -/2012/05/24/un-gouvernement-tres-faf/- « un de ces français, choisit et choyé par les USA, via une officine très proche des services secrets américains et chargé de promouvoir les relations entre la France et la puissance atlantiste. On n’y trouve, très peu– on devrait même dire aucun– ami de la Russie. »
Un gouvernement russe confronté lui aussi à « des terroristes islamistes cherchant à déstabiliser le Caucase (…) aux ordres de certaines officines américaines, qui là comme en Syrie, en Libye, les utilisent pour créer le chaos chez les ennemis. »
Libye « libérée » par l’Otan, pays plongé en plein chaos, alors que plusieurs vidéos de tortures infligées par les forces de sécurité à des partisans supposés de Mouammar Kadhafi sont sorties récemment sur Internet. Bernard -Henry Lévy va-t-il nous expliquer que c’est pour la bonne cause ?
Syrie multiconfessionnelle qui après 21 mois de conflit comptabiliserait 60 000 morts selon l’ONU, nation elle aussi victime du jeu trouble du Nouvel ordre mondial dans cette partie du monde.
Les médias s’en sont offusqués, les défenseurs des souverainetés nationales et autres résistants aux menées du Nouvel ordre mondial s’en sont félicités, Marine Le Pen a réaffirmé dans un entretien diffusé lundi par la chaîne syrienne Sama TV -consultable sur le site du FN- la position du Mouvement qu’elle préside contre « l’ingérence » étrangère en Syrie . Première personnalité politique occidentale a avoir accepté de parler à un média syrien, Marine a souligné la cohérence de son opposition aux tentatives de déstabilisation dont est victime le peuple syrien tout entier, et non pas seulement le régime en place . « Nous nous battons en France pour la souveraineté du peuple français mais nous défendons également la liberté, la souveraineté et l’identité de tous les peuples du monde dont nous pensons qu’ils doivent garder la maîtrise de leur destin », a-t-elle notamment déclaré.
Dimanche dernier pour son premier discours officiel depuis sept mois, Bachar el Assad a tenu à remercier les prises de positions des pays ( Russie, Chine, Brésil, Afrique du Sud, Iran) qui ont refusé toute ingérence dans les affaires internes de la Syrie. Affirmant combattre des « terroristes » proches d’Al Qaïda, il a rappelé que le conflit n’opposait pas « le pouvoir et l’opposition, mais la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins ». « Pouvons-nous dialoguer avec des gangs qui prennent leurs ordres de l’étranger ? ».
Force est de constater l’évidence, à savoir que les miliciens djihadistes continuent de grossir les rangs de « l’insurrection » . Jabhat Al-Nosra qui prône l’élimination des chiites, la soumission des chrétiens à la charia et le califat islamique a amené des milliers de combattants étrangers en Syrie, notamment d’Irak où réside le cheikk Abou Mous’ab el Zarqawi.
Pour autant, a souligné Bachar el Assad , « ceux qui ne sont pas d’accord avec nous en politique (…) et qui n’ont pas porté atteinte aux principes de la Nation, nous sommes prêts à dialoguer avec eux, avec des partis et des individus qui n’ont pas vendu leur patrie aux étrangers, qui sont prêts à jeter les armes et qui se soucient réellement de l’intérêt de la Syrie, de sa stabilité et de son indépendance. »
Autre geste « d’ouverture », du président syrien, ce dernier a évoqué la « (nécessité), pour la première étape d’une solution politique, que les puissances régionales cessent de financer et d’armer l’opposition ». Une déclaration qui semble faire écho au plan de paix porté par le diplomate algérien et émissaire de la Ligue arabe et de l’Onu ppour la Syrie Lakhdar Brahimi. L’ambassadeur algérien prône un gouvernement de transition avec le maintien de Bachar el Assad jusqu’à la fin de son mandat qui s’achève en 2014.
Cependant, nous voyons mal le régime syrien se plier à tous les souhaits dont M. Brahimi se fait le porte-parole, notamment le démantèlement des institutions militaires et des services de sécurité syriens sous prétexte de leur restructuration ; ou encore la réduction des pouvoirs de l’Etat central au prétexte d’une phase de transition. Et ce, dans une logique de démembrement de l’Etat syrien comme ce fut le cas en Yougoslavie après la guerre d’agression de l’Otan de 1999
Le bloggeur Nasser Kandil insiste sur le fait que les obstacles sont nombreux avant de prétendre installer en Syrie un « gouvernement de transition ayant tous les pouvoirs » et « réussir à démolir l’État syrien et ses institutions politiques et militaires ». En effet, « la Russie d’aujourd’hui n’est plus la Russie d’hier. Après les expériences vécues en Yougoslavie, en Irak et en Libye, elle ne couvrira pas des résolutions (…) pour autoriser une intervention militaire qui mettrait la Syrie sous tutelle onusienne au nom d’un prétendu maintien de la paix. »
De plus, « Une intervention militaire des USA et de l’OTAN dépasse les capacités des mêmes va-t-en-guerre après leur défaite en Afghanistan et en Irak, et aussi à cause de la situation géostratégique de la Syrie où une telle initiative s’accompagnerait de conséquences dévastatrices sur Israël et la Turquie ; ce qu’ils voudraient absolument éviter.»
Enfin, « La Syrie n’est pas la Yougoslavie. Malgré toutes leurs tentatives pour briser l’unité nationale et territoriale, installer des émirats et des roitelets sectaires, et étendre le conflit vers l’Irak, le Liban et, éventuellement, la Jordanie, les Syriens sont restés majoritairement solidaires de leurs autorités légitimes ; majorité garante de la survie de l’État et de ses institutions (…) »
Bref, « la seule solution en Syrie (…) passe par un cessez-le-feu qui devra être garanti par M. Brahimi et Cie, et par Jabhat Al-Nosra et équivalents, ainsi que par des observateurs, intègres et neutres, issus du Haut commissariat des Nations Unies pour s’assurer de la transparence d’élections mises sur pied dans les trois mois. Dès lors, celui qui obtiendra 50% des voix plus une formera le gouvernement, celui qui détiendra les 2/3 des voix rédigera la constitution, et celui qui en sortira avec le 1/3 des voix aura le droit de veto ; l’ensemble du processus aboutissant, dans un délai maximum d’une année, à une nouvelle constitution soumise à référendum et à des élections législatives. Le temps sera venu de passer aux élections présidentielles et la vérité sortira des urnes. »
« Celui qui se lancerait à la recherche d’une autre solution aura à poursuivre sa guerre ! » conclut-il. Mais les grandes consciences et autres spécialistes autorisés qui fustigent les massacres en Syrie depuis mars 2011 dans les médias occidentaux veulent-ils vraiment la paix ? Avec Bruno Gollnisch il est permis d’en douter.