Parmi les rares signataires de l’accord concerné figure le Zimbabwe. Certes, quelques violations des droits de l’homme sont mentionnées, dans l’exposé des motifs comme dans la résolution débattue en même temps que ce rapport.
Je m’étonne cependant du silence assourdissant de ces textes sur la corruption et les violences du régime Mugabe, notamment celles qu’ont subies certaines minorités ethniques. Mais il est vrai qu’ici, on ne s’est pas beaucoup ému des expropriations par les armes et des assassinats de fermiers blancs pourtant tout aussi zimbabwéens que leurs bourreaux et persécuteurs. Deux poids, deux mesures, comme d’habitude dès qu’il s’agit de racisme anti-blanc.
J’ai également connu cette assemblée plus réactive quant aux mesures violant les principes pour vous sacro-saints de la concurrence, de la liberté d’investissement, des règles de l’OMC…
Je m’étonne donc de votre mutisme sur l’indigénisation obligatoire des entreprises étrangères présentes au Zimbabwe, imposant la vente de parts majoritaires de leur capital à des Zimbabwéens, exclusivement des Zimbabwéens noirs. Venant de n’importe quel pays Européen ou Américain, cette mesure de préférence nationale et de réappropriation des entreprises par des acteurs économiques nationaux, aurait soulevé un tollé.
Vous êtes au mieux naïfs, au pire hypocrites, en tous cas incohérents