En cause, un modèle mathématique utilisé par nos docteurs Folamour et qui n’a pas fonctionné. Au final, confesse le FMI, ce n’est pas un point de PIB en moins qu’implique 1% d’austérité mais 3%…le triple ! D’après Olivier Blanchard, les experts du Fonds Monétaire international ont « oublié » de tenir compte de l’impact psychologique des mesures d’austérité. En clair ils ont négligé le fait qu’au bout de la chaîne des décisions il existe des êtres de chair et de sang…
Comme le constate ici Bruno Gollnisch, que le facteur humain soit totalement occulté et passé à la trappe, négligé par une technocratie désincarnée, au service d’un projet constructiviste qui ne l’est pas moins, est un symbole aussi terrible que révélateur.
Certes, les Français étaient prévenus et nous pouvons aussi faire confiance à François Hollande et à ses ministres quand ils évoquent, plus ou moins franchement, une baisse considérable du pouvoir d’achat des Français avec une augmentation très conséquente du prix du gaz, de l’électricité, des transports et plus de 20 milliards d’euros supplémentaires de prélèvements obligatoires.
Parallèlement, notre pays connaît, connaîtra une inflation certainement plus du double que celle officiellement annoncée (2 %). En conséquence de quoi les ménages seront encore ponctionnées de près de 15 milliards d’euros, ce qui entraînera mécaniquement une baisse de la consommation et une diminution …des recettes fiscales.
Pas de quoi enrayer la machine à mensonge socialiste comme nous l’avons de nouveau constaté ces dernières heures à l’écoute des éléments de langage concoctés par les communicants de l’Elysée et de Matignon. Il s’agit de rassurer le bon peuple autour de l’annonce de la suppression de 7 500 postes de travail chez Renault.
Le gouvernement estime que les « lignes rouges »- pas de plan social, pas de licenciements, pas de fermetures de sites- n’ont pas été franchies. Najat Vallaud-Belkacem porte-parole du gouvernement et Arnaud Montebourg ministre dit du Redressement productif, l’ont martelé à qui voulait l’entendre.
Le site de L’Expansion cite un responsable de la CFE-CGC, Jacques Mazzolini qui évoque le chantage auquel se livre la marque au losange –dont l’Etat siège toujours au Conseil d’administration restant actionnaire à hauteur de 15%…- puisque cet engagement de non fermeture est en fait conditionné à la signature d’un accord de compétitivité.
« Carlos Ghosn, Pdg de Renault, dit bien qu’il n’y aura pas de fermeture de site si il y a des accords de compétitivité (…)Il va de soi que les constructeurs ne vont pas en rester là et vont dans le contexte actuel de crise demandé aux salariés d’être moins exigeants en matière de salaire et d’horaire pour gagner en souplesse et en compétitivité (…) »
Et cet article de rappeler encore que « Renault est le champion de la délocalisation (…) et que le groupe n’emploie plus que 54.000 salariés en France contre 81 0000 pour PSA (…) aujourd’hui, 44% des véhicules de PSA sont made in France, contre 25% seulement pour Renault. »
Il ne faudra bien évidemment pas compter sur M Montebourg, autoproclamé défenseur du concept de relocalisation et de démondialisation lors des primaires socialistes pour inverser cette tendance – /2012/07/16/fermer-ici-ouvrir-ailleurs/
Duplicité et même acharnement contre les Français les plus modestes que l’on voit aussi à l’œuvre avec la taxe de 0,3% qui sera acquittée par les retraités sur leurs pensions pour couvrir le risque de « dépendance » à partir du 1er avril.
0,3% une petite piqûre indolore pourrait-on estimer, d’autant que le gouvernement a indiqué qu’il entend exposer à cette nouvelle ponction uniquement les retraités les plus riches.
Le malaise naît rapidement si on garde à l’esprit que le « seuil de pauvreté » qui sert de référence est de 964 euros et l’on s’aperçoit que pour les « socialistes », sont considérés comme « riches » les retraités dont la pension dépasse… 800 euros pour une part et 1200 € pour deux parts.
Le Bulletin d’André Noel souligne a notre avis fort justement que « ce taux de 0,3% n’est qu’un point de départ. Il permet de lever 700 millions d’euros ; or, le coût de la dépendance est évalué à plusieurs milliards d’euros. (…) Au fur et à mesure des besoins, le taux sera augmenté et les retraités d’autant plus appauvris. »
Et de rappeler que déjà, en 1988, Michel Rocard, avait créé la CSG et la CRDS pour «combler le trou de la Sécurité sociale, à un taux modeste de 2% (…). Le trou n’ayant cessé de prospérer, le taux de la CSG s’élève maintenant à… 15% ! »
Enfin il est noté que l’accord sur la « flexibilité » qui vient d’être conclu entre trois syndicats et le patronat est « une bonne chose pour les salariés, une moins bonne pour les sociétés et une très mauvaise pour les compagnies d’assurance, les contrats-groupes étant négociés à un tarif beaucoup moindre que les adhésions individuelles. D’où un manque à gagner qu’elles entendent bien compenser en augmentant les tarifs de ceux qui ne sont pas couverts par une entreprise en premier lieu…les retraités »
Désindustrialisation, délocalisation, paupérisation, matraque fiscal, diktats euromondialistes…pour les salariés, les retraités, toutes les catégories de Français, les lignes rouges sont belles et bien franchies depuis longtemps.